Éloge de la pièce manquante
Antoine Bello
Gallimard, 1998
Au cours de l'année 1995, l'on découvre cinq ou six cadavres amputés d'un membre, et portant sur eux un polaroid représentant le même membre d'une autre personne. La police pense bien sûr à un serial killer, les victimes ayant toutes un rapport avec le monde du puzzle.
Plus qu'une enquête classique, ce roman fait découvrir l'histoire du puzzle sur plusieurs décennies, et imagine l'existence de concours de puzzles de vitesse, au grand dam de la plus feutrée et déclinante société de puzzlologie et son inénarrable projet Gleaners.
"Le livre se compose de 48 pièces numérotées et indépendantes, qui toutes traitent à leur manière du thème de la pièce manquante. Certaines occupent deux lignes, la plus longue près de 30 pages, toutes contribuent également à l'efficacité de l'ensemble. Tous les genres littéraires sont représentés : essais, nouvelles, chroniques, lettres, bribes de roman, journal. Deux pièces se répondent ou renvoient à une troisième que le lecteur découvre bien plus tard; des personnages disparaissent soudainement puis resurgissent aussi soudainement deux cents pages plus loin."
Dans une jolie mise en abyme, Bello parle là de Eloge de la pièce manquante, d'un certain Batterson, avec une présentation peu ou prou idéale pour son propre roman. La pièce manquante d'un puzzle, cauchemar de tous les amateurs! Batterson (alias Bello bien sûr) choisit les Bantamolés pour asseoir ses propos sur la théorie des puzzles,et cette tribu (fictive) ayant découvert le principe du puzzle fort longtemps avant John Spilsbury est l'occasion pour Bello d'un joyeux délire ethnographique.
Inutile d'en dire plus, ceux qui connaissent et aiment Bello (et n'ont pas encore lu cet opus) se jetteront dessus, histoire d'admirer in fine la parfaite adéquation entre forme et fond, le jeu avec le lecteur et la subtilité au second degré de bien des passages.
"On ne peut qu'être satisfait par la légère baisse des dépenses du premier trimestre, même si celle-ci est due pour partie à une panne de la photocopieuse."
Il s'agissait pour moi d'une relecture, bien des années après, et comme j'avais pratiquement tout oublié, le plaisir fut entier!
J'ai oublié les billets qui en parlent, il doit y en avoir un bon paquet, citons Le bouquineur, lecture écriture (Yspaddaden) , forcément Papillon,
Lire sous la contrainte (encore!)
Antoine Bello
Gallimard, 1998
Au cours de l'année 1995, l'on découvre cinq ou six cadavres amputés d'un membre, et portant sur eux un polaroid représentant le même membre d'une autre personne. La police pense bien sûr à un serial killer, les victimes ayant toutes un rapport avec le monde du puzzle.
Plus qu'une enquête classique, ce roman fait découvrir l'histoire du puzzle sur plusieurs décennies, et imagine l'existence de concours de puzzles de vitesse, au grand dam de la plus feutrée et déclinante société de puzzlologie et son inénarrable projet Gleaners.
"Le livre se compose de 48 pièces numérotées et indépendantes, qui toutes traitent à leur manière du thème de la pièce manquante. Certaines occupent deux lignes, la plus longue près de 30 pages, toutes contribuent également à l'efficacité de l'ensemble. Tous les genres littéraires sont représentés : essais, nouvelles, chroniques, lettres, bribes de roman, journal. Deux pièces se répondent ou renvoient à une troisième que le lecteur découvre bien plus tard; des personnages disparaissent soudainement puis resurgissent aussi soudainement deux cents pages plus loin."
Dans une jolie mise en abyme, Bello parle là de Eloge de la pièce manquante, d'un certain Batterson, avec une présentation peu ou prou idéale pour son propre roman. La pièce manquante d'un puzzle, cauchemar de tous les amateurs! Batterson (alias Bello bien sûr) choisit les Bantamolés pour asseoir ses propos sur la théorie des puzzles,et cette tribu (fictive) ayant découvert le principe du puzzle fort longtemps avant John Spilsbury est l'occasion pour Bello d'un joyeux délire ethnographique.
Inutile d'en dire plus, ceux qui connaissent et aiment Bello (et n'ont pas encore lu cet opus) se jetteront dessus, histoire d'admirer in fine la parfaite adéquation entre forme et fond, le jeu avec le lecteur et la subtilité au second degré de bien des passages.
"On ne peut qu'être satisfait par la légère baisse des dépenses du premier trimestre, même si celle-ci est due pour partie à une panne de la photocopieuse."
Il s'agissait pour moi d'une relecture, bien des années après, et comme j'avais pratiquement tout oublié, le plaisir fut entier!
J'ai oublié les billets qui en parlent, il doit y en avoir un bon paquet, citons Le bouquineur, lecture écriture (Yspaddaden) , forcément Papillon,
Lire sous la contrainte (encore!)
Commentaires
http://lebouquineur.hautetfort.com/archive/2014/08/22/antoine-bello-eloge-de-la-piece-manquante-5432029.html
Je ne connais pas du tout l'auteur.
Merci pour cette nouvelle participation à mon challenge. Tu dépasses tout le monde !
Bon weekend à toi.
Les films, je le fais parfois par contre, même s'il est rare que j'aie tout oublié : revu "Garde à vue ", un peu déçu.
Je projette de relire "Littérature et fantôme" de Javier Marias, qui m'avait beaucoup plu il y a deux ans ; je l'ai acheté. Je ne saurais faire un billet, oublié presque tout, je le relirai donc, avec plaisir j'en suis sûr.
J'ai un coin relectrue sur mon blog, qui vraiment prend de l'ampleur. J'ignore ce que cela signifie.