Chanson douce
Leïla Slimani
Gallimard, 2016
Pourquoi ai-je longuement hésité à parler de ce livre?
Parce que je n'ai pas aimé? Euh non, même si je ne saute pas au plafond, ça va.
Parce qu'il est sans qualités? Que nenni.
Parce que c'était long et pénible? Non plus, je l'ai dévoré sur 24 heures.
Parce qu'il est sans intérêt? Que nenni.
Parce que ce sera le n-ième billet sur ce roman et que je n'ai rien de bien malin à dire? Oh oui, oh oui, voilà mon problème. Je crois atteindre là la saturation et si ce roman m'avait réellement enthousiasmée j'aurais ajouté ma petite pierre à l'édifice sans états d'âme.
Soyons clairs : la quatrième de couverture et les différents billets lus (et même le Masque et la Plume, c'est dire!) n'en révèlent pas trop. De toute façon l'on sait dès le départ que la nounou a tué les deux jeunes enfants dont elle avait la charge. Sans trop de détails, ouf.
Myriam et Paul, les parents, ont deux enfants assez rapprochés, Mila et Adam, Myriam renonce à travailler, ne supporte plus de tourner en rond, bref, l'occasion se présente, elle accepte de reprendre une activité en cabinet d'avocats. Chronovore, l'activité, d'ailleurs.
Il fallait une nounou, le choix se porte sur Louise, blonde, fragile, blanche (la seule nounou blanche du quartier...) qui se révèle vite être une perle (en plus d'être nounou, elle cuisine -bien- et fait le ménage -maniaque).
La nounou était presque parfaite, quoi.
Le lecteur va découvrir comment la machine va se gripper, il suit Louise dans sa vie étriquée, phagocytée par son métier, il suit Myriam et Paul, semblant eux aussi ne vivre que pour leur travail (ils prennent quand même des vacances -quitte à emmener la si disponible nounou). Un détail terrible, quand Myriam regarde les photos de ses enfants, et réalise qu'elle ne les voit plus assez 'en vrai'. Non, je ne l'accuse pas, après tout Paul non plus n'est guère présent.
L'écriture est assez distanciée, presque froide, sans parti pris. Puisque l'on sait dès le départ qu'un drame surviendra, on guette, on s'interroge. L'atmosphère est plutôt étouffante, avec l'impression que tous courent toujours, ne se reposent jamais...
Un roman intéressant qui pourrait servir de base à des débats, c'est sûr. L'auteur ouvre pas mal de chemins possibles, exposant les faits sans tirer vers le pathos.
Des billets plus intéressants, par exemple delphine, Pr Platypus, hélène, pour citer les récents ...
Leïla Slimani
Gallimard, 2016
Pourquoi ai-je longuement hésité à parler de ce livre?
Parce que je n'ai pas aimé? Euh non, même si je ne saute pas au plafond, ça va.
Parce qu'il est sans qualités? Que nenni.
Parce que c'était long et pénible? Non plus, je l'ai dévoré sur 24 heures.
Parce qu'il est sans intérêt? Que nenni.
Parce que ce sera le n-ième billet sur ce roman et que je n'ai rien de bien malin à dire? Oh oui, oh oui, voilà mon problème. Je crois atteindre là la saturation et si ce roman m'avait réellement enthousiasmée j'aurais ajouté ma petite pierre à l'édifice sans états d'âme.
Soyons clairs : la quatrième de couverture et les différents billets lus (et même le Masque et la Plume, c'est dire!) n'en révèlent pas trop. De toute façon l'on sait dès le départ que la nounou a tué les deux jeunes enfants dont elle avait la charge. Sans trop de détails, ouf.
Myriam et Paul, les parents, ont deux enfants assez rapprochés, Mila et Adam, Myriam renonce à travailler, ne supporte plus de tourner en rond, bref, l'occasion se présente, elle accepte de reprendre une activité en cabinet d'avocats. Chronovore, l'activité, d'ailleurs.
Il fallait une nounou, le choix se porte sur Louise, blonde, fragile, blanche (la seule nounou blanche du quartier...) qui se révèle vite être une perle (en plus d'être nounou, elle cuisine -bien- et fait le ménage -maniaque).
La nounou était presque parfaite, quoi.
Le lecteur va découvrir comment la machine va se gripper, il suit Louise dans sa vie étriquée, phagocytée par son métier, il suit Myriam et Paul, semblant eux aussi ne vivre que pour leur travail (ils prennent quand même des vacances -quitte à emmener la si disponible nounou). Un détail terrible, quand Myriam regarde les photos de ses enfants, et réalise qu'elle ne les voit plus assez 'en vrai'. Non, je ne l'accuse pas, après tout Paul non plus n'est guère présent.
L'écriture est assez distanciée, presque froide, sans parti pris. Puisque l'on sait dès le départ qu'un drame surviendra, on guette, on s'interroge. L'atmosphère est plutôt étouffante, avec l'impression que tous courent toujours, ne se reposent jamais...
Un roman intéressant qui pourrait servir de base à des débats, c'est sûr. L'auteur ouvre pas mal de chemins possibles, exposant les faits sans tirer vers le pathos.
Des billets plus intéressants, par exemple delphine, Pr Platypus, hélène, pour citer les récents ...
Commentaires
Tu ne te poses (ainsi que Clara) la question de la pertinence à publier une énième chronique sur un livre déjà largement chroniqué par ailleurs que parce que tu sais que derrière l'écran il y a un public. Te la poserais-tu si tu recensais tes lectures dans un agenda privé ?
Tu soulignes là une des "contraintes" du blog : satisfaire son public. D'aucuns ont trouvé un moyen pour évacuer la question : se lancer dans une course effrénée à la nouveauté.
Que faire? Lire avant les autres? Ou lire des bonnes vieilleries (ce que je fais actuellement), mais il n'y a pas à se priver de nouveautés valables non plus.
Tu pousses la réflexion encore plus loin. Et si c'était juste privé? Je pense que je l'aurais lu (la curiosité de la lectrice est sans faille). Animer le blog? Ma foi oui, et pourquoi pas?
La course effrénée à la nouveauté, c'est le risque, et là j'avoue y tomber un peu, surtout que ma bibli s'est vraiment déchaînée cette année! ^_^(et je le répète, on résiste mal) Même si je viens de dévorer deux bouquins pas récents et suis dans un super pavé pas jeune non plus...
Une bonne occasion de réfléchir.
Le roman est intéressant, à toi de voir, mais sache que l'auteur n'en fait pas trop dans le pathos.
J'étais tout de même intéressée par ton avis, ;-) mais je ne pense pas lire le livre...
Tu sais, ma PAL descend régulièrement, dernièrement j'ai terminé de lire les livres achetés en salon en avril. Je ne m'occupe pas de l'objectif PAL, que j'aime beaucoup, mais que je poursuis toute l'année.
Quant aux billets, je n'ai jamais atteint cinq, mais deux ou trois, c'est sûr.^_^
Quant à la liste des abandons et autres lectures passées sous silence, ouh là, il y en a!
Merci de parler d'échange, oui c'est ça. Je suis peut-être en période de saturation. Une solution serait de ne pas écrire de billet ou d'en parler dans quelques mois?
Réflexion qui continue, donc, et j'espère défendre bientôt des bouquins moins vus, ça me plait beaucoup (et les bons vieux classiques)
Et, pour avoir lu le commentaire d'en dessous, je suis comme toi, j'aime bien découvrir des lectures plus méconnues. Mais je ne m'interdis pas les "best sellers", en espérant ne pas être déçue...
Après je rejoins Delphine-Olympe j'aime les blogs car ils permettent de donner son avis personnel, même s'il va à l'encontre de l'avis général. Je sors peu de ma zone de confort donc j'ai peu de déceptions (je le vois cette année en étant inscrite à des challenges d'éditeurs, c'est dur) mais j'aime bien lire les avis divergents.
Je lis beaucoup de blogs (parfois je survole) et ça m'arrive de voir le même livre partout - alors quand un blogueur donne un avis différent, ma curiosité est piquée !
Toi, tu lis tellement de livres différents que c'est très varié et c'est super ... Bon, comment se passe ton voyage dans le temps ???
L'or rouge
http://lorouge.wordpress.com
Les prix littéraires ne osnt pas un critère de choix poir moi, je suis plus au ocurant depuis que je suis les blogs, c'est tout. Lesquels blogs contribuent quand même à orienter mes lectures. Cependant j'ai une PAL indépendante des blogs si j'ose dire (rencontres en salons, dernièrement), et mes chouchous classiques.
Bref comme toi j'aime bien les avis, même si pour rien au monde je ne lirais le bouquin (quoique je suis faible).
Le Connie Willis avance super bien, rhaa plus que 200 pages, ça va me faire bizarre de terminer, il faut déjà que je pense au suivant, sinon ça va faire vide, là. ^_^
Mais pas la peine d'insister, je te comprends, il existe tant d'autres livres...
Bon, j'ai hésité à l'écrire (même failli le supprimer) mais baste, j'y avais passé un peu de temps. L'occasion de réfléchir, ce n'est pas plus mal.
J'aime beaucoup la fin de ton billet où tu précises le lieu où trouver des billets "plus intéressants" :-)
Il sera en poche, sans que sa qualité ne diminue. Bonne lecture!
Oui, blogspot, ça commence à m'énerver pour les commentaires, figure-toi que tu n'es pas seule à devoir commenter anonyme (mais il suffit que tu donnes ton nom ^_^) de mon côté j'essaie d'enlever les vérifications compliquées, mais j'ai quand même des commentaires pollueurs ... et des gens que je connais bien en spam! N'importe quoi...