Il n'y a pas de grandes personnes
Alix de Saint-André
Gallimard, 2007
En 1940 Malraux interroge sur la confession l'aumônier du Vercors, qui termine ainsi "Et puis, le fond de tout, c'est qu'il n'y a pas de grandes personnes."
Jusqu'ici, Alix de Saint-André, c'était En avant, route! et le voyage à Compostelle (son tour viendra) mais une fois le nez dans ce récit je ne l'ai guère lâché. Le fil conducteur en est Malraux (pour moi, depuis l'étude de La condition humaine au lycée nos chemins ne se sont plus croisés, autant dire qu'Alix de Saint-André allait devoir être convaincante), avec lequel elle est tombée en amour grâce à une de ses professeurs en lycée privé bien catholique.
Ses années d'étudiante sont narrées avec un tel allant, un tel humour, la famille de son amie parisienne Pia est tellement pittoresque (et fan de Proust) que je me suis royalement amusée dès le départ. Comme j'ignorais tout d'Alix de Saint-André (surtout son passage à la télévision ou au Figaro Magazine ou Elle), c'était parfait, je l'ai suivie en Bosnie (pendant la guerre), au Panthéon (transfert des cendres de Malraux) et à l'écriture de ses romans (dont un en Série Noire!).
Ce livre est dédié à Florence Malraux, une fille de, mais discrète et inspirant une grande admiration à Alix. Je ne connaissais rien de rien à la vie de Malraux (sauf un épisode disons artistique en Asie du sud-Est et "Entre ici, Jean Moulin"), et ce fut une occasion agréable d'en savoir plus, sans pour autant vouloir me jeter sur ses œuvres, désolée.
Une citation de Maraux, "Proust est un anti-Chateaubriand. Chateaubriand est un anti-Rousseau. j'aimerais être un anti-Proust et situer l'oeuvre de Proust à sa date historique" servit à une thèse en Lettres (indigeste selon ses dires) et plus tard dans le livre à de plus longs développements sur Saint-Augustin, Rousseau (qu'elle déteste avec ferveur), Chateaubriand et Proust (je bois du petit lait).
Bref, tout cela donne sans doute une impression de décousu, mais c'est parfaitement plaisant à lire, bien écrit, plein d'humour, sans vacheries inutiles (bon, Rousseau, OK) et sans temps morts (on sent là la journaliste, je pense)
Les avis (fort fort variés!) de cuné, qui cite (copié collé) d’autres billets : Laure, La Cuisine rouge, Gambadou, Mandor,
Alix de Saint-André
Gallimard, 2007
En 1940 Malraux interroge sur la confession l'aumônier du Vercors, qui termine ainsi "Et puis, le fond de tout, c'est qu'il n'y a pas de grandes personnes."
Jusqu'ici, Alix de Saint-André, c'était En avant, route! et le voyage à Compostelle (son tour viendra) mais une fois le nez dans ce récit je ne l'ai guère lâché. Le fil conducteur en est Malraux (pour moi, depuis l'étude de La condition humaine au lycée nos chemins ne se sont plus croisés, autant dire qu'Alix de Saint-André allait devoir être convaincante), avec lequel elle est tombée en amour grâce à une de ses professeurs en lycée privé bien catholique.
Ses années d'étudiante sont narrées avec un tel allant, un tel humour, la famille de son amie parisienne Pia est tellement pittoresque (et fan de Proust) que je me suis royalement amusée dès le départ. Comme j'ignorais tout d'Alix de Saint-André (surtout son passage à la télévision ou au Figaro Magazine ou Elle), c'était parfait, je l'ai suivie en Bosnie (pendant la guerre), au Panthéon (transfert des cendres de Malraux) et à l'écriture de ses romans (dont un en Série Noire!).
Ce livre est dédié à Florence Malraux, une fille de, mais discrète et inspirant une grande admiration à Alix. Je ne connaissais rien de rien à la vie de Malraux (sauf un épisode disons artistique en Asie du sud-Est et "Entre ici, Jean Moulin"), et ce fut une occasion agréable d'en savoir plus, sans pour autant vouloir me jeter sur ses œuvres, désolée.
Une citation de Maraux, "Proust est un anti-Chateaubriand. Chateaubriand est un anti-Rousseau. j'aimerais être un anti-Proust et situer l'oeuvre de Proust à sa date historique" servit à une thèse en Lettres (indigeste selon ses dires) et plus tard dans le livre à de plus longs développements sur Saint-Augustin, Rousseau (qu'elle déteste avec ferveur), Chateaubriand et Proust (je bois du petit lait).
Bref, tout cela donne sans doute une impression de décousu, mais c'est parfaitement plaisant à lire, bien écrit, plein d'humour, sans vacheries inutiles (bon, Rousseau, OK) et sans temps morts (on sent là la journaliste, je pense)
Les avis (fort fort variés!) de cuné, qui cite (copié collé) d’autres billets : Laure, La Cuisine rouge, Gambadou, Mandor,
Malraux est un véritable repoussoir pour moi. Quand j'ai préparé l'agreg de lettres, "La condition humaine" était au programme et je l'ai lu au moins alors trois ou quatre fois, en aimant déjà pas au départ. Depuis, quand j'entends ce nom, je m'enfuis...
RépondreSupprimerJe n'ai lu que La condition humaine, étudié au lycée, et pense en rester là. ^_^
SupprimerAlix de Saint-André est très drôle, autant à l'oral qu'à l'écrit (je l'ai rencontrée ..), ce qui n'empêche qu'elle est aussi très cultivée mine de rien. J'ai lu sur Malraux dans ma jeunesse (et deux romans de Malraux lui-même), à travers Louise de Vilmorin et un livre qui était paru sur sa liaison avec Josette Clotis et leurs deux fils.
RépondreSupprimerJe découvre Alix de Saint-André, car ce livre est quand même pas mal autobiographique. Très agréable à lire, et informatif. J'aime bien ce genre là.
SupprimerJe ne sais pas trop quoi penser d'Alix de Saint-André ; autant j'ai aimé En avant, route ! autant je me suis ennuyée avec Garde tes larmes pour plus tard, que j'ai trouvé du coup fort mal écrit...
RépondreSupprimerEn avant, route! est prévu, ainsi que ses souvenirs sur sa nounou. On verra...
Supprimerje n'avais pas accroché à en avant route alors pas certaine de lire celui ci et puis Malraux .....
RépondreSupprimerPauvre Malraux, bien oublié! Cela ne me dit rien de le lire plus avant...
SupprimerAh oui celui-là je l'avais noté chez Cuné ! Je le renote car je suis sûre qu'il me plaira :-)
RépondreSupprimerA l'époque déjà cuné avait de chouettes lectures, des années plus tard, sans le vouloir, je suis ses traces!
SupprimerJ'avoue le duo Malreaux Alix de St André ne m'attire pas plus que cela.
RépondreSupprimerAlix m'attire plus que Malraux, en bouquins en tout cas!
SupprimerJe trouve également que dans ces écrits, on trouve le rythme de la journaliste.
RépondreSupprimerCe qui les rend fort agréables à lire et bien composés!
Supprimerj'ai lu quelque chose de cet auteur mais je ne sais plus quoi , est ce l'occasion de m'y remettre ? pas sûre comme beaucoup Malraux je ne suis pas fan, encore que j'ai gardé un souvenir assez plaisant de ses "antimémoires"
RépondreSupprimerLes anti mémoires sont peut-être plus attirantes, je l'ignore. Alix de SA m'a intéressée , mais pas au point que je me jette sur les romans de Malraux.
SupprimerBon, Malraux ne serait peut-être pas le personnage que j'ai le plus envie de découvrir mais... tu donnes envie ! Et le bouquin d'Alix de Saint-André dans la Série noire (L'ange et le réservoir de liquide à frein, si je me souviens bien) est poilant, je me souviens en tout cas avoir beaucoup rigolé (vieux fond de rosserie catho qui aime qu'on se moque des bonnes soeurs, je l'avoue)
RépondreSupprimerAh tu as lu ce polar? Je n'en avais jamais entendu parler, de toute façon j'ai surtout découvert Alix de SA avec ce bouquin! Et ça m'a plu.
SupprimerJ'ai fait pire que toi ! rien que d'avoir étudié un extrait de la condition humaine, ça m'a détourné de Malraux alors que j'avais lu la voix royale... Je note ! Ce livre me fait vraiment envie ! Non seulement, je connais mal la vie de Malraux mais en plus, je hais rousseau ! Je sens que je vais m'amuser à la lecture de ce roman. J'espère qu'il l'auront à la bibliothèque... A moins que ce ne soit une sortie très récente...
RépondreSupprimerCe n'est pas du tout récent, 2007, fouine dans ta bibli. Oh oui je sens que tu vas t'amuser! ^_^
SupprimerMauriac, oui, Malraux, comment dire .... Je crois n'avoir rien compris à "la condition humaine" (bon, je n'y avait pas mis grande conviction non plus !), Le personnage politique m'indiffère en plus, alors tant pis, je ne lirai pas de vacheries sur Rousseau, pourtant, j'aime bien les vacheries sur Rousseau .... Et à mon tour, je te recommande "L'ange et le réservoir de liquide à frein", pas tout récent, mais dans mon souvenir, très, très drôle !
RépondreSupprimerTu es la deuxième à me parler de ce polar! J'ai bien envie de lectures drôles actuellement...
Supprimerje n'avais pas vu les infos avant de poster ce commentaire.
SupprimerTu sais, je n'ai eu les infos que ce matin en me levant, à la radio comme d'hab' en prenant le petit déjeuner... Bisous!
SupprimerAlix de Saint André je l'ai découverte sur Canal avec Anne de Petrini. Bref Boboattitude max pour aristo déclassé. j'ai toujours pas la tentation de son Compostelle quand à Malraux..Un bel escroc avec de superbes fulgurances verbales. Pour ce qui est de la litterature, je passe. En revanche, j'ai beaucoup aimé la BD l'heure du tigre sur sa rencontre avec sa femme Clara.
RépondreSupprimerCe Malraux semble avoir attiré un max de femmes... Pas envie de le lire plus que ça, mais Alix de Saint-André m'amuse beaucoup.
SupprimerPas fan de Malraux, une vieille déception avec sa Condition humaine, bon, ça remonte, mais tu m'intrigues avec le côté humour d'Alix de Saint-André. Enfin bon, ce ne serait pas pour avant 2017 éventuellement.;-) (tu sais que j'envisage Proust ?).
RépondreSupprimerLa condition humaine au lycée, ça m'a durablement enlevé toute envie... J'ai vendu récemment mon vieil exemplaire, d'ailleurs (faut croire qu'il y a des amateurs pour les LP vintage)
SupprimerAlix de SA, en livre en tout cas, est plutôt marrante, une bonne surprise!
Proust? Mon coeur a raté un battement, là.
le titre est génial ! Je m'étais poilée en lisant "En avant" , j'adore son humour, elle me fait souvent mourir de rire , Mme Alix
RépondreSupprimerTon avis me fait drôlement plaisir! Car j'ai bien repéré cet En avant, et même un autre sur sa Nounou (ben oui, famille chic!). J'ai bien accroché à sa façon d'écrire et son humour.
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