The Girls
Emma Cline
Quai Voltaire, 2016
Traduction de Jean Esch
Eté 1969, San Francisco, Evie Boyd a 14 ans et vit avec sa mère. Elle tourne autour du frère de sa copine Connie, bref c'est une ado basique pas toujours bien dans sa peau, qui se prépare à une rentrée en internat à l'automne.
Un jour elle repère un groupe de 'filles' dont Suzanne, plus âgées qu'elle, circulant en bus scolaire repeint en noir, fouillant les poubelles à la recherche de nourriture, volant en magasin... Elle est fascinée et veut à tout prix connaitre la communauté où elles vivent, elles et bien d'autres, sous la direction de Russell, gourou charismatique à leurs yeux. Sexe, drogue, partage des biens.
Dès le départ, puisque l'on sait qu'Evie, actuellement, est toujours sous le coup des événements tragiques de cet été là, on réalise que des membres de cette secte vont basculer dans le crime. Tout est vu par les yeux d'Evie, happée par ce désir d'être comme ces filles; l'ambiance de l'époque est extrêmement bien rendue, ainsi que le malaise de cette ado désireuse de grandir, enfin! L'atmosphère régnant au 'ranch' est parfaitement crédible aussi. Les détails sur ce qui s'est passé une certaine nuit, les événements y conduisant, sont distillés petit à petit, mais sans faux suspense. Evie la narratrice est adulte, continue à s'interroger, et cet angle permet d'aller plus loin qu'une simple histoire d'ado en rupture.
Au fil de la lecture je n'ai pu m'empêcher de penser à l'affaire Charles Manson, je me suis renseignée ensuite et c'est sûr qu'il y a des détails similaires. Mais je le répète, raconté par Evie, c'est complètement une bonne idée de fiction.
Une lecture que je recommande! Un premier roman réussi.
Emma Cline
Quai Voltaire, 2016
Traduction de Jean Esch
Eté 1969, San Francisco, Evie Boyd a 14 ans et vit avec sa mère. Elle tourne autour du frère de sa copine Connie, bref c'est une ado basique pas toujours bien dans sa peau, qui se prépare à une rentrée en internat à l'automne.
Un jour elle repère un groupe de 'filles' dont Suzanne, plus âgées qu'elle, circulant en bus scolaire repeint en noir, fouillant les poubelles à la recherche de nourriture, volant en magasin... Elle est fascinée et veut à tout prix connaitre la communauté où elles vivent, elles et bien d'autres, sous la direction de Russell, gourou charismatique à leurs yeux. Sexe, drogue, partage des biens.
Dès le départ, puisque l'on sait qu'Evie, actuellement, est toujours sous le coup des événements tragiques de cet été là, on réalise que des membres de cette secte vont basculer dans le crime. Tout est vu par les yeux d'Evie, happée par ce désir d'être comme ces filles; l'ambiance de l'époque est extrêmement bien rendue, ainsi que le malaise de cette ado désireuse de grandir, enfin! L'atmosphère régnant au 'ranch' est parfaitement crédible aussi. Les détails sur ce qui s'est passé une certaine nuit, les événements y conduisant, sont distillés petit à petit, mais sans faux suspense. Evie la narratrice est adulte, continue à s'interroger, et cet angle permet d'aller plus loin qu'une simple histoire d'ado en rupture.
Au fil de la lecture je n'ai pu m'empêcher de penser à l'affaire Charles Manson, je me suis renseignée ensuite et c'est sûr qu'il y a des détails similaires. Mais je le répète, raconté par Evie, c'est complètement une bonne idée de fiction.
Une lecture que je recommande! Un premier roman réussi.
Commentaires
Ton avis recoupe bien ce que j'ai lu et entendu mais je suis comme Aifelle les histoires de sectes et de manipulation me mettent très très mal à l'aise alors je vais passer
On est bien dans la tête d'un jeune fille comme bien d'autres.
La jeune Evie est juste témoin (et encore!) , elle raconte l'histoire des décennies après, mais déjà à l'époque elle était de moins en moins fascinée par Russell. Je ne peux tout raconter, Evie est un personnage fictif, c'est une bonne idée de tout raconter par elle (et sache qu'il n'y a pas de détails horriblement racontés, ouf!)
Evie est juste une ado comme bien d'autres, et j'ai trouvé que ce côté manipulateur de Russell est bien vu, bien analysé (des décennies après!). ne crains pas les détails difficiles non plus.
Ton billet me donne envie de le découvrir! ;-)