Je continue dans mon projet 'lire tout Barbara Pym', en VO si possible, tout en essayant de ne pas tout dévorer trop vite (addictif, vraiment). L'on sait déjà que la dame fait dans l'observation fine des caractères, l'humour subtil, la tasse de thé à tout moment, bref la britisherie comme on aime (ou pas, chacun ses goûts)
Some tame gazelle
Barbara Pym
Virago Press, 2009
Paru en 1950
Belinda et Hariett sont deux soeurs célibataires quinquagénaires vivant dans un petit village anglais. Hariett, pimpante, coquette, un peu ronde, s'intéresse en tout bien tout honneur aux jeunes vicaires desservant la paroisse (échange nourriture spirituelle contre nourriture temporelle), refuse comme d'habitude la demande en mariage d'un comte italien voisin. Belinda, elle, vit tranquillement et plutôt sereinement sur son histoire d'amour (unilatérale) de 30 ans d'âge avec l'archidiacre du village, marié à Agatha. Elle lui demeure loyale, en dépit des défauts dudit archidiacre, aux sermons soporifiques ponctués de citations poétiques.
Quelques visiteurs (masculins), un séjour à l'étranger pour Agatha, fourniront quelques événements inattendus et amusants pour le lecteur.
"And finally, who would change a comfortable life of spinsterhood in a country parish, which always had its pale curate to be cherished, for the unknow trials of matrimony?" (et finalement qui échangerait une confortable existence de célibataire dans une paroisse de campagne, avec toujours un diacre pâlichon à chouchouter, contre les ennuis inconnus du mariage?)
Beaucoup de clergé dans ces romans, mais il n'y a pas besoin de s'y connaître pour sentir toute la gentille moquerie émanant de la description d'un dimanche matin à l'église ou d'une séance diapos d'un évêque missionnaire en Afrique. Evêque un peu décevant mais "Perhaps he doesn't have all his goods in the shop window." (celle là je l'adore, traduction perso Peut-être n'a-t-il pas toutes ses marchandises en vitrine)
Les avis d'Urgonthe,
Puis j'ai attaqué et englouti le suivant chronologiquement paru
Excellent women
Barbara Pym
Virago Press, 2008
Paru en 1952
Cette fois direction Londres, un Londres juste après la guerre (l'église fréquentée par l'héroïne a été en partie détruite par un bombardement, et les réunions se déroulent dans une aile; un pot de confitures paraît un beau cadeau (restrictions?)).
Cette fois l'histoire est racontée à la première personne par Mildred Lathbury.
"I suppose an unmaried woman just other thirty, who lives alone and had no apparent ties, must expect to find herself involved or interested in other's people business, and if she is also a clergyman's daughter then one might really say that there is no hope for her." (Je suppose qu'une femme trentenaire non mariée, vivant seule et sans liens apparents, doit s'attendre à se trouver impliquée ou intéressée dans les affaires des autres,et si elle est aussi la fille d'un clergyman, alors on peut réellement dire qu'il n'y a aucun espoir pour elle)(traduction perso à l'arrache)
Mildred mène donc une vie tranquille, ponctuée par les fêtes religieuses, les ventes de charité, les bazars, la décoration florale de l'église, etc., bref les activités autour de l'église et le papotage avec les paroissiens, et surtout le Père Julian Malory et sa soeur. Julian est encore épousable, mais semble appartenir à l'espèce de ceux qui ne se marient pas.
Par ailleurs le couple Napier s'installe dans l'appartement en dessous du sien, lui est vraiment attirant, elle est anthropologue, et voilà un nouvel univers à découvrir et fréquenter.
Barbara Pym est toujours géniale, la vie de son héroïne pourrait sembler bien ennuyeuse, mais le roman ne l'est pas du tout, il y a toujours ces petites piques et réflexions assez caustiques - ou réalistes ou mélancoliques, qui font sourire ou devenir un peu triste, c'est selon.
Un petit suspense, beaucoup de possibilités entre les personnages, encore une réussite.
"They've moved me to a new office and I don't like it at all. Different pigeons come to the windows." (L'on m'a donné un nouveau bureau et je n'aime pas ça du tout. Ce sont des pigeons différents qui viennent aux fenêtres)(William leur donne à manger)
Au détour d'un paragraphe, enfin, Mildred, l'excellente femme, se pose la question impliquant beaucoup plus "Did we really need a cup of tea? (...) I began to realise that my question had struck at something deep and fundamental."
Bien évidemment parfait pour le mois anglais!
Some tame gazelle
Barbara Pym
Virago Press, 2009
Paru en 1950
Belinda et Hariett sont deux soeurs célibataires quinquagénaires vivant dans un petit village anglais. Hariett, pimpante, coquette, un peu ronde, s'intéresse en tout bien tout honneur aux jeunes vicaires desservant la paroisse (échange nourriture spirituelle contre nourriture temporelle), refuse comme d'habitude la demande en mariage d'un comte italien voisin. Belinda, elle, vit tranquillement et plutôt sereinement sur son histoire d'amour (unilatérale) de 30 ans d'âge avec l'archidiacre du village, marié à Agatha. Elle lui demeure loyale, en dépit des défauts dudit archidiacre, aux sermons soporifiques ponctués de citations poétiques.
Quelques visiteurs (masculins), un séjour à l'étranger pour Agatha, fourniront quelques événements inattendus et amusants pour le lecteur.
"And finally, who would change a comfortable life of spinsterhood in a country parish, which always had its pale curate to be cherished, for the unknow trials of matrimony?" (et finalement qui échangerait une confortable existence de célibataire dans une paroisse de campagne, avec toujours un diacre pâlichon à chouchouter, contre les ennuis inconnus du mariage?)
Beaucoup de clergé dans ces romans, mais il n'y a pas besoin de s'y connaître pour sentir toute la gentille moquerie émanant de la description d'un dimanche matin à l'église ou d'une séance diapos d'un évêque missionnaire en Afrique. Evêque un peu décevant mais "Perhaps he doesn't have all his goods in the shop window." (celle là je l'adore, traduction perso Peut-être n'a-t-il pas toutes ses marchandises en vitrine)
Les avis d'Urgonthe,
Puis j'ai attaqué et englouti le suivant chronologiquement paru
Excellent women
Barbara Pym
Virago Press, 2008
Paru en 1952
Cette fois direction Londres, un Londres juste après la guerre (l'église fréquentée par l'héroïne a été en partie détruite par un bombardement, et les réunions se déroulent dans une aile; un pot de confitures paraît un beau cadeau (restrictions?)).
Cette fois l'histoire est racontée à la première personne par Mildred Lathbury.
"I suppose an unmaried woman just other thirty, who lives alone and had no apparent ties, must expect to find herself involved or interested in other's people business, and if she is also a clergyman's daughter then one might really say that there is no hope for her." (Je suppose qu'une femme trentenaire non mariée, vivant seule et sans liens apparents, doit s'attendre à se trouver impliquée ou intéressée dans les affaires des autres,et si elle est aussi la fille d'un clergyman, alors on peut réellement dire qu'il n'y a aucun espoir pour elle)(traduction perso à l'arrache)
Mildred mène donc une vie tranquille, ponctuée par les fêtes religieuses, les ventes de charité, les bazars, la décoration florale de l'église, etc., bref les activités autour de l'église et le papotage avec les paroissiens, et surtout le Père Julian Malory et sa soeur. Julian est encore épousable, mais semble appartenir à l'espèce de ceux qui ne se marient pas.
Par ailleurs le couple Napier s'installe dans l'appartement en dessous du sien, lui est vraiment attirant, elle est anthropologue, et voilà un nouvel univers à découvrir et fréquenter.
Barbara Pym est toujours géniale, la vie de son héroïne pourrait sembler bien ennuyeuse, mais le roman ne l'est pas du tout, il y a toujours ces petites piques et réflexions assez caustiques - ou réalistes ou mélancoliques, qui font sourire ou devenir un peu triste, c'est selon.
Un petit suspense, beaucoup de possibilités entre les personnages, encore une réussite.
"They've moved me to a new office and I don't like it at all. Different pigeons come to the windows." (L'on m'a donné un nouveau bureau et je n'aime pas ça du tout. Ce sont des pigeons différents qui viennent aux fenêtres)(William leur donne à manger)
Au détour d'un paragraphe, enfin, Mildred, l'excellente femme, se pose la question impliquant beaucoup plus "Did we really need a cup of tea? (...) I began to realise that my question had struck at something deep and fundamental."
Bien évidemment parfait pour le mois anglais!
J'ai lu "comme une gazelle apprivoisée" en français et je retrouve le même plaisir qu'à la première lecture, dans les années 80. Je me demande pourquoi 10/18 ne la réédite pas, il y a un vrai trafic avec les occasions, donc un public !
RépondreSupprimerPlus rien à la bibli (les poches des années 80 ont dû se fatiguer un peu trop), il faut la rééditer, oui! Omnibus, comme le dit Dominique chez toi.
SupprimerTu es responsable des deux Barbara Pym que j'ai acheté il y a... pffff... des années ! Ils sont toujours dans ma PAL : "La douce colombe est morte" et "Un brin de verdure"... des ecclésiastiques, du thé, des ventes de charité ? Je crains l'overdose ;-)
RépondreSupprimerAh oui, les deux autres lus il y a si longtemps. J'en ai encore sous le coude, c'est un régal, mais je ne veux pas les lire d'affilée.
SupprimerQuand même, plonge toi dans cet univers délicat, désuet et feutré (en apparence)
Comme tu le sais ma première expérience avec Barbara ne fut pas concluante, faut il que je persévère ?
RépondreSupprimerJ'ignore pourquoi ça n'a pas marché? Peut être un titre plus faiblard? Mauvais moment? Ou alors entre elle et toi, pas moyen, après tout ça peut arriver.
Supprimeret toc et de deux et de trois
RépondreSupprimerune auteure selon mon coeur
Toi tu comprends mon addiction!!! ^_^ (et j'en ai encore sous le coude, que je lis petit à petit)
SupprimerTu me fais découvrir des auteurs que je ne connais pas... J'adore ! Merci.
RépondreSupprimerJe pourrais dire la même chose! ^_^
SupprimerPym c'est très très anglais, je me demande ce qu'un avis masculin donnerait, tiens...
Je te dirais en septembre... ^^
SupprimerPas de souci!
SupprimerMerci pour les citations en anglais je me suis amusée à les lire à voix haute en prenant leur accès si pompeux ;-) ces deux romans, je les note et je crois que je vais la lire en vo
RépondreSupprimerAccent british, hein, pas du Montana! ^_^
SupprimerEn VO c'est très accessible et tellement plus amusant.
Ce sont deux livres bien tentateurs. Ici, nous pouvons regarder plein de séries britanniques.
RépondreSupprimerAmicalement.
Nadine N.
J'espère que cet auteur y est (mais j'ai des doutes). Les séries c'est bon pour garder son anglais en forme!
SupprimerAmicalement!
décidément, il faut que je découvre ses romans ! en plus, il y en a plein à la bibli : il n'y a qu'à ! :-) bon week-end!
RépondreSupprimerWhat? Plein à la bibli? Quelle chance!
SupprimerBonnes lectures.
Barbara Pym, toujours pas lu non plus ;0) mais comme tu dis, c'est sans fin tout ça :0) Et y'a pas à dire, ces couvertures anglaises ont un charme fou !!
RépondreSupprimerTrès belles couvertures, il y a une série (qu'on veut posséder!)
SupprimerL'est plus que temps que je relise un Barbara Pym, une de mes auteures favorites ! En V.O. pour toi, what a chic... ;-)
RépondreSupprimerUn chic pas si difficile que cela!!! Et on reste au plus près du texte. M'étonne pas que tu aimes l'auteur, tiens!
SupprimerOn dirait deux romans sympas.... à mettre ne mémoire.
RépondreSupprimerIl suffit de retenir le nom de l'auteur, après, il n'y a pas grand chose à jeter dans son oeuvre (hélas trop courte)
SupprimerJe n'ai toujours pas lu Barbara Pym ! Tu sais donner envie !
RépondreSupprimerUn jour ou l'autre il faut tenter!
SupprimerJe saurais désormais qu'il fait miser sur Barbara Pym pour passer un bon moment avec une vieille dame anglaise : Willa Marsh m'a déçue. Sans compter que les couvertures sont magnifiques.
RépondreSupprimerJe n'ai lu qu'un Willa Marsh, exact, il y a des déceptions, j'ai vu ça avant sur d'autres blogs. Mais Pym ne déçoit pas (bon, encore une fois suis-je objective?)
SupprimerC'est dingue, je croyais avout lu TOUT Barbara Pym, et là j'en vois deux que je n'ai pas lus. Bon, décidément il faut que je retourne à Londres faire du shopping !
RépondreSupprimerJe pense possible de TOUT lire, le plus difficile est de les trouver; je crois qu'il m'en manque 4 ou 5, et j'ai encore de la réserve (non mais!).
SupprimerUne auteure qui me tente. Moins que les anges et Quator d'automne m'attendent dans ma PAL.
RépondreSupprimerHé bien, il n'y a plus qu'à!!! Bonne lecture.^_^
SupprimerJe ne connais pas DU TOUT !
RépondreSupprimerBon weekend à toi.
Très très british, peut-être très féminin? Je ne sais,même si elle a été défendue par des hommes aussi!
SupprimerBon week end!
C'est une lecture commune avec Aifelle ou l'effet du hasard? J'ai tout un stock de Barbara Pym chez moi, je les ressortirai quand la Pal aura maigri (mais elle enfle à la préparation de chaque voyage)
RépondreSupprimerIl y avait un thème pour cette journée, vieilles dames indignes, dont Barbara Pym. Après c'est purement hasard si c'est le même titre.
SupprimerJ'en ai encore à lire, mais là j'avais commencé par les plus anciens.
Bonne lecture de cette chère auteur!
Je devais profiter de ce mois anglais pour enfin découvrir cette fameuse Barbara Pym mais Stella Gibbons a pris l'avantage et le reste devient de plus en plus difficilement casable. Bon, j'aurai assuré le challenge avec Connie Willis que je devrais terminer ce weekend si pas d'imprévus...
RépondreSupprimerIci Charlotte Bronte a éjecté Connie Willis. Argh!
SupprimerJ'aime bien Barbara Pym moi aussi, mais je n'en ai lu qu'un jusqu'à présent ! J'adore les extraits que tu as mis, So British, so cyniques !
RépondreSupprimerL'histoire en elle-même n'est peut être pas très speed mais il se passe toujours quelque chose et il y a un millier de petits détails qui rendent le tout délectable. Très subtil. Pas un page turner mais un page reader (on savoure chaque page, à la vitesse normale)
SupprimerJe crois que "Excellent women" fait partie de mes premières lectures chroniquées sur le blog, "des femmes remarquables" si je me souviens bien. L'autre titre m'a l'air très sympa et très "pymesque" ! J'ai encore plusieurs titres de Pym chez moi et je compte bien m'y remettre un jour, peut-être en me faisant une petite cure du genre justement !
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas dit mais un personnage du premier apparaît dans le second. Je compte lire dans l'ordre, si je peux, car je ne possède pas (encore) toute la série. Oui, une petite cure, mais tranquillement.
SupprimerGrrr ! toujours pas lu cet auteur que tout le monde adore !
RépondreSupprimerPfff, pourtant le mois anglais s'y prête bien!
SupprimerHonte sur moi, je n'ai jamais lu Barbara Pym.
RépondreSupprimerD'ici le 30 juin, c'est possible! ^_^
SupprimerJe l'ai déjà dit, je vais me mettre à la lire. Mais j'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de titres traduits en français. En tout cas je n'ai pas vu des deux là!
RépondreSupprimerAifelle a lu le premier, donc c'est en français. On les trouvait chez 10/18, à toi de voir en bibli ou livres d'ocsasion (espérant qu'un jour, un éditeur...)
SupprimerDu coup, j'ai presque honte d'avouer que je lis Barbara Pym, mais en VF !! Encore un auteur qui enchante mes lectures grâce à Rivages: on ne dit jamais assez de bien des maisons d'éditions qui offrent de telles découvertes.
RépondreSupprimerEcoute, je ne la trouve pas en VF en bibli (à part un!) alors tant qu'à acheter, autant le faire en VO, et même là il m'a fallu commander...
Supprimervoilà un auteur qui plaît vraiment ! beaucoup de blogueuses en disent du bien. J'avais commencé un roman d'elle que j'ai lâché, autrefois, mais je ne sais plus lequel. Il faut que je lui donne une nouvelle chance.
RépondreSupprimerCertains semblent moins passionnants, je crois. Il ne se passe pas des choses follement agitées, mais c'est drôle (drôle façon anglais, un peu en retenue)
SupprimerTu me remets cette auteure en mémoire, je l'avais un peu oubliée.
RépondreSupprimerN'hésite pas, si tu la croises.
SupprimerPourquoi pas ? mais je lirai ça en français...
RépondreSupprimerBien sûr, si ta bibli joue le jeu (pas la mienne, hélas!)
SupprimerLes couvertures sont très jolies en plus. Ca devrait me motiver à découvrir cette auteure qui est dans ma liste depuis la fac (au moins). Elles ne seraient pas jumelles les deux sœurs quinquagénaires célibataires ?
RépondreSupprimerDésolée pour toi, non, elles ne sont pas jumelles. ^_^
SupprimerJ'ai aussi adoré la citation sur le thé, au point que je l'ai rajoutée dans mon billet ;)
RépondreSupprimerUn page-reader, je retiens l'expression, très juste !
Les anglais sont très forts pour se moquer d'eux avec leur tea time!
Supprimer