Les quatre saisons
Passé parfait/Pasado perfecto, trad Caroline Lepage
Vents de carême/Vientos de cuaresma, trad François Gaudry
Electre à la Havane/ Mascaras, trad René Solis et Mara Hernandez
L'automne à Cuba/Paisaje de otono, trad René Solis et Mara Hernandez
Leonardo Padura
Métailié, collection Suites (à savoir poche petit prix ET grande qualité)(10 euros et 250 pages en moyenne)(oui, 1000 en tout, et alors?)
L'éditeur ressortant d'un coup ces quatre saisons, il me les fallait, forcément. Padura et Mario Conde sont des incontournables pour moi. Donc bien sûr, manque total d'objectivité.
Les amateurs de romans policiers peuvent s'y retrouver, avec Mario Conde, lieutenant de police à La Havane depuis dix ans. "La réputation de dingue du commissariat qu'on avait collée au Conde ne tenait pas à de simples bruits de couloir(...). Obstination et pessimisme, anticonformisme et intelligence agressive mêlés étaient les composantes d'un type trop étrange et trop efficace au goût de la police." (avis des collègues)
Disparition mystérieuse (mort ou pas?) du mari de la belle Tamara, mort d'une jeune enseignante, assassinat d'un jeune homme retrouvé habillé d'une robe rouge et celui d'un cubain exilé à Miami et revenu des années après à La Havane, voilà quatre enquêtes (une dans chaque roman) pour Mario Conde qui raviront les lecteurs.
Mais ceux qui connaissent déjà savent qu'il y a bien plus dans ces romans. La Havane, d'abord, magnifiquement évoquée, ses quartiers délabrés ou riches, toute une population mélangée qui survit parfois. Nous sommes en 1989 et les personnages ont dû en rabattre sur leurs espoirs d'un avenir meilleur. Mario Conde parle d'écrire enfin, d'autres de quitter le pays. Petits trafics, malversations, flics franchissant la ligne, le tableau n'est pas très reluisant.
C'est du bonheur de suivre Mario Conde pas à pas dans ses enquêtes, oui, mais aussi ses doutes, ses nostalgies, et disons ses amours plus ou moins heureuses. Gravitent autour de lui LA bonne bande d'amis d'enfance, particulièrement le Flaco, cloué dans un fauteuil roulant et dont José, sa mère, s'ingénie à proposer des plats extraordinaires (on ne saura pas comment elle se débrouille, dans ce pays aux tickets de rationnement et files d'attente dans les boutiques) et abondants (quand il y en a pour huit, il y en a pour trois).
"Il avait toujours dit que le Conde était un salaud qui aimait souffrir, un incorrigible brasseur de souvenirs, un masochiste indépendant, un hypocondriaque à l'épreuve des coups et le type le plus difficile à consoler au monde." (avis du Flaco)
Chaque histoire est l'occasion d'évoquer le passé ou un aspect du pays. Passé parfait, avec Rafael et Tamara, camarades de lycée, et Vents de carême sont plus axés sur les souvenirs personnels du Conde, Electre à la Havane rappelle que l'homosexualité à Cuba n'était (n'est?) pas acceptée, au travers de destins tragiques, et L'automne à Cuba, se déroulant sous la menace d'un ouragan approchant de l'île, parle entre autres du trafic d'oeuvres d'art lors du départ des riches habitants.
"Mario Conde est une métaphore, pas un policier, et sa vie se déroule, tout simplement, dans l'espace possible de la littérature." (avertissement de l'auteur)
Pour enfoncer le clou, je signale que j'ai englouti les quatre d'affilée, sans souci, sans effort notable et sans ennui. Peut être ai-je une préférence pour les deux derniers, plus sombres, mais tout est à lire, de toute façon.
Passé parfait/Pasado perfecto, trad Caroline Lepage
Vents de carême/Vientos de cuaresma, trad François Gaudry
Electre à la Havane/ Mascaras, trad René Solis et Mara Hernandez
L'automne à Cuba/Paisaje de otono, trad René Solis et Mara Hernandez
Leonardo Padura
Métailié, collection Suites (à savoir poche petit prix ET grande qualité)(10 euros et 250 pages en moyenne)(oui, 1000 en tout, et alors?)
L'éditeur ressortant d'un coup ces quatre saisons, il me les fallait, forcément. Padura et Mario Conde sont des incontournables pour moi. Donc bien sûr, manque total d'objectivité.
Les amateurs de romans policiers peuvent s'y retrouver, avec Mario Conde, lieutenant de police à La Havane depuis dix ans. "La réputation de dingue du commissariat qu'on avait collée au Conde ne tenait pas à de simples bruits de couloir(...). Obstination et pessimisme, anticonformisme et intelligence agressive mêlés étaient les composantes d'un type trop étrange et trop efficace au goût de la police." (avis des collègues)
Disparition mystérieuse (mort ou pas?) du mari de la belle Tamara, mort d'une jeune enseignante, assassinat d'un jeune homme retrouvé habillé d'une robe rouge et celui d'un cubain exilé à Miami et revenu des années après à La Havane, voilà quatre enquêtes (une dans chaque roman) pour Mario Conde qui raviront les lecteurs.
Mais ceux qui connaissent déjà savent qu'il y a bien plus dans ces romans. La Havane, d'abord, magnifiquement évoquée, ses quartiers délabrés ou riches, toute une population mélangée qui survit parfois. Nous sommes en 1989 et les personnages ont dû en rabattre sur leurs espoirs d'un avenir meilleur. Mario Conde parle d'écrire enfin, d'autres de quitter le pays. Petits trafics, malversations, flics franchissant la ligne, le tableau n'est pas très reluisant.
C'est du bonheur de suivre Mario Conde pas à pas dans ses enquêtes, oui, mais aussi ses doutes, ses nostalgies, et disons ses amours plus ou moins heureuses. Gravitent autour de lui LA bonne bande d'amis d'enfance, particulièrement le Flaco, cloué dans un fauteuil roulant et dont José, sa mère, s'ingénie à proposer des plats extraordinaires (on ne saura pas comment elle se débrouille, dans ce pays aux tickets de rationnement et files d'attente dans les boutiques) et abondants (quand il y en a pour huit, il y en a pour trois).
"Il avait toujours dit que le Conde était un salaud qui aimait souffrir, un incorrigible brasseur de souvenirs, un masochiste indépendant, un hypocondriaque à l'épreuve des coups et le type le plus difficile à consoler au monde." (avis du Flaco)
Chaque histoire est l'occasion d'évoquer le passé ou un aspect du pays. Passé parfait, avec Rafael et Tamara, camarades de lycée, et Vents de carême sont plus axés sur les souvenirs personnels du Conde, Electre à la Havane rappelle que l'homosexualité à Cuba n'était (n'est?) pas acceptée, au travers de destins tragiques, et L'automne à Cuba, se déroulant sous la menace d'un ouragan approchant de l'île, parle entre autres du trafic d'oeuvres d'art lors du départ des riches habitants.
"Mario Conde est une métaphore, pas un policier, et sa vie se déroule, tout simplement, dans l'espace possible de la littérature." (avertissement de l'auteur)
Pour enfoncer le clou, je signale que j'ai englouti les quatre d'affilée, sans souci, sans effort notable et sans ennui. Peut être ai-je une préférence pour les deux derniers, plus sombres, mais tout est à lire, de toute façon.
Je sens que moi aussi, je les engloutirais sans problème...
RépondreSupprimerCela peut s'arranger... ^_^
SupprimerSi on peut lire les bouquins dans le désordre, je me laisserai peut-être tenter car ma bibli possède le dernier volume...
RépondreSupprimerLes enquêtes sont bien séparées, quand à Mario Conde, je l'ai connu (en roman) bien plus tard, donc cela ne doit pas avoir grande importance de commencer par le dernier.
Supprimerah oui beau craquage mais ton billet donne sacrément envie !! je note je note !!
RépondreSupprimerPadura et Mario Conde, c'est incontournable! Fouine dans ta bibli.
Supprimeravec toi je me méfie pas pour la qualité mais pour la longueur.Tu as le chic pour me faire lire de bons livres qui m'occupent pendant de longues semaines , et je ne peux plus lire autre chose, parfois je me dis que la vie d'une lectrice c'est le bagne il faut choisir tout le temps.
RépondreSupprimerLe bagne, comme tu y vas! ^_^ (je viens de lire ton billet sur le Stegner, oui oui)
SupprimerCette fois chaque bouquin se lit assez rapidement, un jour ou deux, quoi. J'ai mis une semaine pour les quatre, et en vivant normalement par ailleurs.
jolie carré ! j'aime beaucoup Padura et j'en ai lu trois sur quatre mais je ne crois pas avoir lu le premier de la liste alors je note
RépondreSupprimerComme je n'en avais lu aucun, j'en ai profité! Le premier voit arriver Tamara et des souvenirs de lycée...
SupprimerJe les mets en tête de liste des polars à lire, parce que La Havane, parce que Padura par encore lu, parce que Métailié et parce que tout court !
RépondreSupprimerPas encore lu Padura? Et je te cause encore? Bon, là, ce sont de courts romans.
SupprimerPadura et Conde, un duo magique. Je viens de recevoir le recueil qui sort tout bientôt, je vais me faire un plaisir de m'y plonger.
RépondreSupprimerA chaque fois le charme opère, c'est fort!
SupprimerOh, ils sont très beaux comme ça ! J'ai lu les quatre, mais dans une autre édition et pas du tout à la suite, autant dire que j'aime beaucoup !
RépondreSupprimerJ'ai vu, ils ne sont pas récemment sortis, mais la qualité demeure!
SupprimerBeau quatuor...
RépondreSupprimerNe pas s'en priver...
Supprimerj'ai lu récemment et beaucoup aimé l'Homme qui aimait les chiens et Hérétique attend dans la liseuse mais je note ces uvrages
RépondreSupprimerCes ouvrages sont beaucoup plus courts! Dans Hérétiques tu retrouveras Mario Conde.
SupprimerOuille, tu ne vas plus me causer non plus, je n'ai pas encore lu Padura (mais... j'ai chopé Hérétiques en bouquinerie. Yapluka.)
RépondreSupprimerEn bouquinerie? Hé bien tant mieux pour toi (et ta PAL) C'est un pavé!
SupprimerCa me tente aussi... J'ai découvert Leonardo Padura après un voyage à Cuba et à chaque fois ses romans me replongent dans l'ambiance de La Havane !
RépondreSupprimerAh Padura! Ambiance un brin nostalgique, et ce Conde, quel bon personnage, avec sa bande...
SupprimerCoucou, si ça te dit je t'ai taggée là : https://leschroniquesculturelles.com/2016/05/10/fangirlingbook-award-parfaitement/
RépondreSupprimerUn tag? Hou là je vais voir ça!^_^
SupprimerIntéressant, ce Mario Conde... Je ne le connaissais pas. Il va vraiment falloir que je découvre Padura, je suis sûre qu'il devrait me plaire.
RépondreSupprimerJe l'ai 'découvert' avec Les brumes du passé, avec une histoire de vieux bouquins, et j'étais cuite!
SupprimerJe suis blindée : je les ai déjà tous lus! Non, non, tu ne peux pas me tenter à chaque billet quand même... ;-)
RépondreSupprimerMouarf! Je me doute bien, il y a une saxophoniste dans l'un...
SupprimerPas lu !! Je note (fébrilement :))
RépondreSupprimerNote, note, fouine à la bibli aussi (ce sont des rééditions)
Supprimerhiiiii! Il me les faut... Je ne sais pas si je vais tous me les acheter d'un coup mais c'est une collection que j'aime bien aussi ( il y a aussi Montero dans la même collection). Ils vont s'enrichir grâce à toi, car j'ai déjà acheté récemment, l'idée ridicule de ne pas te revoir...
RépondreSupprimerFigure toi que j'attends La folle du logis de Montero, pas encore dans cette collection, grrrr!
SupprimerJe note de suite et presque fébrilement comme dautresvies ! En plus, je risque de les trouves à Etonnants voyageurs. Enfin, tu exagères un peu Keish, en proposer quatre d'un coup, c'est nous pousser au vice ;-)
RépondreSupprimerOh c'est quasiment du poche, tu sais...
SupprimerProfite bien des Étonnants voyageurs (j'ai autre chose sur le feu, et c'est loin). Il y aura du beau monde là-bas...
Rebonjour Keisha, merci pour l'info. Je pense que je me les procurerai. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerUne nouvelle édition, fort bienvenue!
SupprimerAh ? Je n'avais pas noté cette sortie des 4 livres...La vache, 4 d'un coup à noter
RépondreSupprimerAvec Padura et Mario Conde, tu choisis pas, tu prends le tout! ^_^
SupprimerPetite tournée des blogs après quelques jours sans, tu penses bien que c'est armé de mon bouclier que je m'y attelle.:-) Bon, Padura je connais, je l'ai lu il y a plus de 10 ans avec "Le Palmier et l'Etoile", un récit autour du poète Heredia (tiens, encore un billet à transférer mais je le ferai une autre fois). Oui, autour de l'univers de la poésie, truc de fou ! Et j'avais bien aimé. Je me souviens que j'avais justement préféré découvrir Padura dans un genre autre que polar. Ses Quatre saisons, un jour peut-être, mais rien n'est moins sûr.;-)
RépondreSupprimerMario Conde est son personnage... ambiance cubaine un peu déglinguée et nostalgique...
SupprimerNotés ! Quatre romans avec Mario Condé : difficile de résister.
RépondreSupprimerQuand on aime, on ne compte plus! ^_^
SupprimerJ'ai bien pensé à toi au festival ce we, Padura était là :-)
RépondreSupprimerOui, oui, mais j'habite un peu loin et cela demanderait une organisation...(de toute façon j'avais rendez vous avec Saint Saens)
SupprimerQuand tu engloutis, on est tenté de te suivre :)
RépondreSupprimerJ'ai l'intuition que ce genre de romans te plairait fort!
SupprimerLes hérétiques alors ne ferait pas partie de la série ?!! Pourtant il est bien question aussi de Conde aussi dans celui là, ou je me trompe ?? En tout cas (pour l'instant) c'est le seul qui fasse partie de ma pal, à lire très vite donc si on vous écoute toutes ;0)
RépondreSupprimerOui, dans Les hérétiques Conde arrive en 3ème partie. Les brumes du passé, ou encore un que je n'ai pas lu, il y a Conde, personnage récurrent. Pour ces quatre du billet, c'est chacun à une saison sur une année, d'où le titre.
Supprimerje ne savais pas qu'il se suivaient, merci, les deux derniers sont dans ma LàL
RépondreSupprimerIls se suivent d’une certaine façon (quatre saisons) mais les histoires sont bien séparées, avec les mêmes personnages et amis. Régalez vous!
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