A room with a view
E.M. Forster
Penguin Classics, 1978
Paru en 1908
Petit drame à la pension Bertolini, où séjournent plusieurs touristes anglais, parmi lesquels Lucy et sa cousine (et chaperon) Miss Bartlett : leur chambre n'a pas vue sur l'Arno! Les Emerson père et fils se feraient un plaisir d'échanger leurs chambres (avec vue) contre les leurs, mais cela est -il convenable?
Voilà encore Lucy, sans son Baedeker (situation épouvantable, non?), visitant une église, et bien troublée. "Of course, it contained frescoes by Giotto, in the presence of whose tactile values she was capable of feeling what was proper. But who was to tell her which they were? She walked about disdainfully, unwilling to be enthousiastic over monuments of uncertain autorship or date."
Mais il ne s'agit pas seulement de se moquer (gentiment) des touristes à l'étranger: lors d'une sortie au environs de Florence, est-ce la vue magnifique, le chaud soleil, les fleurs violettes environnant Lucy, voilà que George Emerson l'embrasse... Shocking!
De retour en Angleterre, Lucy se retrouve fiancée avec Cecil. "Quand je pense à vous c'est toujours comme dans une pièce. Que c'est drôle!" "A sa surprise, il sembla ennuyé. "Un salon, je vous prie? Sans vue? " "Oui, sans vue, j'imagine. Pourquoi pas?" "Je préférerais que vous m'associiez avec l'air libre."
Lucy la jeune fille bien élevée qui devrait éviter l'excès de Beethoven est tiraillée, à son insu. "Ah, how beautiful the Weald looked! The hills stood out above its radiance, as Fiesole stands above the Toscan plain, and the South Downs, if pn chose, were the mountains of Carrara. She might be forgetting her Italy, but she was noticing more things in her England One could play a new game with the view, and try to find in its unnumerable folds some town or village that would do for Florence. Ah how beautiful the Weald looked!"
Patatras, George récidive! Même causes, mêmes effets...
Franchement, ce roman fut une vraie découverte pour moi. C'est plein d'humour so british, au départ je me croyais chez Barbara Pym (ne manquaient même pas les ecclésiastiques). Forster installe les petits détails permettant au lecteur de réaliser le ressenti de ses personnages, j'ai aussi noté comment Lucy est sensible à la musique, à la nature, aux changements de saison. Les dialogues sont parfaits. Et puis quel bonheur d'évoluer en première partie dans la lumière florentine... Je n'en resterai pas là avec Forster, lu il y a très longtemps, sans souvenirs notables, bizarrement.
Un mois anglais se terminant magnifiquement!
E.M. Forster
Penguin Classics, 1978
Paru en 1908
Petit drame à la pension Bertolini, où séjournent plusieurs touristes anglais, parmi lesquels Lucy et sa cousine (et chaperon) Miss Bartlett : leur chambre n'a pas vue sur l'Arno! Les Emerson père et fils se feraient un plaisir d'échanger leurs chambres (avec vue) contre les leurs, mais cela est -il convenable?
Voilà encore Lucy, sans son Baedeker (situation épouvantable, non?), visitant une église, et bien troublée. "Of course, it contained frescoes by Giotto, in the presence of whose tactile values she was capable of feeling what was proper. But who was to tell her which they were? She walked about disdainfully, unwilling to be enthousiastic over monuments of uncertain autorship or date."
Mais il ne s'agit pas seulement de se moquer (gentiment) des touristes à l'étranger: lors d'une sortie au environs de Florence, est-ce la vue magnifique, le chaud soleil, les fleurs violettes environnant Lucy, voilà que George Emerson l'embrasse... Shocking!
De retour en Angleterre, Lucy se retrouve fiancée avec Cecil. "Quand je pense à vous c'est toujours comme dans une pièce. Que c'est drôle!" "A sa surprise, il sembla ennuyé. "Un salon, je vous prie? Sans vue? " "Oui, sans vue, j'imagine. Pourquoi pas?" "Je préférerais que vous m'associiez avec l'air libre."
Lucy la jeune fille bien élevée qui devrait éviter l'excès de Beethoven est tiraillée, à son insu. "Ah, how beautiful the Weald looked! The hills stood out above its radiance, as Fiesole stands above the Toscan plain, and the South Downs, if pn chose, were the mountains of Carrara. She might be forgetting her Italy, but she was noticing more things in her England One could play a new game with the view, and try to find in its unnumerable folds some town or village that would do for Florence. Ah how beautiful the Weald looked!"
Patatras, George récidive! Même causes, mêmes effets...
Franchement, ce roman fut une vraie découverte pour moi. C'est plein d'humour so british, au départ je me croyais chez Barbara Pym (ne manquaient même pas les ecclésiastiques). Forster installe les petits détails permettant au lecteur de réaliser le ressenti de ses personnages, j'ai aussi noté comment Lucy est sensible à la musique, à la nature, aux changements de saison. Les dialogues sont parfaits. Et puis quel bonheur d'évoluer en première partie dans la lumière florentine... Je n'en resterai pas là avec Forster, lu il y a très longtemps, sans souvenirs notables, bizarrement.
Un mois anglais se terminant magnifiquement!
J'en garde aussi un bon souvenir.
RépondreSupprimerJe ne l'avais jamais lu... (mais d'autres de l'auteur, si)(et j'avais sûrement raté, à l'époque...)
SupprimerJ'aime bien l'humour british :-)
RépondreSupprimerSouvent au 25ème degré,j'aime aussi!
Supprimerun roman ET un film magnifiques, l'alliance n'est pas toujours vraie mais ici c'est le cas
RépondreSupprimerj'aime beaucoup les romans de Forster, Monteranio fut ma dernière découverte mais Chambre avec vue est sans doute mon préféré
Oui, le film existe, merci de donner ton avis sur lui.
SupprimerJe pense bien continuer à lire cet auteur.
Encore un auteur que je ne connais pas. Mais j'aime l'humour british, alors pourquoi pas.
RépondreSupprimerJe ne pense pas qu'on le range dans les auteurs humoristiques (même s'il manie bien ce genre d'humour). A découvrir en tout cas!
SupprimerPareil que ma camarade Dominique, j'ai beaucoup aimé (il y a longtemps...) le livre ET le film :-)
RépondreSupprimerFaut que je voie le film, alors? (mais comment rendre la subtilité du roman?)
SupprimerD'accord avec vous deux pour ce roman, en fait j'ai lu d'autres Forster il y a , euh, longtemps (sans doute le même longtemps que vous!)
Un des romans préférés de ma soeur qui ne comprend pas mon manque absolu d'intérêt pour lui :-) et j'ai pas davantage aimé le film, tant pis pour moi...
RépondreSupprimerBen oui. Mais tu sais, je ne suis pas sûre que j'aurais autant goûté ma lecture quand j'étais très (trop) jeune.
Supprimeroh Foster ! je l'ai étudié de long en large à la fac - ces descriptions détaillées faisaient fuir pas mal d'étudiants mais l'histoire !
RépondreSupprimeret puis le film, SUBLIME !! avec la toute jeune Helena Bonham Carter - quelle actrice, sa chevelure - ce baiser ..
bref Keisha : tu dois voir le FILM !
Le film n'est pas à la bibli... Je survivrai. Dans le livre, si j'ai bien compris, le baiser est sur la joue (quelle époque!)
SupprimerJe n'ai pas trouvé trop de descriptions, mais pas mal de dialogues vifs. Le bonheur, quoi.
J'ai essayé, deux fois, et je n'ai pas réussi à en venir à bout. J'ai du coup voulu voir le film, et je m'y suis passablement ennuyée. Pourtant d'habitude c'est le genre de lecture qui devrait me plaire...
RépondreSupprimerAh il ne se passe pas énormément de choses c'est sûr, mais c'est marrant de voir ces personnages vivre sous nos yeux.
SupprimerTiens, cette photo me rappelle quelque chose... ;-)
RépondreSupprimerCe n'est pas la Toscane, mais je recycle faute de prendre le temps de trouver la magnifique couverture de mon exemplaire. Je pourrais prendre mes couvertures en photo, j'y songe.
SupprimerIL FAUT que tu vois le film, aussi subtil, tendre et féroce (un féroce so britsh ...) que le roman, si, si, c'est possible, c'est du Ivory ....
RépondreSupprimerIvory, pas de souci, sauf que ce film là n'est pas à la bibli.
SupprimerJe ne compte plus celles qui me garantissent la qualité du film!
Je crois bien avoir découvert le roman après avoir vu le magnifique film de James Ivory, avec Helena Bonham-Carter dans le rôle de Lucy et dans le rôle de Cecil, méconnaissable, Daniel Day-Lewis.
RépondreSupprimerOuh là, et ce film n'est pas disponible!!!
SupprimerJ'ai vu les adaptations de Forster que j'ai bien aimé mais je n'ai pas encore lu sa prose et je vois que j'ai tort !
RépondreSupprimerD'ailleurs on se demande comment tant de finesse peut passer à l'écran?
SupprimerIl me semblait avoir lu un autre de cet auteur, mais non !
RépondreSupprimerIl n'a pas écrit beaucoup de romans, je crois. Mais j'en ai lu au moins un il y a très longtemps!!!
SupprimerJ'avais adoré Howard Ends de cet auteur.
RépondreSupprimerJe pense l'avoir lu, mais en fait aucun vrai souvenir...
SupprimerA mon grand étonnement, j'avais beaucoup aimé aussi ce roman.
RépondreSupprimerJ'étais aussi étonnée, je ne m'imaginais pas tant d'humour (en retenue, bien sûr)
SupprimerAh dis donc, le rapprochement avec Barbara Pym m'intrigue. Bon ceci dit, je n'ai toujours lu aucun des deux, et même pas vu Howards Ends, ni une autre de ses adaptations à l'écran, mais je veux bien croire que c'est so British. Un jour, un jour...
RépondreSupprimerJuste au début j'y ai pensé, ce monde si anglais et désuet... Ensuite je n'ai plus comparé. Allez, note aussi Forster pour un mois anglais? (les adaptations, après si tu veux)
SupprimerJ'ai lu ce roman il y a longtemps et j'avais énormément aimé, du coup j'en avais lu d'autres de lui, dans la foulée, tout aussi bien ! Quant à l'adaptation... elle est super aussi :)
RépondreSupprimerBon, je vais déjà commencer par les romans, les films plus tard!
SupprimerUne lecture à l'humour so British, ça j'adore!
RépondreSupprimerJe vais voir à me le procurer celui-là...
Une autre super critique :D
À bientôt Keisha
Les bons vieux classiques anglais peuvent surprendre!
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