Nouveau monde
Hunting Mister Heartbreak: A discovery of America
Jonathan Raban
Voyageurs Payot, 1993
Traduit par Jacques Chabert
Thomas Cook Travel Book Award, 1991
D'accord, ce n'est pas un perdreau de l'année, ce bouquin, et j'ignore totalement comment ce titre s'est faufilé dans ma liste à emprunter à la bibli, mais franchement c'est de la lecture comme j'aime. Et maintenant j'ai envie de lire ses autres titres.
Prêts pour découvrir l'Amérique? Jonathan Raban sait prendre son temps et commence par s'y rendre comme passager d'un porte container d'équipage britannique légèrement malmené par un cyclone nommé Hélène, traversée qui sera pour lui l'occasion d'évoquer ces immigrants européens du début du 20ème siècle.
"Des femmes à bord, c'est toujours mauvais, évidemment, dit Vince. Le lapin, c'est mauvais. Les curés, c'est mauvais. Jusqu'à présent je n'ai jamais rien entendu dire sur les écrivains.
- Les écrivains, c'est mauvais.
- Je suppose que tout ça, c'est une aubaine pour vous : des ouragans, du brouillard, des problèmes de moteur... Chapitre trois : 'Brouillard sur le Grand Banc'... Dommage que la saison des icebergs soit passée, je pense que vous auriez volontiers ajouté quelques icebergs dans le tableau.
- A dire la vérité, j'espérais un naufrage. L'attitude héroïque du lieutenant... ce genre de choses.
- Ouais, grogna Vince, la tête dans le capot du radar. Le Titanic a coulé pas très loin d'ici...juste au sud du Grand Banc."
Le ton est donné : ironie british décontractée, mais informations sérieuses.
Un séjour à New York lui donne l'occasion de décortiquer l'histoire et le fonctionnement de Macy's, ainsi que présenter les 'Aériens'(ceux qui vivent dans leurs appartements, et roulent en taxi) et les Street People (SDF, en gros).
Puis direction sud, l'Alabama, où il loue carrément une maison près d'un lac à Guntersville, 6491 habitants. Une ville wet, c'est-à-dire où l'on accepte l'alcool, ce qui n'est pas le cas de toutes les villes, encore dry. Il adopte une chienne, on l'appelle John, il commence à prendre l'accent traînant du sud... Toujours amusant, bien sûr, mais son analyse sur le sud profond est intéressante.
Craignant de s'encroûter là, il prend l'avion vers Seattle, où aux dernières nouvelles il vit encore. S'attachant beaucoup à décrire la minorité d'origine coréenne.
Le livre se termine par une balade dans les Keys, au sud de la Floride, où il loue un bateau et se renseigne sur le trafic de drogue (dangereux, ça, comme enquête).
Si vous aimez Bryson, vous allez adorer Raban, c'est sûr! L'humour tient plus de l'understatement, il passe sans doute bien plus de temps à chaque endroit, mais c'est tout aussi recommandable. Une incursion dans les Etats Unis qui ne me semble pas avoir tellement pris de rides!
L'auteur (site de l'éditeur) : Jonathan Raban, né en 1942 en Angleterre, critique, romancier et grand voyageur, est aujourd'hui tenu pour l'un des espoirs les plus prometteurs de la littérature anglaise. Il vit aujourd'hui à Seattle.
Voilà une lecture épatante qui ouvrira le mois anglais (si!) toujours vivant grâce à cryssilda et lou. Différents logos existent, mais celui-ci me convient parfaitement.
Hunting Mister Heartbreak: A discovery of America
Jonathan Raban
Voyageurs Payot, 1993
Traduit par Jacques Chabert
Thomas Cook Travel Book Award, 1991
D'accord, ce n'est pas un perdreau de l'année, ce bouquin, et j'ignore totalement comment ce titre s'est faufilé dans ma liste à emprunter à la bibli, mais franchement c'est de la lecture comme j'aime. Et maintenant j'ai envie de lire ses autres titres.
Prêts pour découvrir l'Amérique? Jonathan Raban sait prendre son temps et commence par s'y rendre comme passager d'un porte container d'équipage britannique légèrement malmené par un cyclone nommé Hélène, traversée qui sera pour lui l'occasion d'évoquer ces immigrants européens du début du 20ème siècle.
"Des femmes à bord, c'est toujours mauvais, évidemment, dit Vince. Le lapin, c'est mauvais. Les curés, c'est mauvais. Jusqu'à présent je n'ai jamais rien entendu dire sur les écrivains.
- Les écrivains, c'est mauvais.
- Je suppose que tout ça, c'est une aubaine pour vous : des ouragans, du brouillard, des problèmes de moteur... Chapitre trois : 'Brouillard sur le Grand Banc'... Dommage que la saison des icebergs soit passée, je pense que vous auriez volontiers ajouté quelques icebergs dans le tableau.
- A dire la vérité, j'espérais un naufrage. L'attitude héroïque du lieutenant... ce genre de choses.
- Ouais, grogna Vince, la tête dans le capot du radar. Le Titanic a coulé pas très loin d'ici...juste au sud du Grand Banc."
Le ton est donné : ironie british décontractée, mais informations sérieuses.
Un séjour à New York lui donne l'occasion de décortiquer l'histoire et le fonctionnement de Macy's, ainsi que présenter les 'Aériens'(ceux qui vivent dans leurs appartements, et roulent en taxi) et les Street People (SDF, en gros).
Puis direction sud, l'Alabama, où il loue carrément une maison près d'un lac à Guntersville, 6491 habitants. Une ville wet, c'est-à-dire où l'on accepte l'alcool, ce qui n'est pas le cas de toutes les villes, encore dry. Il adopte une chienne, on l'appelle John, il commence à prendre l'accent traînant du sud... Toujours amusant, bien sûr, mais son analyse sur le sud profond est intéressante.
Craignant de s'encroûter là, il prend l'avion vers Seattle, où aux dernières nouvelles il vit encore. S'attachant beaucoup à décrire la minorité d'origine coréenne.
Le livre se termine par une balade dans les Keys, au sud de la Floride, où il loue un bateau et se renseigne sur le trafic de drogue (dangereux, ça, comme enquête).
Si vous aimez Bryson, vous allez adorer Raban, c'est sûr! L'humour tient plus de l'understatement, il passe sans doute bien plus de temps à chaque endroit, mais c'est tout aussi recommandable. Une incursion dans les Etats Unis qui ne me semble pas avoir tellement pris de rides!
L'auteur (site de l'éditeur) : Jonathan Raban, né en 1942 en Angleterre, critique, romancier et grand voyageur, est aujourd'hui tenu pour l'un des espoirs les plus prometteurs de la littérature anglaise. Il vit aujourd'hui à Seattle.
Voilà une lecture épatante qui ouvrira le mois anglais (si!) toujours vivant grâce à cryssilda et lou. Différents logos existent, mais celui-ci me convient parfaitement.
Ce bouquin me semble tout à fait réjouissant. Très envie de découvrir les États-Unis par la lorgnette d'un Anglais. Merci pour la découverte!
RépondreSupprimerJe me suis fort réjouie avec cette lecture! On voyage aux USA, c'est intelligent et plein d'humour
SupprimerLes récits de voyage ne se démodent pas puisqu'ils décrivent une époque encore plus intéressante si elle est révolue .. un titre noté !
RépondreSupprimerJe n'ai pas eu l'impression d'une grosse plongée dans le passé; oui, essaie de le lire!
SupprimerJe ne suis pas spécialement fan de littérature anglaise - mais je n'ai rien contre, non plus ! #FanDeJonathanCoe -, mais ça, ça a l'air sympa !
RépondreSupprimerFan de coe aussi; je pense avoir (presque ) tout lu (sauf celui avec les nains, c'est sûr)
SupprimerLis-le, Keisha !!!!
SupprimerUn jour un jour... ^_^
SupprimerComplètement inconnu pour moi cet auteur... c'est bien de commencer le mois anglais par un grand voyageur !
RépondreSupprimerInconnu aussi, mais il mérite d'être (re)découvert!
SupprimerOh là ! Vous me ramenez dans le passé ! J’ai lu ce roman à l’époque où il est paru chez Payot, ce qui ne me rajeunit pas. J’ai aussi lu « Terre de poussière » chez Flammarion… J’avais presque oublié cet écrivain, peut-être faudrait-il que j’y revienne… ?
RépondreSupprimerChic, un lecteur de la première heure! Franchement je n'ai pas eu l'impression que c'était obsolète, c'est finement observé, et si je pouvais mettre la main sur un autre...
Supprimerun auteur que je lis depuis que payot a publié ses livres un vrai bonheur de lecture
RépondreSupprimertu as lu Old man river?
Un vrai bonheur, je confirme, mais la bibli n'a que celui-ci (donc, fouiner en livres d'occasion, quoi)
SupprimerJ'ai toujours aimé ce tableau de Hopper (la couv') Je le trouve un peu étrange: la maison au bord comme un jardin, mais ces grandes herbes comme une prairie sauvage... et le chien qui semble avoir perçu qu'il doit rester aux aguets... mais la femme au contraire, semble tout à fait tranquille... Avec tout ça, je ne dis pas un mot du livre, mais quand on reste des heures à regarder la couv... faut pas s'étonner ;-)
SupprimerAh Hopper! J'ai vu l'exposition à Paris il y a quelques années déjà... On utilise souvent ses tableaux pour les couvertures de livres (en rapport avec l'Amérique) (et tu as vu mon avatar, depuis le début!)
SupprimerA part ça le livre est excellent! ^_^ Dans lecture écriture j'ai trouvé un de ses romans.
Cet auteur m'est complètement inconnu...
RépondreSupprimerNe t'inquiète pas, je viens de le découvrir! Il a eu des prix pour ses textes de voyages, cela ne m'étonne pas du tout.
SupprimerEncore un auteur que je ne connais pas mais j'adore ce tableau de Hopper (si je ne me trompe pas...) sur la couverture ! Et bon mois Anglais Keisha :0)
RépondreSupprimerOui, Hopper, un argument supplémentaire. Je ne connaissais pas l'auteur non plus (c'est sans fin, tu sais ^_^)
SupprimerOui, ce mois anglais est une belle idée, merci!
Un bonheur de lecture ? Je veux bien te croire. Et franchement, il a tout pour me plaire celui-là.
RépondreSupprimerAh oui, tout ce que j'aime, en fait... Intelligent, pousse à réfléchir, de l'humour...
SupprimerJe connaissais pas du tout l'auteur mais il a l'air d'avoir un petit humour anglais et ironique qui pourrait me plaire.
RépondreSupprimerL'understatement et l'autodérision... En plus d'une bonne façon de voir les choses.
Supprimermais c'est un récit de voyage ou un roman ? et drôle il est allé aux mêmes endroits que moi !!!!!! je les connais tous ...
RépondreSupprimerC'est un récit de voyage! Ce que je préfère bien souvent. Complètement pour toi, ce livre, bien sûr, ce serait bien d'avoir tes impressions sur les mêmes endroits, alors.
SupprimerIl a l'air trop bien !
RépondreSupprimerIl l'est! ^_^
SupprimerChouette un récit de voyage, j'adore :-)
RépondreSupprimerMoi aussi. Avec en plus les USA, l'humour british et l'intelligence, que demander?
SupprimerAaah mais ça aurait été parfait ça dans la thématique "écrivains voyageurs". J'étais partie pour Dickens en Italie mais finalement je vais opter pour Dickens aux Etats-Unis. Enfin, si j'arrive à le caser d'ici la fin du mois, ce qui me paraît mal barré. Et après, je tenterais bien le tien, ça me parle bien. Belle trouvaille !
RépondreSupprimerDickens aux Etats Unis, si j'en crois les passages de Martin Chuzzlemwit qui se passent aux Etats Unis, ça doit dégommer sec!
SupprimerLe mien est parfait!!!
Je n'ai toujours pas lu Bryson même si je viens de m'offrir son Shakespeare et qu'un titre sur l'Australie m'attend. J'avais envie de lire un texte sur l'Angleterre pour le mois anglais mais ne sais pas s'il vaut mieux lire le premier ou le deuxième. Je pense que je lirai donc d'abord Bryson mais je me note en tout cas cet auteur que je ne connaissais pas ! Merci pour la découverte :)
RépondreSupprimerIl me semble que Bryson doit être plus facile à trouver... Bon choix, tiens, pour le mois anglais et Shakespeare (que j'ai lu bien sûr)
SupprimerEncore un inconnu ... Mais miracle il est à la biblio ( après il faut voir l'état:)
RépondreSupprimerLe mien était en état, et même pas en magasin!
SupprimerJe suppose que si on aime Bryson et la collection voyageur chez Payot on est bon pour signer là .
RépondreSupprimerRésumé parfait: tu as tout compris.
SupprimerBryson j'adore ! Je note celui-là !
RépondreSupprimerJe cite Bryson car il est plus connu. Raban est excellent!!!
SupprimerUn voyage sous les auspices de l'ironie british, ça va me plaire !
RépondreSupprimerOh que oui!
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