Un instant dans le vent
An instant in the wind, 1976
André Brink
Nouveau Cabinet cosmopolite, Stock, 1983 (couverture LDP)
Traduit par Robert Fouques-Duparc
"Qui étaient-ils? Leurs noms sont connus -Adam Mantoor et Elisabeth Larsson - et quelques fragments de leur histoire ont été conservés. Nous savons qu'en 1749 (...) Elisabeth accompagna son époux, l'explorateur suédois Erik Alexis Larsson, au cours d'un voyage dans l'intérieur des terres du cap de Bonne Espérance où il mourut peu de temps après; qu’elle fut finalement découverte par un esclave en fuite, Adam, et qu'ils atteignirent ensemble Le Cap à la fin du mois de février 1751."
Brink nous fournit ensuite leurs généalogies et page 16 la fin de l'histoire. Il évoque un recueil de Mémoires écrits par Larsson puis ensuite par Elisabeth, donnant le catalogue de ce qu'ils avaient emmené pour leur expédition, dont les 'objets de troc', '1 tonne de plomb et d'étain' (!), '4 tonnelets de cognac, 2 pour conserver les spécimens, les 2 autres pour corrompre et encourager les Hottentots ou pour se faire des amis dans la région', 'une collection d'assiettes en porcelaine'.
J'ai commencé à m'amuser. Hélas, ça n'a pas duré.
Bon, après tout, pourquoi pas une telle histoire? Adam, dont on découvre le passé d'esclave en fuite (j'ignorais d'ailleurs que Robben Island, qui accueillit contre son gré Nelson Mandela, était déjà une prison à l'époque) et les détails horribles de sa vie et de celle de sa famille, est en fuite dans les terres, depuis des années. "Mon pays, je l'ai vu de mes propres yeux, entendu de mes propres oreilles et saisi de mes propres mains." "Voilà ce que le mot 'liberté' veut vraiment dire : n'importe qui peut me tuer."
Ayant suivi durant des semaines l'expédition, Adam intervient alors qu'Elisabeth se retrouve seule (les autres sont enfuis ou morts), espérant qu'au retour au Cap, elle intercédera en sa faveur. Le voyage commence, Elisabeth n'est pas facile! De longs dialogues font état de leurs disputes. La narration passe du tu au il au elle au nous au je, etc. On s'y retrouve, ou alors on ne s'en préoccupe pas.
Cette première partie commence à m'agacer, un homme une femme, que tout sépare, des discussions, et mis à part le séjour dans le village Hottentot, je m'ennuie.
Bien sûr l'on en apprend sur leur passé, et passons à celui d'Elisabeth, élevée dans une bonne famille du Cap. En tant que femme, elle n'a bien sûr pas les mêmes possibilités d'action qu'un homme, mais elle a choisi son mari, et a décidé de le suivre dans l'expédition. Je passe sous silence l'oncle aux habitudes un peu douteuses (nécessaire dans ce roman?)...
Adam connaît bien le terrain, mais Elisabeth discute ses décisions, il lui arrive de céder ... et bien évidemment c'est lui qui avait raison. Ainsi ils perdent un bœuf.
"Elle s'est mise à pleurer, silencieusement. Elle enfonce ses ongles dans les paumes de ses mains et les lacère.
- Je vous avais prévenue, dit Adam furieux.
Sa phrase déchire quelque chose en elle.
- C'est toi qui m'a obligée à la faire! (Elle sanglote) C'est toi!"
(plus loin, même genre de scène, cette fois Adam échappe de peu, mais pas le fusil)
Maintenant je dois avouer que pour avoir lu quelques 'Romances' dans ma vie, j'ai hélas reconnu quelques situations : les deux que tout oppose, les disputes, l'entêtement de l'une, et les conséquences. On y est en plein!
Mais alors, me direz-vous, ils couchent ou pas?
Oui, à la fin de la première partie. Je ne divulgâche rien, puisque dès le départ on le sait.
Et ça ne va pas s'arranger. On a droit à des passages nus sur la plage, la Nature et tout ça, seuls au monde, etc.
Dernière partie, le retour au Cap à travers la nature hostile. Et là ça m'a bien plu, avec le côté survie en plein désert. Quasiment un documentaire. Bon, il restait les scènes amoureuses, les mauvaises décisions, une tentative de viol improbable à mon avis, mais j'en retire surtout une fascinante histoire de survie dans des situations extrêmes, et je pense les détails vraisemblables. La scène des antilopes migratrices, par exemple, m'a scotchée.
Comme il s'agissait d'une lecture commune, j'ai terminé ce roman, mais j'avoue qu'il m'a laissée au dehors; on ne peut que se sentir solidaire de leur situations respectives, homme noir esclave, et femme (blanche) au 18ème siècle, mais est-ce l'écriture (sans humour!) ou les péripéties, je n'ai pas vraiment accroché. Je dois être mauvaise cliente pour les histoires d'amour (cf Les hauts de Hurlevent). Je sais bien que ce roman est plus que cela, et j'ai plutôt sympathisé avec Adam, mais pour les relations noir/blanche Nadine Gordimer a fait beaucoup plus fort dans Ceux de July.
Pour rester en Afrique du sud, quelques romans de Coetzee m'ont beaucoup plu, et ceux de Schoeman sont plus forts et universels. Mais Brink et moi, c'est fi-ni. Ou alors ce n'était pas le bon roman au bon moment?
Lecture commune avec A Girl, Electra, zarline dont je découvre les avis...
Un avis assez mitigé finalement sur lecture/écriture
An instant in the wind, 1976
André Brink
Nouveau Cabinet cosmopolite, Stock, 1983 (couverture LDP)
Traduit par Robert Fouques-Duparc
"Qui étaient-ils? Leurs noms sont connus -Adam Mantoor et Elisabeth Larsson - et quelques fragments de leur histoire ont été conservés. Nous savons qu'en 1749 (...) Elisabeth accompagna son époux, l'explorateur suédois Erik Alexis Larsson, au cours d'un voyage dans l'intérieur des terres du cap de Bonne Espérance où il mourut peu de temps après; qu’elle fut finalement découverte par un esclave en fuite, Adam, et qu'ils atteignirent ensemble Le Cap à la fin du mois de février 1751."
Brink nous fournit ensuite leurs généalogies et page 16 la fin de l'histoire. Il évoque un recueil de Mémoires écrits par Larsson puis ensuite par Elisabeth, donnant le catalogue de ce qu'ils avaient emmené pour leur expédition, dont les 'objets de troc', '1 tonne de plomb et d'étain' (!), '4 tonnelets de cognac, 2 pour conserver les spécimens, les 2 autres pour corrompre et encourager les Hottentots ou pour se faire des amis dans la région', 'une collection d'assiettes en porcelaine'.
J'ai commencé à m'amuser. Hélas, ça n'a pas duré.
Bon, après tout, pourquoi pas une telle histoire? Adam, dont on découvre le passé d'esclave en fuite (j'ignorais d'ailleurs que Robben Island, qui accueillit contre son gré Nelson Mandela, était déjà une prison à l'époque) et les détails horribles de sa vie et de celle de sa famille, est en fuite dans les terres, depuis des années. "Mon pays, je l'ai vu de mes propres yeux, entendu de mes propres oreilles et saisi de mes propres mains." "Voilà ce que le mot 'liberté' veut vraiment dire : n'importe qui peut me tuer."
Ayant suivi durant des semaines l'expédition, Adam intervient alors qu'Elisabeth se retrouve seule (les autres sont enfuis ou morts), espérant qu'au retour au Cap, elle intercédera en sa faveur. Le voyage commence, Elisabeth n'est pas facile! De longs dialogues font état de leurs disputes. La narration passe du tu au il au elle au nous au je, etc. On s'y retrouve, ou alors on ne s'en préoccupe pas.
Cette première partie commence à m'agacer, un homme une femme, que tout sépare, des discussions, et mis à part le séjour dans le village Hottentot, je m'ennuie.
Bien sûr l'on en apprend sur leur passé, et passons à celui d'Elisabeth, élevée dans une bonne famille du Cap. En tant que femme, elle n'a bien sûr pas les mêmes possibilités d'action qu'un homme, mais elle a choisi son mari, et a décidé de le suivre dans l'expédition. Je passe sous silence l'oncle aux habitudes un peu douteuses (nécessaire dans ce roman?)...
Adam connaît bien le terrain, mais Elisabeth discute ses décisions, il lui arrive de céder ... et bien évidemment c'est lui qui avait raison. Ainsi ils perdent un bœuf.
"Elle s'est mise à pleurer, silencieusement. Elle enfonce ses ongles dans les paumes de ses mains et les lacère.
- Je vous avais prévenue, dit Adam furieux.
Sa phrase déchire quelque chose en elle.
- C'est toi qui m'a obligée à la faire! (Elle sanglote) C'est toi!"
(plus loin, même genre de scène, cette fois Adam échappe de peu, mais pas le fusil)
Maintenant je dois avouer que pour avoir lu quelques 'Romances' dans ma vie, j'ai hélas reconnu quelques situations : les deux que tout oppose, les disputes, l'entêtement de l'une, et les conséquences. On y est en plein!
Mais alors, me direz-vous, ils couchent ou pas?
Oui, à la fin de la première partie. Je ne divulgâche rien, puisque dès le départ on le sait.
Et ça ne va pas s'arranger. On a droit à des passages nus sur la plage, la Nature et tout ça, seuls au monde, etc.
Dernière partie, le retour au Cap à travers la nature hostile. Et là ça m'a bien plu, avec le côté survie en plein désert. Quasiment un documentaire. Bon, il restait les scènes amoureuses, les mauvaises décisions, une tentative de viol improbable à mon avis, mais j'en retire surtout une fascinante histoire de survie dans des situations extrêmes, et je pense les détails vraisemblables. La scène des antilopes migratrices, par exemple, m'a scotchée.
Comme il s'agissait d'une lecture commune, j'ai terminé ce roman, mais j'avoue qu'il m'a laissée au dehors; on ne peut que se sentir solidaire de leur situations respectives, homme noir esclave, et femme (blanche) au 18ème siècle, mais est-ce l'écriture (sans humour!) ou les péripéties, je n'ai pas vraiment accroché. Je dois être mauvaise cliente pour les histoires d'amour (cf Les hauts de Hurlevent). Je sais bien que ce roman est plus que cela, et j'ai plutôt sympathisé avec Adam, mais pour les relations noir/blanche Nadine Gordimer a fait beaucoup plus fort dans Ceux de July.
Pour rester en Afrique du sud, quelques romans de Coetzee m'ont beaucoup plu, et ceux de Schoeman sont plus forts et universels. Mais Brink et moi, c'est fi-ni. Ou alors ce n'était pas le bon roman au bon moment?
Lecture commune avec A Girl, Electra, zarline dont je découvre les avis...
Un avis assez mitigé finalement sur lecture/écriture
J'ai lu plusieurs André Brink, il y a longtemps ; celui-ci ne m'évoque rien et vu ce que tu en dis, ce n'est pas plus mal. (et j'ai aimé tout ce que j'ai lu de lui)
RépondreSupprimerUne saison blanche et sèche m'aurait peut-être plus plu. Mais là, l'histoire sentimentale a caché le reste! ^_^
SupprimerJ'aime ta question : "Mais alors, me direz-vous, ils couchent ou pas?":)!
RépondreSupprimerBen, elle l'agace pendant pas mal de pages... Puisqu'on le savait dès le début (l'auteur a pris soin de raconter la fin aussi...) je me sens autorisée à le dire.
Supprimerj'avais tellement aimé ce roman à l'époque... je ne le relirai certainement pas, je préfère garder les émois de mes 15 ans , l'amour nu sur la plage cela m'avait fait un effet ! mais j'ai relu du Brink après sa mort, et j'ai été un peu déçue alors celui-là je le garde intact dans mon souvenir.
RépondreSupprimerOn dirait que comme pour Les hauts de Hurlevent, j'aurais dû le lire quand j'étais ado... ^_^
SupprimerMieux vaut que tu chérisses le souvenir.
Si tu ne veux pas rester fâchée à tout jamais avec la littérature sud-africaine, je te conseille Damon Galgut (et notamment, Arctic summer, si tu es, qui plus est, fan d'E.M. Forster)
RépondreSupprimerOh c'est juste ce roman de Brink qui m'a laissée dans le veld! Schoeman est mon chouchou for ever, Coetzee je le lis, ainsi que Gordimer!Je ne suis donc pas fâchée du tout.^_^
SupprimerEt je note ce petit nouveau, là, Damon Galgut, jamais entendu parler (et ça me fait souvenir que je dois relire Forster, mamma mia, ça n'a pas de fin ^_^)
Galgut, Mr. Z adore et m'encourage à le lire depuis des mois. Une idée pour une future LC?
Supprimerje sors de chez Luocine, décidément c'est le jour des ratages, j'ai fait comme toi et eu la même impression mais je n'ai pas eu ton courage et je ne suis pas allée au bout il en a écrit tellement de meilleurs
RépondreSupprimerOui, Luocine, j'ai vu. Et comme c'était Babelio, on veut âtre honnête et tout lire.
SupprimerIci, j'ai bien fait d'insister, d'abord j'avais des co lectrices, il faut être sérieux, donc, et puis finalement le dernier tiers et son côté survie dans le désert m'a plu, en le considérant comme documentaire...
A feuilleter en bibli Une saison blanche et sèche, il me semble que c'est meilleur, oui.
Pas certaine d'arriver à entrer dans ce roman je dois dire...
RépondreSupprimerOn entre bien dedans, le problème est d'y rester. ^_^
Supprimerah oui ! Moi je ne voulais pas être trop dure avec lui mais toi ! Je rigole en lisant ton billet, couchent-ils ensemble ?? moi c'est plus la vraie fin (connue dès le prologue) qui m'a gênée ! sa décision me sidère.. bref, j'ai trouvé aussi certains passages très beaux mais le style est trop classique et comme tu le dis "sans humour", très sérieux ..
RépondreSupprimerJe note ton chouchou for ever !!!
La décision de qui? Comment aurait-on su où était Adam si Elisabeth ... ? C'est assez trouble, quand même.
SupprimerJe ne suis pas Brink, mais il me semble que le roman aurait été plus fort sans ces fariboles romantiques. Voir Gordimer (j'en parle en fin de billet, ainsi que d'ailleurs de la pub pour d'autres auteurs sud africains)
Mais alors comment qu'on fait maintenant pour laisser un commentaire ?....
SupprimerPour Brink, je l'ai lu quand j'étais jeune (il y a donc longtemps). J'avais bien aimé, mais je ne l'ai jamais relu. Et donc, pour moi, c'est un signe. Je pense comme vous que Nadine Gordimer est plus forte.
Je dois juste avoir lu Une saisons blanche et sèche, au temps où on nous le conseillait en secondaire... rien lu de cet auteur par la suite. Je connais vraiment très mal la littérature de ce pays. (Ah j'ai lu Michiel Heyns - grâce à toi, non ?)
RépondreSupprimerUne saison blanche et sèche semble être plus connu (et meilleur?). Non, je n'ai jamais parlé de Heyns, je ne connais même pas le nom, ah mais ce pays a tellement d'auteurs! ^_^, je me contente de dire tout le bien que je pense de Schoeman (et Coetzee et Gordimer pour l'instant).
SupprimerLu mais il s'est évaporé dans ma mémoire, je ne remets pas les personnages ! Soit je vieillis, soit je confonds des titres.
RépondreSupprimerje pars faire du tri dans mes étagères du coup :)
je crois même qu'il a déjà abordé ces thèmes dans d'autres romans...
SupprimerJe n'ai pas lu celui-là mais je me souviens avoir lu Brink à une époque où il était considéré comme un bon écrivain et où ses livres participaient à la lutte contre l'apartheid. Qu'un homme noir et une femme blanche couchent ensemble même dans dans un roman n'était pas anodin à l'époque.
RépondreSupprimer"Même dans un roman", tu m'amuses. Dans l'autre sens ça ne posait guère de problème, sinon d'où viennent les métis? Mais cela a dû arriver quand même!
SupprimerJ'aurais peut-être dû choisir un autre titre, et ne pas avoir du sentimental de ce genre.
Lu quand j'étais jeune et cela correspondait bien à mon esprit romantique d'alors. AUjourd'hui je ne sais pas si cela me plairait ...
RépondreSupprimerPeut-être faut-il être romantique; je le suis un peu, mais je catégorise, si c'est Brink, je ne m'attendais pas à cela.
SupprimerJe te suis complètement sur ce coup-là. J'ai peiné toute la première partie à cause du style narratif et j'ai trouvé toute la deuxième tellement gnangnan. Il y a bien sûr quelques beaux passages: comme toi, la scène avec la migration des antilopes ou la découverte des carcasses d'éléphants mais le côté on court tout nu sur la plage, franchement....
RépondreSupprimerJ'ai aussi beaucoup pensé à Gordimer et pour moi, il n'y a pas photo. Pas sûre que je retenterai le coup avec Brink surtout que je n'ai aucun souvenir d'Une saison blanche et sèche alors que je l'ai lu il y a une dizaine d'années, en Afrique du Sud justement. Ca aurait dû me marquer mais nada!
Alors vive Schoeman (promis, je m'y mets bientôt), Coetzee et peut-être Galgut. Heyns, perso j'ai aimé mais sans plus.
Oh merci d'être sur la même longueur d'ondes! Peut-être ce roman est-il daté, et en 1983 Brink voulait-il frapper avec une histoire de ce genre? Il aurait pu donner un roman tellement plus fort!
SupprimerJe n'ai donc pas à l'enlever de ma LAL puisqu'il n'y était pas. Ton billet me fait penser à Rubrique-à-Brac. J'ai bien ri.
RépondreSupprimerRubrique à brac? Celle de Gotlib? La seule que je connaisse!(et ce n'est pas demain la veille que je donnerai mes exemplaires vintage)
SupprimerOui, celle-là. Je crois avoir lu toutes les BD, mais c'est une histoire en particulier que je retiens, qui explique que la fin des films est prévisible (un truc comme ça).
SupprimerOui, il y a plein de trucs drôles sur le cinéma... J'ai toutes les Rubriques à brac...
SupprimerAaaah l'heure de vérité ! Haha !^^ Bon effectivement, je vois que tu t'en es arrêtée à la partie romance qui a du mal à passer. Moi j'ai vu plus loin et c'est ce que j'ai trouvé intéressant, parce que ce n'est pas une romance lambda, elle est rendue compliquée par le fait qu'il soit noir et elle, blanche. Je pense que de tout temps, encore aujourd'hui, ce type de couple passe mal (il n'y a qu'à voir les films qui ne représentent jamais ce type de couple) alors qu'on tolère encore l'homme blanc et la femme noire. Leurs disputes au départ ne viennent pas juste du classique "c'est moi qui aura le dernier mot". Il y a derrière, la femme blanche habituée à être obéie par les esclaves (j'ai trouvé ça juste dingue comment elle lui parle au début, fais-ci, fais-ça), et lui, ras-le-cul de tout ça, qui essaie de faire valoir son droit au respect, son droit d'homme libre depuis qu'il a pris la fuite, et puis bien sûr, sa dignité de mâle, et qui ne trouve pas ça si simple que ça de tenir tête. Et j'ai trouvé intéressant que l'auteur arrive à faire évoluer ces rapports progressivement alors que ce n'était vraiment pas gagné. Beaucoup de choses se passent dans leur tête, de nombreuses conversations non oralisées (là où on se paume dans le je tu il elle), et j'ai trouvé ça subtil parce que justement, leur amour n'est pas si simple que ça). Donc, oui, ils couchent, mais après tout c'est un couple. C'est un peu cru mais pourquoi refuser cette réalité finalement ? Bref, non vraiment, je m'y connais en romance mièvre qui me donne des boutons (celle qui veut faire rêver et soupirer après le héros), pour moi on en est loin, rien de romantique dans leur histoire.;-)
RépondreSupprimerOui oui, je comprends bien, même si je me moque j'ai bien vu que ces deux là avaient un long chemin à parcourir pour se comprendre, mais les nunucheries ont parasité complètement ou presque l'histoire. Je persiste à dire que Brink aurait pu nous épargner quelques détails.
SupprimerBon, toi tu parles de Koh Lanta, tu ne vaux pas mieux! J'ai été sensible à l'aspect documentaire, non?
(ah oui ! Je voulais te prévenir aussi que Faulkner, Le bruit et la fureur, c'est aussi le genre de narration nimporte nawak qui donne du fil à retordre, où au début on ne sait pas qui parle, ce qui se passe (j'ai d'ailleurs toujours abandonné au bout de la page 10), mais si on s'accroche, il paraît que c'est wouaw !^^ LC à caser sérieusement un jour cette année)
RépondreSupprimerJ'ai vaguement démarré le Faukner, dans une édition maousse pas pratique, alors je vais essayer de trouver une édition poche. En français. Il y avait une préface qui donnait quelques explications, ça aide. Figure toi que je n'ai pas abandonné Ulysse, et comme c'est coton aussi, il va falloir trier.
SupprimerOn case la LC, oui, mais pas tout de suite, pour Le bruit et la fureur.
Ok pour repousser Faulkner, mes programmes de lecture sont sur trois mois donc avril, mai ou juin, je le note et on verra. Bon apparemment, la lecture c'est pas du coton ? LOL
SupprimerA girl n'est pas pressée pressée non plus. Bon, dès que je mets la main sur le poche, je verrai (je compte sur Emmaüs pour l'instant, ce n'est pas gagné). je vais le lire en français!
SupprimerIl a été un de nos auteurs du mois
RépondreSupprimerhttp://www.lecture-ecriture.com/8242-Un-instant-dans-le-vent-André-Brink
et oui, il y a des titres plus convaincants ;-)
Zut zut, j'aurais dû m'en douter! J'étais polarisée sur mes co lectrices!
Supprimerj'ai des souvenirs très forts d'Une saison blanche et sèche mais je n'ai rien lu d'autre de l'auteur... et à te lire, je vais même continuer à ne rien lire de l'auteur... ! :)
RépondreSupprimerHeu, c'était peut-être une mauvais pioche?
SupprimerJ'ai lu ce livre il y a très longtemps (j'avais une vingtaine d'années), je sais qu'il m'avait plu mais je ne m'en souviens absolument pas, même avec ce que tu en racontes. Ah le pouvoir de l'oubli ! Le seul roman de Brink qui m'a marqué et dont je me souviens est Un turbulent silence, parce que je l'ai étudié en fac de lettres en littérature comparée, et j'avais adoré !
RépondreSupprimerAujourd'hui aimerais-je encore lire Brink ? Je n'en sais rien. C'est vrai que nos lectures évoluent avec notre âge et ce qu'on aimait à 20 ans peut nous laisser de marbre à 50...
Ah on l'étudie en fac de lettres? Tout un monde que j'ai raté, quoi.
SupprimerMais c'est sûr qu'on change, peut-être qu'à 20 ans j'aurais adoré l'histoire sentimentale et détesté le parties plus documentaires?
Et bien ton billet me rassure. J'ai lu ce roman il y a une 20aine d'années, par pure curiosité culturelle/exotique.
RépondreSupprimerJ'en garde le souvenir d'un ennui profond et d'être passée à côté de ce roman. A priori, ce n'était donc pas pour cause de jeunesse inculte.
On a fait une vraie lecture commune, là, figure toi qu'A Girl a aimé, et on continue à discuter dessus, j'adore! Les deux autres sont moins enthousiastes.
SupprimerJ'ai eu la chance de rencontrer et d'écouter l'auteur. Je garde précieusement sa dédicace.
RépondreSupprimerJe comprends!!! Il est mort récemment. Tu vois, une partie de ma déception vient de ce que j'en attendais beaucoup.
SupprimerAutant pour brink, bon je viens de decouvrir Shoeman, je ne vais pas me gâcher l'Afrique du Sud :-)
RépondreSupprimerOh oui, ne lâche pas Schoeman! Mais pour Brink essaie quand même, ou alors un autre titre.
SupprimerJe ne connais pas ce titre (et j'aime pas la romance, venant de Brink je suis surprise). J'en ai lu pas mal de lui et à chaque fois j'ai aimé, bon évidemment Une saison blanche et sèche, mais aussi Un turbulent silence, Le vallon du diable. Je vais pas me précipiter sur ce titre. Au fait rien à voir, mais est-ce que tu es toujours partante pour la LC d’Ebène? Tu m'avais dit avril.
RépondreSupprimerJ'ai sans doute choisi le mauvais titre, car quand même Brink est une pointure!D'où ma déception.
SupprimerEbène est toujours marqué, oui, toujours sur mes étagères, il va falloir que je le mette en route, tiens. Voir colonne de droite, en haut. Le jour n'est pas choisi...
Mais oui, j'ai repéré ta colonne de droite, et le roman est bien inscrit en avril. Bon j'avais sorti La joueuse de go de ma PAL, je vais la remettre et prendre Ébène à la place (je suis lente)
SupprimerLa joueuse de go, c'est assez court (j'en ai un vague souvenir...) Je te dirai dès qu'il y aura une date précise. C'est plus long à lire!
SupprimerBon, je ne note pas...
RépondreSupprimerSans doute d'autres titres étaient plus enthousiasmants?
SupprimerJe l'ai lu étant ado, j'ai du le relire même il me semble (ou prévu de le faire), mais je n'en garde aucun souvenir, même en lisant ton billet... Hum.
RépondreSupprimerC'est peut-être un titre similaire? De toute façon, on oublie, moi la première...
SupprimerBon, j'ai terminé le roman ce matin et je révise un peu mon jugement. J'ai trouvé la dernière partie du roman très forte. Ahh si seulement le milieu du livre avait été moins maladroit, j'aurais vraiment pu adorer ce roman je pense.
RépondreSupprimerJ'ai tendance à te donner raison, cette troisième partie est bien meilleure que ce milieu un peu sirupeux...
SupprimerDéçue donc, oui le thème aurait pu être intéressant. Une histoire peut être merveilleusement bien écrite et avoir son suspense, s'il est bien orchestré.
RépondreSupprimerIl n'y avait pas tellement de suspense (on connaît dès le début le sort des deux, qui arrivent à retrouver la ville, je n'en dis pas plus), c'est juste la deuxième partie un peu trop irréelle...(trop romantiquement traitée)
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