Le reste de leur vie
Jean-Paul Didierlaurent
Au diable vauvert, 2016
Les écrits de Jean-Paul Didierlaurent, c'est comme le bon vin, ça gagne à laisser maturer; ce nouvel opus m'a paru encore plus gouleyant. D'emblée, l'on sait où l'on va, le héros et l'héroïne vont se rencontrer (et plus si affinités) mais reste à savoir quand, comment, pourquoi. En attendant, c'est du bonheur de rencontrer les personnages secondaires navigant autour d'eux, à savoir une brochette de personnes âgées chez qui travaille Manelle, aide à domicile, et la grand mère d'Ambroise, thanatopracteur. Si. L'auteur remercie d'ailleurs l'ami exerçant cette profession méconnue. D'où des passages réalistes bien décrits et un poil d'émotion quand même. Faut le faire!
Revenons aux vivants, qui même s'ils roulent parfois en corbillard ne méprisent pas les nourritures terrestres.
"Pour la vieille femme, le genre humain était composé de deux groupes bien distincts : les gens qui aimaient le kouign-amann et les autres."
"C'est que ça ne se digère pas n'importe comment, un far. Il y a des temps à respecter, des paliers de décompression stomacale à suivre. La nature a parfois tendance à se rebeller face à une telle intrusion."
Gros plaisir de lecture pour ce roman sans vrais méchants, mais avec des gentils à qui la vie ne sourit pas toujours.
Je termine avec la liste de certaines activités de Manelle - pas prévues du tout dans son planning officiel:
"Lire tous les soirs à haute voix des extraits du dernier Marc Levy à Annie Vaucquelin au moment du coucher pour l'aider à s'endormir;
Gérer le compte en actions de Pierre Ancelin;
Passer une heure à classer les photos de la famille Perron;
Boire un café en papotant;
Manger une part de tarte ou une tranche de cake en papotant;
Regarder et commenter les images des Feux de l'amour à Jeannine Poirier qui n'y voit plus;
Jouer au scrabble avec Ghislaine de Montfaucon;
Préparer tous les vendredis soir son Negroni() à la veuve Dierstein et trinquer avec elle;
Déposer chaque matin une bise sur les joues râpeuses de Samuel Dinsky."
(J'ai fouillé sur internet pour cette histoire de carte d'identité qui me turlupine mais pas trouvé grand chose.)
Jean-Paul Didierlaurent
Au diable vauvert, 2016
Les écrits de Jean-Paul Didierlaurent, c'est comme le bon vin, ça gagne à laisser maturer; ce nouvel opus m'a paru encore plus gouleyant. D'emblée, l'on sait où l'on va, le héros et l'héroïne vont se rencontrer (et plus si affinités) mais reste à savoir quand, comment, pourquoi. En attendant, c'est du bonheur de rencontrer les personnages secondaires navigant autour d'eux, à savoir une brochette de personnes âgées chez qui travaille Manelle, aide à domicile, et la grand mère d'Ambroise, thanatopracteur. Si. L'auteur remercie d'ailleurs l'ami exerçant cette profession méconnue. D'où des passages réalistes bien décrits et un poil d'émotion quand même. Faut le faire!
Revenons aux vivants, qui même s'ils roulent parfois en corbillard ne méprisent pas les nourritures terrestres.
"Pour la vieille femme, le genre humain était composé de deux groupes bien distincts : les gens qui aimaient le kouign-amann et les autres."
"C'est que ça ne se digère pas n'importe comment, un far. Il y a des temps à respecter, des paliers de décompression stomacale à suivre. La nature a parfois tendance à se rebeller face à une telle intrusion."
Gros plaisir de lecture pour ce roman sans vrais méchants, mais avec des gentils à qui la vie ne sourit pas toujours.
Je termine avec la liste de certaines activités de Manelle - pas prévues du tout dans son planning officiel:
"Lire tous les soirs à haute voix des extraits du dernier Marc Levy à Annie Vaucquelin au moment du coucher pour l'aider à s'endormir;
Gérer le compte en actions de Pierre Ancelin;
Passer une heure à classer les photos de la famille Perron;
Boire un café en papotant;
Manger une part de tarte ou une tranche de cake en papotant;
Regarder et commenter les images des Feux de l'amour à Jeannine Poirier qui n'y voit plus;
Jouer au scrabble avec Ghislaine de Montfaucon;
Préparer tous les vendredis soir son Negroni() à la veuve Dierstein et trinquer avec elle;
Déposer chaque matin une bise sur les joues râpeuses de Samuel Dinsky."
(J'ai fouillé sur internet pour cette histoire de carte d'identité qui me turlupine mais pas trouvé grand chose.)
Je n'ai rien lu de lui, pas eu l'opportunité ; si je le vois à la bibliothèque j'essaierai ..
RépondreSupprimerCelui-ci vient de sortir et ma foi, il est très bien!
Supprimermouais, pas pour moi je pense, j'avais peu aimé Le Liseur du 06h27
RépondreSupprimerJe pense qu'il est meilleur que Le liseur (enfin, c'est mon avis)
Supprimerje viens de lire sur un blog un billet sur les livres qui font du bien, j'ai l'impression que celui là en fait partie
RépondreSupprimerOui, catégorie feel good, et en plus y'a du soleil!
SupprimerJe ne suis pas d'accord concernant la digestion du far :)
RépondreSupprimerTu penses bien que j'ai fait exprès de relever les clins d’œil aux spécialités bretonnes (un poil reconstituantes quand même, non?)(et tu sais, pour l'auteur, il y a des pruneaux!)
SupprimerPeut-être un peu trop feel good pour moi. A voir...
RépondreSupprimerEntre deux trucs bien gore, hum? Surtout, tu as vu le métier du héros? ^_^
Supprimerje ne comprends pas l'histoire de la carte d'identité et la bretonne que je suis t'en veut un peu de confondre "far" et "kouign-aman" . J'aimerais vraiment lire ce livre je sens qu'il va me plaire.
RépondreSupprimerOh mais ni l'auteur ni moi-même ne confondons! Il s'agit de deux passages différents. De plus j'ai eu vent des discussions sur le far, avec ou sans pruneaux. Là aussi il y a deux clans.^_^
SupprimerOui, excellent roman (tu penses bien que j'en garde sous le coude!)
Ca existe le far sans pruneaux ?
SupprimerJ'en ai mangé chez un couple 100% breton (et même finistérien), il paraît que les puristes le font sans pruneaux...
SupprimerQuel planning, dis donc !
RépondreSupprimerUn planning absolument pas permis, en fait, mais elle a décidé d'écouter son cœur! Quoique je me demande si elle arrive à arrêter le travail, dans ces conditions... (une question d'organisation?)
SupprimerComme Luocine, c'est quoi cette allusion à la carte d'identité ??? et sinon, far et kouign-aman sont bien deux desserts différents ;-) Oui, même la Nantaise ne peut s'empêcher de réagir !
RépondreSupprimerAucun problème avec les desserts, ce sont deux passages distincts! La carte d'identité, je ne peux en dire plus, j'attends un autre lecteur pour en discuter, alors ça me sert de pense-bête... ^_^
SupprimerZut oublié de parler du livre, j'avais lu le liseur du 6h27 - très feel good, ça se lit vite, comme un bonbon sucré et ça s'oublie un peu vite, non ?
RépondreSupprimerFeel good ici aussi, mais meilleur que Le liseur, à mon avis.
SupprimerToujours pas lu cet auteur mais son roman précédent m'attend, yapluka ! ;-)
RépondreSupprimerHé oui, n'attends pas!
SupprimerJ'ai beaucoup aimé cette lecture aussi. Et la découverte de ce métier de thanatopracteur est amenée avec beaucoup de finesse. Une belle réussite.
RépondreSupprimerCe n'était pas évident d'intéresser à ce métier, et de faire comprendre la délicatesse de ceux qui le pratiquent...
SupprimerBon, on en causera...
A découvrir et à te lire, cela me semble une bonne nouvelle !
RépondreSupprimerUn bon roman, feel good faut le savoir, mais pourquoi s'en priver?
SupprimerLe côté petits plaisirs simples de la vie, façon Delerme, m'irrite un peu, je dois dire. Je ne suis pas du tout tentée par les écrits de cet auteur...
RépondreSupprimerEt sinon, quelque chose me trouble dans cette chronique. Je ne suis pas bretonne, mais on est bien d'accord que le kouign-amann et le far n'ont rien à voir ?! ;-)
Ah non, on n'est pas chez Delerm, du tout pas!!!
SupprimerNon, ils n'ont rien à voir, les deux citations sont d'ailleurs bien distinctes (mais les deux sont bons, tu sais)
Feel good mais qui semble avoir plus de corps que les habituels, en tout cas la thématique autour des personnes âgées et de la réalité de leur vie méritent d'être un peu explorée. Pourquoi toujours des trentenaires en mal d'amour et tout le toutim.;-)
RépondreSupprimerQuoiqu'il y ait aussi des trentenaires là-dedans. Je craignais un peu le multi générationnel comme c'est un peu la mode, mais non, c'est vraiment sympa (et puis, thanatopracteur, quel métier!)
SupprimerSauf à ne faire que cela (lire), il m'est difficile de suivre tous les auteurs que vous proposez sur ce blog. Mais ce sera bien utile de revenir ici fouiner si je me retrouve avec un(e) de ces inconnu(e)s en revenant de la bibliothèque...
RépondreSupprimerCe roman ne résiste pas à une journée pluvieuse, vous savez... De plus je lis vite.
SupprimerComme j'ai détesté le liseur du machin là ! Une purge :( dire que là je suis pas pressée pressée. Et cet opus me fait penser à du sous Delerm (et j'aime déjà pas Delerm)
RépondreSupprimerBref, je le lirai certainement, histoire de me conforter dans mon idée :)
Mais c'est que j'adore ton commentaire!!!^_^ C'est feel good, oui, mais bien fait. Delerm me tombe des mains maintenant, ce qui n'est pas le cas de ce nouveau romancier.
SupprimerJe n'ai lu de cet auteur qu'un recueil de nouvelles qui ne m'a pas vraiment emballée. Je devrai tenter un autre titre.
RépondreSupprimerPeut-être celui-ci? Sinon, pas grave...
SupprimerJe viens de lire "le liseur de 6h27" mais j'ai détesté, donc je vais m'arrêter là !
RépondreSupprimerJe trouve celui-ci meilleur, sans pistes abandonnées.
SupprimerBonjour Keisha, ce roman me paraît en effet très bien. Il faut que je le lise. Et il en faut, des thanatopracteurs. C'est un métier comme un autre. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerEn tout cas ce roman m'a convaincue de leur utilité! j'en ai appris sur leur 'art'.
SupprimerBon week end!
Pas lu "Le liseur" encore ! Je vais peut-être me laisser tenter par celui-ci en premier :-)
RépondreSupprimerJe pense que c'est une bonne idée!
Supprimerje ne connaissais pas du tout, mais c'est bien tentant !
RépondreSupprimerIl vient de sortir et franchement a tout pour plaire!
Supprimerj'avais bien aimé le liseur... vais dénicher celui-ci. Merci pour cette critique !
RépondreSupprimerMerci du passage! (j'adore ce pseudo)
SupprimerJ'ai trouvé ce dernier roman encore meilleur.