Funny girl
Nick Hornby
Stock, 2015
Traduit par Christine Barbaste
Barbara, Miss Blackpool durant cinq minutes, est une jolie fille à la répartie fulgurante qui désire échapper à un sort de vendeuse courtisée par des messieurs mariés. Montée (descendue?) à Londres dans les années 60, elle tourne dans une Comedy Playhouse, sorte de pilote d'une peut-être future série, enregistrée en direct et en public. Rebaptisée Sophie, elle joue le rôle de Barbara de Blackpool (hé oui) que tout oppose au londonien Jim (joué par Clive). Leur couple à l'écran TV deviendra aussi pour un temps un couple à la ville, d'ailleurs réalité et fiction font un joli chassé croisé, par exemple quand il s'agit de devenir parents (à l'écran) Clive s'insurge violemment car il n'est pas prêt. "Mais, Clive, c'est juste ton personnage...".
La fine équipe du feuilleton Barbara (et Jim) comprend aussi Dennis, amoureux de Sophie, et les scénaristes Bill et Tony.
Durant ces années 60 parfaitement reconstituées, avec quelques photos d'époque, les émissions télé se terminaient tôt et il n'y avait pas pléthore de chaînes, mais déjà existait le débat sur la distraction offerte aux téléspectateurs. On sait maintenant vers quoi le tout divertissement s'est dirigé...
"Tout tenait en fait à la forme, au principe du feuilleton : il portait en lui la promesse d'un lendemain, d'un prochain épisode, d'une nouvelle saison; il offrait de l'espoir à ses personnages, et à tous ceux qui s’identifiaient à eux. Tony ne pensait pas désirer écrire un jour autre chose que des comédies d'une demi-heure. Elles détenaient la clé de la santé, de la prospérité et du bonheur."
"Mon interlocuteur (...) a qualifié le public de Barbara (et Jim) de bande de hyènes hilares." (A Girl, tu as soufflé l'idée à Hornby?)
"Le divertissement avait pris le contrôle du monde, et Sophie n'était pas certaine que le monde fut devenu meilleur pour autant. Parfois, tout laissait à penser que tous les habitants de ce pays, sans exception, voulaient écrire pour la télévision, pousser la chansonnette, apparaître dans des films. Plus personne ne voulait prendre un rouleau de peinture, concevoir des moteurs, ni même trouver un remède au cancer."
Partie pour une lecture de "comédie british comme je les aime", je n'ai pas été déçue, c'est drôle, en effet, mais pointe pas mal de nostalgie, ces swinging sixties comme l'on dit voyaient encore l'arrestation des homosexuels dragueurs. Cerise sur le gâteau, les dialogues sont un vrai régal de sous-entendus que les interlocuteurs doivent souvent décoder, pour le plus grand plaisir des lecteurs. J'ai adoré cette plongée dans ces années là, on s'y croit vraiment!
Les avis de Lewerentz, Le bouquineur, audouchoc, tête de lecture, albertine,
Je viens juste de m'apercevoir que ça va dans
Nick Hornby
Stock, 2015
Traduit par Christine Barbaste
Barbara, Miss Blackpool durant cinq minutes, est une jolie fille à la répartie fulgurante qui désire échapper à un sort de vendeuse courtisée par des messieurs mariés. Montée (descendue?) à Londres dans les années 60, elle tourne dans une Comedy Playhouse, sorte de pilote d'une peut-être future série, enregistrée en direct et en public. Rebaptisée Sophie, elle joue le rôle de Barbara de Blackpool (hé oui) que tout oppose au londonien Jim (joué par Clive). Leur couple à l'écran TV deviendra aussi pour un temps un couple à la ville, d'ailleurs réalité et fiction font un joli chassé croisé, par exemple quand il s'agit de devenir parents (à l'écran) Clive s'insurge violemment car il n'est pas prêt. "Mais, Clive, c'est juste ton personnage...".
La fine équipe du feuilleton Barbara (et Jim) comprend aussi Dennis, amoureux de Sophie, et les scénaristes Bill et Tony.
Durant ces années 60 parfaitement reconstituées, avec quelques photos d'époque, les émissions télé se terminaient tôt et il n'y avait pas pléthore de chaînes, mais déjà existait le débat sur la distraction offerte aux téléspectateurs. On sait maintenant vers quoi le tout divertissement s'est dirigé...
"Tout tenait en fait à la forme, au principe du feuilleton : il portait en lui la promesse d'un lendemain, d'un prochain épisode, d'une nouvelle saison; il offrait de l'espoir à ses personnages, et à tous ceux qui s’identifiaient à eux. Tony ne pensait pas désirer écrire un jour autre chose que des comédies d'une demi-heure. Elles détenaient la clé de la santé, de la prospérité et du bonheur."
"Mon interlocuteur (...) a qualifié le public de Barbara (et Jim) de bande de hyènes hilares." (A Girl, tu as soufflé l'idée à Hornby?)
"Le divertissement avait pris le contrôle du monde, et Sophie n'était pas certaine que le monde fut devenu meilleur pour autant. Parfois, tout laissait à penser que tous les habitants de ce pays, sans exception, voulaient écrire pour la télévision, pousser la chansonnette, apparaître dans des films. Plus personne ne voulait prendre un rouleau de peinture, concevoir des moteurs, ni même trouver un remède au cancer."
Partie pour une lecture de "comédie british comme je les aime", je n'ai pas été déçue, c'est drôle, en effet, mais pointe pas mal de nostalgie, ces swinging sixties comme l'on dit voyaient encore l'arrestation des homosexuels dragueurs. Cerise sur le gâteau, les dialogues sont un vrai régal de sous-entendus que les interlocuteurs doivent souvent décoder, pour le plus grand plaisir des lecteurs. J'ai adoré cette plongée dans ces années là, on s'y croit vraiment!
Les avis de Lewerentz, Le bouquineur, audouchoc, tête de lecture, albertine,
Je viens juste de m'apercevoir que ça va dans
Très très tentant... Je ne vais sans doute pas résister longtemps!
RépondreSupprimerJ'adore ces anglais, ils ont le chic pour ce genre de romans...
SupprimerJ'ai aimé tout ce que j'ai lu de l'auteur, j'ai bien noté celui-là et j'espère le voir bientôt à la bibli.
RépondreSupprimerC'est aussi ma bibli qui vient de recevoir les nouveautés! Un auteur que j'aime beaucoup (et je n'en ai pas tout lu)
SupprimerC'est ça qui m'a le plus intéressé je crois : voir comment tous ces gentils divertissements ont emmené la télé là où elle est aujourd'hui...
RépondreSupprimerD'autres billets citent un passage où pour la première fois un mot (grossier) est prononcé à la télé. On a vu pire depuis...
SupprimerOui, il y a l'histoire avec des personnages attachants, et aussi tout le fond sur ces divertissements, à leur début semble-t-il... et ce que ça a pu donner.
Il faudra que je le lise, en général, j'aime bien cet auteur.
RépondreSupprimerC'est aussi mon cas (comme avec les auteurs anglais d'ailleurs...)
SupprimerA vrai dire, même si tu en parles très bien, je crois que ce n'est pas vraiment mon univers...
RépondreSupprimerCe n'est pas vraiment le mien non plus, mais laisse toi tenter!
SupprimerJe veux la lire cette comédie 100% british ! Un peu inégal parfois ce Nock Hornby mais quand il est bon qu'est-ce que je ris (High Fidelity :-) :-) )
RépondreSupprimerOh on lui pardonne beaucoup! (hum, ai-je lu High fidelity? A voir, alors)
SupprimerJe ne sais pas pourquoi, alors que j'aime bien moi aussi "la comédie british", je n'y arrive pas avec cet auteur là ! j'ai l'impression que d'autres rigolent, alors que moi, je rame, je veux dire, je sens que c'est drôle, mais je mets tellement de temps à le comprendre, que quand j'y arrive, je ne souris plus, c'est trop tard ....Ce qui fait que ce que tu dis des dialogues ne m'encourage pas, j'aurais encore un sourire de retard !
RépondreSupprimerOn ne rit pas à gorge déployée, on ne ricane pas à longueur de page, c'est plus du sourire très décent, comme les dames anglaises à la Marple...
SupprimerMais il est fort pour faire vivre ses personnages et ses sujets!
Nous les français nous devrions prendre exemple sur l'humour British. Je le note pour les réparties, et je vais découvrir un nouveau auteur
RépondreSupprimerLéger, très en sous entendus, on aime!
SupprimerUn auteur qui a déjà pas mal écrit, donc il y a le choix.
De l'humour british... Want it...!
RépondreSupprimerOh my dear! Of course.
SupprimerJe me suis bien amusée également, mais plus que ça. Un vrai intérêt pour la période, des personnages très attachants. De l'humour intelligent et doux.
RépondreSupprimerPersonnages attachants, comme je le disais à Sandrine, et aucun n'est antipathique. La dernière partie donne une dimension plus nostalgique et un peu triste, mais justement ça donne de la dimension à ce qui ne pourrait être qu'une histoire sympa dans les sixties.
SupprimerVoilà qui est très tentant !
RépondreSupprimerAlors fonce!
SupprimerHumour et nostalgie, ça me va bien... il reste dans ma liste à lire ! ;-)
RépondreSupprimerOh oui, surtout ne pas l'en enlever, lis le à ton rythme (moi je l'ai dévoré)
SupprimerJe l'ai acheté et dévoré dès sa sortie ! J'adore Nick Hornby et de roman est un vrai bonheur.
RépondreSupprimerJe l'ai emprunté et dévoré! Nous sommes sur la même longueur d'ondes!
Supprimerje suis trop en retard pour me laisser tenter.. en retard sur quoi? sur des envies que j'ai noter, certains romans déjà achetés , je lis donc vos billets en résistant de toutes mes forces , et puis parfois je succombe, mais là non , allez savoir pourquoi...
RépondreSupprimerPas de souci! Garde l'idée en réserve si tu le croises et a envie d'une bonne histoire pas idiote du tout.
SupprimerMoi aussi j'aime les romans qui me plongent dans les années 60 et je lirai sûrement celui-ci un jour !
RépondreSupprimerAnnées 60 en Angleterre! Ze top!
SupprimerCa c'est ben vrai !
SupprimerCher Bouquineur, vous vous êtes trahi! De plus, pour connaître cette publicité (que les moins de 20 ans n'ont jamais entendue 'en vrai'...), c'est clair!
SupprimerAh ! Ah ! Ah !
SupprimerPlus sérieusement : Le masque et la plume en ont parlé hier soir, entre enthousiasme et avis plus mitigés (mais c'est le Masque... ^_^)
SupprimerMmmphr tentant, et comment résister à un roman où il est fait mention de "hyènes hilares"??! (tu crois que je peux lui faire un procès ? haha)
RépondreSupprimerBon, toutefois surbookée (c'est le cas de le dire), ce ne sera pas pour tout de suite mais j'y penserai en cas d'envie de bonne comédie british.
En fait le personnage accusé d'avoir parlé de hyène hilare s'en défend (et il a raison, j'ai vérifié), mais tu penses bien que ça a fait tilt chez moi.
SupprimerFranchement, ce roman te plairait... ^_^ Mais LC rules!
Albertine était très enthousiaste aussi je m'en souviens , étrangement, c'est la couverture qui m'a fait fuir alors que clairement, il me ferait un bien fou ce roman. Allez noté!!!
RépondreSupprimerJ'ai retrouvé le billet (enthousiaste) d'Albertine, en effet. Bien sûr qu'il te ferait du bien, c'est intelligent et drôle!
SupprimerJ'aime beaucoup cet auteur, je vais donc étoffer un peu ma PAL grâce à toi !
RépondreSupprimerJe pense que ça te plaira!
SupprimerToujours pas lu Hornby. Un incontournable pourtant !
RépondreSupprimerSurtout qu'il a tout pour te plaire!
SupprimerJe crois que mon commentaire n'a pas été envoyé; je disais donc :
RépondreSupprimerSuper article ! (le mien paraît bien terre à terre à côté - mais merci pour le lien; j'ai mis le tien sur mon blog).
Ton billet reproduit un long passage, c'est bien!
SupprimerDommage qu'on n'ait pas gardé la couverture d'origine, j'aimais bien...
Tout une année en Angleterre, rien que ça !
RépondreSupprimerOh c'est juste le nom du challenge, qui n'en est même pas un puisque je lis toujours peu ou prou les auteurs anglais...
SupprimerOui, on s'y croit ! Et j'ai adoré ces personnages, creusés, ceux en retraits sont tout aussi importants à la fin !
RépondreSupprimerUn bon Hornby, qui me donne envie d'en lire d'autres, mais je crains de les avoir tous lus, ceux de la bibli...
SupprimerComme Jérôme, jamais lu Hornby. Je vais m'y mettre !
RépondreSupprimerCela ne peut te faire de mal! ^_^
SupprimerOh je le croise souvent ces derniers temps. Je vais voir s'il est dispo à la bibli tiens !
RépondreSupprimerLecture divertissante et intelligente (british, quoi)
SupprimerJe lis ton avis en diagonale car je viens de l'acheter par hasard en anglais (enfin, "par hasard"... plutôt parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de Nick Hornby ;-) mais ta conclusion sur l'humour british et le voyage dans une époque me plait beaucoup ;-)
RépondreSupprimerHum, oui (je suis en pourparlers pour acheter plein de Barbara Pym en VO et suppose que pour Hornby aussi les dialogues brillants le seront encore plus en anglais)
SupprimerEnjoy!
J'ai bien l'impression que cela devrait me plaire !
RépondreSupprimerUne lecture pleine de peps!
SupprimerAh cool, un titre pour égayer pour mes longues soirées pluvieuses...
RépondreSupprimerQuelles soirées pluvieuses? Celles qui ne sauraient tarder, mais pour l'instant, quel automne! (tu as vu, je manie le small talk sur la météo comme une anglaise...)
SupprimerMais oui je suis bluffée! La pluie est arrivée sur ma verdoyante Normandie depuis le début de la semaine (mais je n'ai rien contre la pluie donc...)... Notre conversation est tout bonnement passionnante!
SupprimerTu habites en Normandie (l'autre région de la pluie...) alors je comprends. Quoiqu'il semble que la ville la plus arrosée de France soit Biarritz. Mais que fait Brest, il faut réagir!
SupprimerTu as raison, pluie = vert et c'est beau!
Tu veux qu'on parle de philo pour élever le niveau? ^_^ Il y a sûrement des textes sérieux sur lien social et météo.
Bon, tu as encore réussi à me vendre un livre, là... Quand ouvres-tu cette librairie qui fait justement défaut par chez toi? ;-)
RépondreSupprimerM'en parle pas, j'ai cartonné au Leclerc mardi dernier, je m'endette, je m'endette!
SupprimerJe note pour revivre un peu ds sixties, ce n'était pas si mal après tout. Nous avions la télé noir et blanc. Et puis tous le disques des Beatles.
RépondreSupprimerUne époque excitante à vivre (avec le recul!), et surtout surtout les Beatles étaient là, avec de nouveaux titres chaque année (hélas c'est fini ^_^ mais à réécouter on se dit qu'ils étaient vraiment talentueux)
SupprimerA la télé, une chaîne, oui.
N'hésitez pas à vous plonger dans ce monde des feuilletons.