Le grand n'importe quoi
J.M. Erre
Buchet Chastel, 2016
Avec un titre pareil, ceux qui connaissent J.M. Erre se disent : "enfin il avoue!". Car ses romans précédents ont déjà un joyeux côté foutraque -parfaitement maîtrisé cependant- et ce nouvel opus ne dépare pas l'ensemble. Avec comme à l'ordinaire du fond sérieux, cette fois la science fiction, domaine cher à son coeur, on le sent. Kafka et Beckett en référence, ça calme les récalcitrants.
Faut-il vraiment raconter l'histoire? Allez, il y a de la soucoupe volante, des extra-terrestres, des culturistes, deux auteurs de science fiction, deux piliers de bar. Unité de lieu : un village perdu. Unité de temps? Heu, oui, un peu trop quand même (je n'en dirai pas plus)
Les amateurs se réjouiront de la présence du nombre quarante-deux, de toute façon les clins d’œil aux oeuvres de SF sont nombreux.
Comme d'habitude, l'auteur manie l'humour (jamais méchant) et un poil brindzingue, et sait embarquer le lecteur complice.
"Le réconfort est proche, pensa Arthur avec cette adorable naïveté qu'on trouve chez les personnages qui ignorent qu'ils reste encore plus de deux cents pages à leur histoire."
"Le patron lança sur Arthur son torchon bactériologique, puis prit en même temps une bouteille et un air menaçant. face au danger du zeugma, Arthur ne put que s'incliner."
"Il fallait faire quelque chose, sauf qu ni Arthur ni Lucas n'étaient des personnages de films américains qui déjouent les invasions de l'espace tous les trois jours, une Budweiser dans une main et l'autre dans l'épaisse tignasse rouquine de leur petit garçon à la voix de doublage insupportable;"
Et si vous voulez en savoir plus, un petit bilan à mi chemin, merci l'auteur:
"Après avoir déambulé dans un village perdu en costume d'homme-araignée parce qu'il avait vomi sur sa fiancée, il avait rencontré des extraterrestres qui avaient enlevé Alain Delon, il avait failli se faire exorciser par une vieille folle avant de s'habiller en prêtre pour prendre en stop sur son vélo la maire du village aux mains baladeuses. Pour couronner le tout il était poursuivi par des culturistes costumés et courait le risque à tout moment de se prendre un coup de fusil."
Les avis de mes imaginaires, cathulu, clara, le bibliophare,
J.M. Erre
Buchet Chastel, 2016
Avec un titre pareil, ceux qui connaissent J.M. Erre se disent : "enfin il avoue!". Car ses romans précédents ont déjà un joyeux côté foutraque -parfaitement maîtrisé cependant- et ce nouvel opus ne dépare pas l'ensemble. Avec comme à l'ordinaire du fond sérieux, cette fois la science fiction, domaine cher à son coeur, on le sent. Kafka et Beckett en référence, ça calme les récalcitrants.
Faut-il vraiment raconter l'histoire? Allez, il y a de la soucoupe volante, des extra-terrestres, des culturistes, deux auteurs de science fiction, deux piliers de bar. Unité de lieu : un village perdu. Unité de temps? Heu, oui, un peu trop quand même (je n'en dirai pas plus)
Les amateurs se réjouiront de la présence du nombre quarante-deux, de toute façon les clins d’œil aux oeuvres de SF sont nombreux.
Comme d'habitude, l'auteur manie l'humour (jamais méchant) et un poil brindzingue, et sait embarquer le lecteur complice.
"Le réconfort est proche, pensa Arthur avec cette adorable naïveté qu'on trouve chez les personnages qui ignorent qu'ils reste encore plus de deux cents pages à leur histoire."
"Le patron lança sur Arthur son torchon bactériologique, puis prit en même temps une bouteille et un air menaçant. face au danger du zeugma, Arthur ne put que s'incliner."
"Il fallait faire quelque chose, sauf qu ni Arthur ni Lucas n'étaient des personnages de films américains qui déjouent les invasions de l'espace tous les trois jours, une Budweiser dans une main et l'autre dans l'épaisse tignasse rouquine de leur petit garçon à la voix de doublage insupportable;"
Et si vous voulez en savoir plus, un petit bilan à mi chemin, merci l'auteur:
"Après avoir déambulé dans un village perdu en costume d'homme-araignée parce qu'il avait vomi sur sa fiancée, il avait rencontré des extraterrestres qui avaient enlevé Alain Delon, il avait failli se faire exorciser par une vieille folle avant de s'habiller en prêtre pour prendre en stop sur son vélo la maire du village aux mains baladeuses. Pour couronner le tout il était poursuivi par des culturistes costumés et courait le risque à tout moment de se prendre un coup de fusil."
Les avis de mes imaginaires, cathulu, clara, le bibliophare,
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