Une singularité nue
A naked singularity
Sergio De La pava
Le cherche midi, Lot49, 2016
Traduit par claro
Franchement, ces types d'outre-Atlantique ont le chic pour sortir des pavés géniaux et décoiffants. D'accord, ces plus de 800 pages ne se lisent pas d'un souffle, mais on en sort convaincu d'avoir vécu une grande expérience de lecture!
D'origine colombienne, Casi est une jeune avocat voué (et dévoué) à la défense de clients souvent paumés. Par exemple des drogués arrêtés pour avoir conduit un client à un vendeur (salaire : un dollar), ou plus classiquement consommation vente. Même aussi pour avoir vendu des objets divers (pas de la drogue), mais sans autorisation! Il met son point d'honneur à bosser pour tous bien les défendre et gagner ses affaires.
Bien sûr cela ne nourrit guère son homme; il habite une minuscule chambre à New York, ses amis de l'étage en dessous sont un peu barges (surtout l'un qui s'est lancé dans la vision de l'intégralité de la série Honeymooners) et leurs discussions sans fin. Pareil pour les discussions avec ses collègues (le roman est constitué de beaucoup de dialogues) et les membres de sa famille. Cela part dans tous les sens, le phénomène de mort imminente, la notion de Temps, la confession (d'où une histoire de confession de mensonge en confessionnal complètement folle), la peine de mort, les lois sur la drogue, etc. Y compris un rendez-vous amoureux tournant au flop. Quoi d'autre? Des recensions très précises in extenso de minutes au tribunal. Et j'allais oublier l'histoire du boxeur Benitez. Et l'ADN.
Et ce collègue qui veut absolument l'embringuer dans un coup parfait qui les rendra riches.
Le tout très rythmé, toujours un poil décalé, plein d'humour. Franchement : à découvrir!
"Et le moment est aussi bien choisi qu'un autre, aimable lecteur, pour vous informer que je digresserai légèrement au cours de ce récit, et que l'imminent passage descriptif sur la création judiciaire du rappel de vos droits de citoyen (loi Miranda) peut être entièrement sauté par ceux que ça n'intéresse pas et ce sans la moindre déperdition de calorie narrative."
L'auteur sera présent au festival america.
Ce qu'en dit le traducteur ici (mais oui, j'ai oublié, il y a une super recette d'empanadas!)
Le titre fait référence aux trous noirs, à la théorie de la relativité, toussa, mais pas obligatoire d'en savoir plus. En revanche ça parle aussi de perfection et de nombres parfaits.
Challenge pavé de l'été chez Brize
A naked singularity
Sergio De La pava
Le cherche midi, Lot49, 2016
Traduit par claro
Franchement, ces types d'outre-Atlantique ont le chic pour sortir des pavés géniaux et décoiffants. D'accord, ces plus de 800 pages ne se lisent pas d'un souffle, mais on en sort convaincu d'avoir vécu une grande expérience de lecture!
D'origine colombienne, Casi est une jeune avocat voué (et dévoué) à la défense de clients souvent paumés. Par exemple des drogués arrêtés pour avoir conduit un client à un vendeur (salaire : un dollar), ou plus classiquement consommation vente. Même aussi pour avoir vendu des objets divers (pas de la drogue), mais sans autorisation! Il met son point d'honneur à bosser pour tous bien les défendre et gagner ses affaires.
Bien sûr cela ne nourrit guère son homme; il habite une minuscule chambre à New York, ses amis de l'étage en dessous sont un peu barges (surtout l'un qui s'est lancé dans la vision de l'intégralité de la série Honeymooners) et leurs discussions sans fin. Pareil pour les discussions avec ses collègues (le roman est constitué de beaucoup de dialogues) et les membres de sa famille. Cela part dans tous les sens, le phénomène de mort imminente, la notion de Temps, la confession (d'où une histoire de confession de mensonge en confessionnal complètement folle), la peine de mort, les lois sur la drogue, etc. Y compris un rendez-vous amoureux tournant au flop. Quoi d'autre? Des recensions très précises in extenso de minutes au tribunal. Et j'allais oublier l'histoire du boxeur Benitez. Et l'ADN.
Et ce collègue qui veut absolument l'embringuer dans un coup parfait qui les rendra riches.
Le tout très rythmé, toujours un poil décalé, plein d'humour. Franchement : à découvrir!
"Et le moment est aussi bien choisi qu'un autre, aimable lecteur, pour vous informer que je digresserai légèrement au cours de ce récit, et que l'imminent passage descriptif sur la création judiciaire du rappel de vos droits de citoyen (loi Miranda) peut être entièrement sauté par ceux que ça n'intéresse pas et ce sans la moindre déperdition de calorie narrative."
L'auteur sera présent au festival america.
Ce qu'en dit le traducteur ici (mais oui, j'ai oublié, il y a une super recette d'empanadas!)
Le titre fait référence aux trous noirs, à la théorie de la relativité, toussa, mais pas obligatoire d'en savoir plus. En revanche ça parle aussi de perfection et de nombres parfaits.
Challenge pavé de l'été chez Brize
En parlent Nyctalopes,
Il n'était pas prévu, celui-là. Mais je suis soudainement très tentée...
RépondreSupprimerHa ha, et un pavé en plus! ^_^
SupprimerTu me tentes beaucoup moi aussi, j'ai les petits poils qui se dressent et tout, et en même temps j'ai un peu peur (Claro tout ça). Mais ça se tente, quand même :)
RépondreSupprimerOh mais c'est complètement dans tes cordes, fonce!
Supprimer800 pages .... soupirs ... pas trop envie d'un pavé ces temps-ci.
RépondreSupprimerEcoute, tout s'est bien passé, mais je viens d'en lâcher deux autres (pour repiquer dans Proust, va savoir)
SupprimerIl a déjà retenu mon attention, celui-là. En plus, je trouve la couv très réussie. Mais 800 pages, j'avoue que je rechigne un peu. J'aime bien les pavés, mais je trouve trop souvent que certains romans gagneraient à être élagués...
RépondreSupprimerExact, je sors de deux lâchers de pavés (personne n'est blessé) et toujours la question se pose. Ici l'humour et les dialogues font bien passer le tout! Pas vraiment de descriptions, et du rythme!
SupprimerDes noms (titres des pavés lâchés !), des noms !
SupprimerOn va dire La maison dans laquelle, et Radar (pour ceux là je fatiguais pages 100 et 170, dommage, je sais) et un espagnol, au bout de 20 pages je lisais en diagonale les descriptions, mauvais signe.
SupprimerOh! Je me sens moins seule... J'ai lâché "La maison dans laquelle"!
SupprimerOups! Très bien et tout, mais j'ai regardé la fin, et ma foi j'avais l'impression que 100 pages allaient me suffire...
Supprimerah un petit tour chez Lot 49 :-)
RépondreSupprimerHé oui, rarement déçue, toujours intriguée!
Supprimerpas vu celui-là et pourtant IL A TOUT POUR ME PLAIRE et même la disgression sur la Loi Miranda ! je suis preneuse ! un achat de plus lors du Festival
RépondreSupprimerSache que je veux absolument assister à une conférence avec lui, celle animée par Sandrine! (d'une pierre deux coups)
SupprimerJe termine ma lecture en cours et je m'y plonge !
RépondreSupprimerPrends ton temps (j'ai quand même mis 9 jours dont deux où j'étais flagada à cause d'un médicament d'ailleurs) mais tu verras, c'est un truc grandiose.
SupprimerJe le laisse aux amateurs de pavés un peu barrés, en attendant éventuellement de faire un essai grâce à la bibliothèque... :)
RépondreSupprimerVoilà voilà, il n'y a pas le feu, tu sais!
Supprimerune ombre au tableau : cette histoire d'ADN!??!!??
RépondreSupprimerADN? Oh non, il rappelle juste ce que c'est, au milieu de tas d'informations.
SupprimerJe me suis inscrite au pavé de l'été, j'étais pleine de bonnes intentions mais finalement je n'ai fait que soupirer à l'idée de lire tant de pages... c'était pas la bonne année, je crois ;-)
RépondreSupprimerJ'ai eu aussi les yeux plus gros que le ventre, abandons, etc, mais finalement j'ai réussi trois fois!
Supprimerun pavé noté pour le prochain été alors !
RépondreSupprimerQuand il sera en poche!
SupprimerCertainement qu'il me plairait, et puis l'extrait que tu as choisi, pile poil dans mon créneau délire d'auteur (pis si y a une recette d'empanadas en plus) (plus Lot49 etc)... Mais j'ai mon colombien, paru aujourd'hui d'ailleurs (ouais j'aurai un craquage RL quand même mais celui-là était prévu), une histoire de boxeur (ouais totalement improbable chez moi), et je viens de voir qu'il faisait à peine 200 pages (mais écrit petit). Bon, face aux 800 pages, ça ne fait pas le poids mais justement.:-)
RépondreSupprimerPfff tu as tort (l'année prochaine peut-être?) et si tu as bien lu, j'ai eu aussi mon boxeur là-dedans... De toute façon ce serait plus court de dire ce qu'il n'y avait pas (j'ai adoré)
SupprimerJe l'ai feuilleté il y a une heure une libraire. De prime abord, il en impose ce pavé !
RépondreSupprimerAh ça oui, mais faut pas en avoir peur!!!^_^ Et feuilleter ne doit pas donner un bon aperçu, il faut plonger...
Supprimeren dehors d'être un pavé ce qui semble en attirer certains et en décourager (dont je fais peut-être partie) , ce roman a-t-il d'autres intérêts ? Je ne vois pas trop lesquels, si ce n'est de décrire un personnage un peu barge qui fait des digressions tout le temps. Il en faut pour remplir 800 pages!
RépondreSupprimerIl y a aussi et surtout un aperçu des rouages de la justice américaine, quand tu es pauvre au départ... Rien que ça, ça mérite! Plus la peine de mort, etc.
SupprimerBon, je ne vais pas avoir le temps de lire cette année, malheureusement, alors je laisse de côté les pavés... Mais l'extrait m'amuse !
RépondreSupprimerAh bon? Courage, le temps reviendra je l'espère!
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