Désorientale
Négar Djavadi
Liana Levi, 2016
Dans une salle d'attente d'un hôpital parisien, Kimia attend, c'est logique. Elle arrive au bout du parcours de la combattante en vue d'une insémination artificielle. C'est là que les souvenirs affluent, en désordre. Née en Iran, Kimia a fui le pays avec sa mère et ses soeurs, pour rejoindre Darius Sadr, le père et époux déjà exilé à Paris. S'opposer au Shah puis à Khomeiny, c'est tomber de Charybde en Scylla.
Elle évoque ses oncles, ses grands parents, jusqu'à l'ancêtre aux multiples épouses dans le nord du pays. Les grands événements historiques en Iran au 20ème siècle, et puis leurs répercussions dans la vie d'une famille aisée. Puis l'exil, l'EVENEMENT annoncé dès le début mais dévoilé vers la fin.
On pourrait penser à un n-ième roman sur le même sujet, mais l'auteur sait embarquer le lecteur par sa prose vivante proche parfois du conte quand elle évoque le passé plus lointain, par sa maîtrise de la narration passant d'une époque à l'autre et l'évocation d'une famille fourmillante et de son mode de vie.
Kimia est un personnage pouvant paraître assez froid, mais sa lucidité et un certain humour font qu'on ne lâche pas cette histoire, même si, et c'est mon cas, l'on connaît déjà ces événements survenus en Iran.
Quelques courtes notes explicatives, mais pas pénibles à lire, par exemple
"Pour faire une analogie vous permettant de visualiser d'emblée l'ambiance générale, je dirais que Mehr ressemblait à une sorte de Wisteria Lane de Desperate Housewiwes, les meurtres en moins, mais, dans la dernière saison, la Révolution en plus."
"Voilà le drame de l'exil. Les choses comme les êtres existent, mais il faut faire semblant de vivre comme s'ils étaient morts.*
*Pardonne-moi, lecteur, si tu as l'impression d'avoir déjà lu cette phrase, mais je ne peux pas m'empêcher de l'écrire."
Les avis de mimi, gambadou, culturelle,
Négar Djavadi
Liana Levi, 2016
Dans une salle d'attente d'un hôpital parisien, Kimia attend, c'est logique. Elle arrive au bout du parcours de la combattante en vue d'une insémination artificielle. C'est là que les souvenirs affluent, en désordre. Née en Iran, Kimia a fui le pays avec sa mère et ses soeurs, pour rejoindre Darius Sadr, le père et époux déjà exilé à Paris. S'opposer au Shah puis à Khomeiny, c'est tomber de Charybde en Scylla.
Elle évoque ses oncles, ses grands parents, jusqu'à l'ancêtre aux multiples épouses dans le nord du pays. Les grands événements historiques en Iran au 20ème siècle, et puis leurs répercussions dans la vie d'une famille aisée. Puis l'exil, l'EVENEMENT annoncé dès le début mais dévoilé vers la fin.
On pourrait penser à un n-ième roman sur le même sujet, mais l'auteur sait embarquer le lecteur par sa prose vivante proche parfois du conte quand elle évoque le passé plus lointain, par sa maîtrise de la narration passant d'une époque à l'autre et l'évocation d'une famille fourmillante et de son mode de vie.
Kimia est un personnage pouvant paraître assez froid, mais sa lucidité et un certain humour font qu'on ne lâche pas cette histoire, même si, et c'est mon cas, l'on connaît déjà ces événements survenus en Iran.
Quelques courtes notes explicatives, mais pas pénibles à lire, par exemple
"Pour faire une analogie vous permettant de visualiser d'emblée l'ambiance générale, je dirais que Mehr ressemblait à une sorte de Wisteria Lane de Desperate Housewiwes, les meurtres en moins, mais, dans la dernière saison, la Révolution en plus."
"Voilà le drame de l'exil. Les choses comme les êtres existent, mais il faut faire semblant de vivre comme s'ils étaient morts.*
*Pardonne-moi, lecteur, si tu as l'impression d'avoir déjà lu cette phrase, mais je ne peux pas m'empêcher de l'écrire."
Les avis de mimi, gambadou, culturelle,
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