Berezina
En side-car avec Napoléon
Sylvain Tesson
Editions Guérin, 2015
Voyager de Moscou à Paris en suivant peu ou prou l'itinéraire de la Retraite de Russie, en plein hiver, et en side-car, voilà bien un projet où l'on ne s'étonne pas de retrouver Sylvain Tesson. Dans sa fine équipe, Cédric Gras et Thomas Goisque, sans oublier Vitaly et Vassili, deux russes qui ne déparent pas l'ensemble.
C'est fou, c'est allumé, c'est fort drôle. Pas de cosaques à leurs trousses, les hôtels sont assez confortables, mais la route offre sa part de danger et d'inconfort, entre neige, froid et gros camions qui frôlent et éblouissent...
Mais qu'est-ce qu'une Oural? " Ces machines sont des fleurons de l'industrie soviétique. Elles promettent l'aventure. On ne sait jamais si elles démarreront et, une fois lancées, personne ne sait si elles s'arrêteront. Les soviétiques les construisirent dans les années 1930 sur le modèle des BMW de l'armée allemande. Dès lors, elles allaient couvrir le territoire de l'Union. La vision d'une Oural pilotée par Oleg, Moujik à casquette, chargée d'enfants à l'arrière avec, dans le panier, une paysanne à fichu rouge -Tatiana, ou Léna- et un bidon de lait accroché à la roue de secours est un archétype jungien de la ruralité russe. Aujourd'hui encore, pas un village où l'on n'en trouve trois ou quatre modèles, rouillant dans les ombellifères. L'usine Oural continue à vomir ces machines, à l'identique. Elles seules résistent à la modernité. Elles plafonnent à 80 km/h.Elles vont, par les campagnes, dépourvues d'électronique. N'importe qui peut les réparer avec une pince en métal."
Pour les photos, les prix, c'est ici.
Bien, mais cette Retraite de Russie? Les deux trajets se collent et décollent, l'équipée tessonienne se mêle à l'épopée napoléonienne; les récits du sergent Bourgogne et de Caulaincourt, entre autres, fixent l'itinéraire et les haltes. L'Histoire racontée ainsi, on en redemande! Des détails incroyables et parfois abominables éclairent cette fin calamiteuse de la campagne de Russie, où russes autant que français ont subi d'énormes pertes. Quant à la Berezina, ce ne fut pas tant que cela la Berezina...
Un livre qui se dévore, à cheval ou en side-car, peut importe!
Chez l'éditeur (le même que celui de Rufin sur Compostelle), on peut découvrir le début du livre.
Les avis de cathe, dominique, saxaoul,
En side-car avec Napoléon
Sylvain Tesson
Editions Guérin, 2015
Voyager de Moscou à Paris en suivant peu ou prou l'itinéraire de la Retraite de Russie, en plein hiver, et en side-car, voilà bien un projet où l'on ne s'étonne pas de retrouver Sylvain Tesson. Dans sa fine équipe, Cédric Gras et Thomas Goisque, sans oublier Vitaly et Vassili, deux russes qui ne déparent pas l'ensemble.
C'est fou, c'est allumé, c'est fort drôle. Pas de cosaques à leurs trousses, les hôtels sont assez confortables, mais la route offre sa part de danger et d'inconfort, entre neige, froid et gros camions qui frôlent et éblouissent...
Mais qu'est-ce qu'une Oural? " Ces machines sont des fleurons de l'industrie soviétique. Elles promettent l'aventure. On ne sait jamais si elles démarreront et, une fois lancées, personne ne sait si elles s'arrêteront. Les soviétiques les construisirent dans les années 1930 sur le modèle des BMW de l'armée allemande. Dès lors, elles allaient couvrir le territoire de l'Union. La vision d'une Oural pilotée par Oleg, Moujik à casquette, chargée d'enfants à l'arrière avec, dans le panier, une paysanne à fichu rouge -Tatiana, ou Léna- et un bidon de lait accroché à la roue de secours est un archétype jungien de la ruralité russe. Aujourd'hui encore, pas un village où l'on n'en trouve trois ou quatre modèles, rouillant dans les ombellifères. L'usine Oural continue à vomir ces machines, à l'identique. Elles seules résistent à la modernité. Elles plafonnent à 80 km/h.Elles vont, par les campagnes, dépourvues d'électronique. N'importe qui peut les réparer avec une pince en métal."
Pour les photos, les prix, c'est ici.
Bien, mais cette Retraite de Russie? Les deux trajets se collent et décollent, l'équipée tessonienne se mêle à l'épopée napoléonienne; les récits du sergent Bourgogne et de Caulaincourt, entre autres, fixent l'itinéraire et les haltes. L'Histoire racontée ainsi, on en redemande! Des détails incroyables et parfois abominables éclairent cette fin calamiteuse de la campagne de Russie, où russes autant que français ont subi d'énormes pertes. Quant à la Berezina, ce ne fut pas tant que cela la Berezina...
Un livre qui se dévore, à cheval ou en side-car, peut importe!
Chez l'éditeur (le même que celui de Rufin sur Compostelle), on peut découvrir le début du livre.
Les avis de cathe, dominique, saxaoul,
Commentaires
Cette retraite de Russie, vue par Tesson en tout cas, mais quelle épopée!!! Remarque, Tolstoï s'en est bien tiré aussi ^_^
Sa cabane, ce n'est pas son meilleur livre (j'ai préféré Petit traité sur l'immensité du monde)
Oui, ce Tesson a de belles lectures!
Je l'avais croisé à une fête du livre à Saint-Étienne et j'avais hésité car il n'avait pas le livre que je voulais... J'espère avoir l'occasion de le recroiser et je prendrais celui-ci !
Bises ma visiteuse du mois d'août ;-)
Hé oui, Tesson sait raconter de façon vivante...
Figure toi que moi non plus, je vois peu le bonhomme, et ne me fie qu'à ses écrits... Ce Berezina est un bon cru! Alors s'il va sortir en poche, pourquoi se priver.
Quelle rentrée quoi? ^_^
Je l'ai vu une fois récemment à la télé, en effet, il y a une petite séquelle visible, après je ne sais pas, je crois qu'il ne va pas s'arrêter (mais ne plus escalader les maisons)
Tout à fait d'accord, on se régale!