Tous les lointains sont bleus
Daniel de Roulet
Phebus, 2015
Sur la route Milan Rome où chemine l'auteur:
"Au nord, les montagnes étaient vertes, celles de Toscane sont bleues à l'infini. Léonard de Vinci les avait déjà décrites, notant dans son carnet de croquis : 'Tous les lointains sont bleus.' "
L'auteur, présenté sur le site de l'éditeur:
"Né à Genève en 1944, Daniel de Roulet a suivi des études d’architecte, programmé d’énormes ordinateurs, couru le marathon de New York et réalisé ses rêves avant d’inventer des personnages de fiction qui les vivent à sa place. Il est l’auteur chez Buchet/Chastel d’une saga nucléaire forte de dix romans, mais aussi d’un essai, Tu n’as rien vu à Fukushima."
Daniel de Roulet a beaucoup voyagé, parcourant tous les continents, prenant des notes pour lui, et ces chroniques de quelques pages à plus d'une trentaine s'étalent de 1975 à 2011, présentées chronologiquement et non géographiquement.
Dès les premiers voyages que l'on devine un poil routard, sac à dos, hôtels crades et peu sûrs, pour évoluer vers le confort aseptisé et universel des hôtels internationaux, l'auteur promène un regard paraissant détaché où ses idées affleurent seulement. Un regard suisse, mais pas neutre.
Une longue lettre à destination de ses parents parle sans gants de l'Asie du sud est, des ordures de Manille où vivent des familles, des immigrés philippins en Irak (2003), ironise sur le cadeau de l'attaché culturel à Bangkok, un livre sur la chienne de sa Majesté, réfléchit à la francophonie.
"Tant que nos amis de l'Hexagone ne séparereront pas culture et langue, ils seront incapables de comprendre ce que représente le français. Reste que, sur la cinquantaine de pays qui ont 'le français en partage', la Suisse et une partie de la Belgique sont les seuls où le français n'a pas le goût des colonies. Un jour on comprendra que le français peut s'apprendre sans égrainer au préalable tous les clichés de l'histoire de France. Dès lors, la francophonie sera, comme l'anglophonie, un réseau sans fondamentalisme culturel."
Il m'est impossible de décrire toutes les richesses de ce livre de 250 pages, plaisant à découvrir, jamais lourd, dressant finalement un portrait des maux de notre monde depuis quelques décennies. Au hasard des destinations, Nicaragua, 1979, Auschwitz, 1990, Sarajevo, 1998, Belfast, 1998, Pondichéry, 2000, New York, 2001, Beyrouth, 2005, Nouveau-Mexique, 2006, Saint-Etienne, 2006, Venice, 2007 et Kolyma, 2011.
Lu dans le cadre de Masse critique.
Daniel de Roulet
Phebus, 2015
Sur la route Milan Rome où chemine l'auteur:
"Au nord, les montagnes étaient vertes, celles de Toscane sont bleues à l'infini. Léonard de Vinci les avait déjà décrites, notant dans son carnet de croquis : 'Tous les lointains sont bleus.' "
L'auteur, présenté sur le site de l'éditeur:
"Né à Genève en 1944, Daniel de Roulet a suivi des études d’architecte, programmé d’énormes ordinateurs, couru le marathon de New York et réalisé ses rêves avant d’inventer des personnages de fiction qui les vivent à sa place. Il est l’auteur chez Buchet/Chastel d’une saga nucléaire forte de dix romans, mais aussi d’un essai, Tu n’as rien vu à Fukushima."
Daniel de Roulet a beaucoup voyagé, parcourant tous les continents, prenant des notes pour lui, et ces chroniques de quelques pages à plus d'une trentaine s'étalent de 1975 à 2011, présentées chronologiquement et non géographiquement.
Dès les premiers voyages que l'on devine un poil routard, sac à dos, hôtels crades et peu sûrs, pour évoluer vers le confort aseptisé et universel des hôtels internationaux, l'auteur promène un regard paraissant détaché où ses idées affleurent seulement. Un regard suisse, mais pas neutre.
Une longue lettre à destination de ses parents parle sans gants de l'Asie du sud est, des ordures de Manille où vivent des familles, des immigrés philippins en Irak (2003), ironise sur le cadeau de l'attaché culturel à Bangkok, un livre sur la chienne de sa Majesté, réfléchit à la francophonie.
"Tant que nos amis de l'Hexagone ne séparereront pas culture et langue, ils seront incapables de comprendre ce que représente le français. Reste que, sur la cinquantaine de pays qui ont 'le français en partage', la Suisse et une partie de la Belgique sont les seuls où le français n'a pas le goût des colonies. Un jour on comprendra que le français peut s'apprendre sans égrainer au préalable tous les clichés de l'histoire de France. Dès lors, la francophonie sera, comme l'anglophonie, un réseau sans fondamentalisme culturel."
Il m'est impossible de décrire toutes les richesses de ce livre de 250 pages, plaisant à découvrir, jamais lourd, dressant finalement un portrait des maux de notre monde depuis quelques décennies. Au hasard des destinations, Nicaragua, 1979, Auschwitz, 1990, Sarajevo, 1998, Belfast, 1998, Pondichéry, 2000, New York, 2001, Beyrouth, 2005, Nouveau-Mexique, 2006, Saint-Etienne, 2006, Venice, 2007 et Kolyma, 2011.
Lu dans le cadre de Masse critique.
Figure-toi que j'aurais demandé ce livre à Masse Critique si je n'avais pas oublié le jour ... finalement j'en ai demandé un autre le lendemain que je n'aurais pas découvert autrement et c'est bien ainsi. Celui-là, j'espère le voir à la bibliothèque.
RépondreSupprimerEn fait j'ai cliqué sur trois livres, mais j'ai choisi celui-ci dans les trois car tu avais attiré mon attention sur lui il y a quelques semaines (pour les bouquins, j'ai bien trop de mémoire ^_^)
SupprimerOh que la couverture fait envie ! Ton avis aussi bien sûr :-)
RépondreSupprimerAutant avoir une belle couverture pour les livres de voyages...
SupprimerIl semble plaisant, il pourrait me plaire ! j'aime beaucoup le titre !
RépondreSupprimerJ'ai choisi de donner le passage où le titre (fort beau) est expliqué.
Supprimerun livre que je note immédiatement en espérant que ma médiathèque va l'acheter
RépondreSupprimerC'est bien dans ton créneau de lecture, sûr! L'auteur a écrit pas mal de livres, à voir, donc.
Supprimerpour un peu tu me ferais regretter "masse critique" mais comme je n'arrive pas à lire tout ce qui me tente à travers vos blogs, je vais sagement noter celui-là et surtout recommander à ma bibliothécaire un thème voyage pour un prochain club.
RépondreSupprimerPour Masse critique je demeure prudente et demande ce qui va me plaire... Mais j'évite de trop trop dire oui, par ailleurs, moi aussi.
SupprimerIl a un joli titre et c'est le genre de lecture qui me tente.
RépondreSupprimerLes voyages, cela tente toujours...
SupprimerEt en ne disant pas oui, tu aurais raté quelque chose cette fois-ci! C'est ce dont j'ai toujours peur quand je ne demande pas un livre!! Quel beau titre, en effet!
RépondreSupprimerParfois il suffit de se retourner vers ses étagères pour réfléchir avant de cliquer! Mais j'aime toujours les thèmes voyage, alors...
SupprimerSuperbe titre ! Je comprends fort bien le léger glissement au fil du temps d'hôtels "limites" à hôtels plus aseptisés de chaîne, nous avons opéré le même, et ça n'empêche pas les charmes du voyage ! ;-) Et un de plus dans la liste !
RépondreSupprimerPS j'ai lu Camping California suite à ton avis, et j'ai bien aimé, même si je n'ai pas eu envie d'écrire à son sujet !
Hé oui, j'ai connu les bivouacs et auberges de jeunesse, actuellement je préfère le calme la nuit... On vieillit... Mais cela n'empêche pas de voyager.
SupprimerTu sais, il m'arrive aussi de lire des livres qui me plaisent, mais j'ai la paresse d'écrire un billet. Merci de ton avis en passant, ça me fait plaisir.
Je ne connais pas du tout mais le titre me plait bien.
RépondreSupprimerBonne fin de semaine.
Merci de ton passage!
SupprimerIl me tente bien ce livre !
RépondreSupprimerLes livres parlant de voyage sont bien tentants...
SupprimerDe lui, je n'ai lu que "Légèrement seul" qui est aussi un récit de voyage et qui m'avait beaucoup plu. Je ne manquerai pas d'emprunter celui-ci à la bibliothèque.
RépondreSupprimerIl a une bibliographie alléchante, en effet; mais je ne le connaissais pas!
SupprimerJe le note aussi (même si ma liste d'envies commence à être un peu trop longue à mon goût !)
RépondreSupprimerOn doit avoir le même genre de listes d'envie (et bonne nouvelle, j'ai enfin mis la main sur Les producteurs; je suis tenace)
SupprimerIl est noté!!!! Je commence ma liste de cadeau de Noël, et je sais précisément à qui je l'offrirai.
RépondreSupprimerA ton service! Ce n'est pas la première fois que je donne des idées de cadeaux de Noël, et ça me plait!
SupprimerDes chroniques de voyages ? Je ne cherche même pas à résister, c'est clairement pour moi !
RépondreSupprimerHé ben voila... Cherche son nom dans les biblis, il semble avoir écrit pas mal...
Supprimerça pourrait me plaire ça !
RépondreSupprimerHé oui! Dès qu'on parle de voyages...
SupprimerCurieuse de sa vision de Saint-Etienne 😃
RépondreSupprimerBisous et bonnes vacances
^_^ Je comprends le pourquoi de ta question!
SupprimerUn texte court, en 2006 il s'est rendu à la prison femmes de Saint Etienne, avec un libraire, pour parler surtout littérature avec quelques détenues.
Je suis très intriguées !
RépondreSupprimerMais non, mais non, c'est clair!
SupprimerJe prends !!!
RépondreSupprimerHé oui, les voyages...
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