Venu du temps dièse
Venea din timpul diez
Bogdan Suceava
Traduit par Dominique Ilea
Ginkgo, 2012
Bucarest, 1993. Surgit d'on ne sait où une sorte de prophète, Vespasien Moïse, suivi bientôt par une tripotée de disciples assez allumés pour la plupart. Les services de renseignement roumain, héritiers de la Securitate, s'y intéressent forcément, ainsi qu'aux autres sectes semblant trouver en Roumanie de l'époque un terreau fertile. Même Rome envoie un émissaire, au grand dam de l'église orthodoxe.
Une histoire plutôt barrée et jubilatoire, un OLNI, une sorte de fable-épopée, a priori peu attirante et blindée de références historico-littéraires pas toujours évidentes en dépit des notes bien faites, me laissant à la fin assez perplexe (après tout, la calvitie a bien été jugulée, non?) et qu'il n'a jamais été question de lâcher, compte tenu de la logique implacable dominant finalement. Heureusement que se sont mises à grouiller ces différentes dénominations plus ou moins hallucinées, le tout sous l’œil service-service de la police, l'ensemble finissant par donner rapidement une histoire 'plus classiquement racontée'. Finalement, j'ai fini par m'attacher à ce personnage de chat agent secret, triste histoire, croyez-moi (ah ces Ouzbecks!)
Où il se confirme, après Siméon l'ascenseurite, que la littérature roumaine contemporaine mérite le détour et fait sortir des sentiers battus.
Le début
"C'est moi qui raconte cette histoire. Toi, à ce moment-là, en connaissais déjà la fin et, tel l'oiseau qui, épiant depuis là-haut une fourmilière, aperçoit le torrent qui déferle vers son tertre, alors que les fourmis jouissent encore du beau soleil, tu voyais déjà tout e qui s'ensuivrait, depuis le premier instant de son entrée dans Bucarest et jusqu'au dernier souffle de ses prophéties.Lors de son entrée dans la ville, personne ne l'y attendait pour le glorifier, et lui-même n'y arriva point à dos de mulet, sous un dais de rameaux d'olivier, quoique cette attente qui était dans l'air lui fût depuis longtemps destinée. On attendait tous quelque miracle. Tu te rappelles les années quatre-vingt-dix, avec tous leurs secrets et toute leur histoire jamais dite? Voilà désormais le temps d'écrire leur véritable chronique."
Les avis de miriam,
Venea din timpul diez
Bogdan Suceava
Traduit par Dominique Ilea
Ginkgo, 2012
Bucarest, 1993. Surgit d'on ne sait où une sorte de prophète, Vespasien Moïse, suivi bientôt par une tripotée de disciples assez allumés pour la plupart. Les services de renseignement roumain, héritiers de la Securitate, s'y intéressent forcément, ainsi qu'aux autres sectes semblant trouver en Roumanie de l'époque un terreau fertile. Même Rome envoie un émissaire, au grand dam de l'église orthodoxe.
Une histoire plutôt barrée et jubilatoire, un OLNI, une sorte de fable-épopée, a priori peu attirante et blindée de références historico-littéraires pas toujours évidentes en dépit des notes bien faites, me laissant à la fin assez perplexe (après tout, la calvitie a bien été jugulée, non?) et qu'il n'a jamais été question de lâcher, compte tenu de la logique implacable dominant finalement. Heureusement que se sont mises à grouiller ces différentes dénominations plus ou moins hallucinées, le tout sous l’œil service-service de la police, l'ensemble finissant par donner rapidement une histoire 'plus classiquement racontée'. Finalement, j'ai fini par m'attacher à ce personnage de chat agent secret, triste histoire, croyez-moi (ah ces Ouzbecks!)
Où il se confirme, après Siméon l'ascenseurite, que la littérature roumaine contemporaine mérite le détour et fait sortir des sentiers battus.
Le début
"C'est moi qui raconte cette histoire. Toi, à ce moment-là, en connaissais déjà la fin et, tel l'oiseau qui, épiant depuis là-haut une fourmilière, aperçoit le torrent qui déferle vers son tertre, alors que les fourmis jouissent encore du beau soleil, tu voyais déjà tout e qui s'ensuivrait, depuis le premier instant de son entrée dans Bucarest et jusqu'au dernier souffle de ses prophéties.Lors de son entrée dans la ville, personne ne l'y attendait pour le glorifier, et lui-même n'y arriva point à dos de mulet, sous un dais de rameaux d'olivier, quoique cette attente qui était dans l'air lui fût depuis longtemps destinée. On attendait tous quelque miracle. Tu te rappelles les années quatre-vingt-dix, avec tous leurs secrets et toute leur histoire jamais dite? Voilà désormais le temps d'écrire leur véritable chronique."
Les avis de miriam,
Commentaires
(au fait j'ai emprunté le Gordimer)
Ça marche pour le prêt. J'ai fini l'Italien, le Coréen, me reste plus que Amours. Bon, celui-là je verrai à mon retour de vacances. Purée, je m'épate !
Tu m'épates, oui, même pas stagné dans la PAL! Mais tu sais, c'étaient de bons bouquins (pas comme celui que j'ai terminé hier -de la rentrée, et pas demandé en plus et où je me suis ennuyée)