La Campagne de France
Jean-Claude Lalumière
le dilettante, 2013
Le billet récent de MrsPepys parlait de cette Campagne de France, et j'ignorais même le nom de l'auteur; comme je voulais une lecture sympathique et amusante, le roman a vite rejoint la PAL.
Alexandre et Otto sont deux amis qui , après avoir tâté sans enthousiasme de l'enseignement, ont ouvert une agence de voyage, en fait après achat d'un bus orange. Le problème est qu'ils placent la barre très très haut culturellement parlant, alors que leur public est surtout constitué de retraités dont les centres d'intérêt sont autres. La faillite menace, ils concoctent une balade à travers la France, avec visite de maisons d'écrivains (on ne les refait pas!) pour terminer à Bergues (oui, les Ch'tis, ça fonctionne). Le petit groupe d'anciens, douze plus un chat, ne se laisse pas mener à la baguette, et la tournée vire à l'aventure.
Ecriture classique sans relâchement, laissant glisser aisément quelque ironie, péripéties permettant une critique d'à peu près tout dans notre monde actuel, un poil d'émotion, voilà justement un roman plus profond qu'il ne paraît, et donnant envie de découvrir un autre titre, gage de bon moment de lecture.
Ce sera donc
Le front russe
Jean-Claude Lalumière
le dilettante, 2010
"Enfant, je pouvais passer des heures à regarder le papier peint."
Après un tel début de roman, on pressent l'humour au second degré, et le côté looseur du narrateur, c'est sûr.
Rêvant de voyages, il passe le concours des Affaires étrangères, pour se retrouver vite fait dans un placard, au bureau des pays en voie de création/ section Europe de l'Est et Sibérie.
Bref, l'auteur s'attaque cette fois aux travers de la vie de bureau, avec une équipe assez pitoyable, mais réussissant à nous amuser (rire un peu jaune quand même).
Une grand moment est l'échange de mails visant à débarrasser le narrateur d'un pigeon mort. Quand il évoque Kafka, c'est en vain, son interlocuteur ne comprend même pas l'allusion (ça me rappelle quand on avait à fournir une looooooongue liste de fournitures pour le bureau, à la fin on a ajouté 'et un raton laveur', et-hum- le chef a avoué ne pas comprendre. Le flop, quoi.)
"Rire avec modération à la blague du chef est un précepte à garder à l'esprit si l'on veut survivre en milieu administratif. Il faut toujours rire à la blague du chef. Mais ce rire doit cependant être modéré si l'on ne veut pas passer pour un lèche-bottes auprès de ses collègues.C'est un dosage difficile, un équilibre malaisé lorsqu'on débute mais, bien vite, on acquiert ces automatismes."
"Je vis venir la fin des vacances avec la lenteur d'un courrier transmis par la voie hiérarchique."
Ma participation au challenge Lire sous la contrainte avec un contrainte plutôt facile, ce qui explique que je n'y fais figurer que les 'nouvelles 'lectures.
Jean-Claude Lalumière
le dilettante, 2013
Le billet récent de MrsPepys parlait de cette Campagne de France, et j'ignorais même le nom de l'auteur; comme je voulais une lecture sympathique et amusante, le roman a vite rejoint la PAL.
Alexandre et Otto sont deux amis qui , après avoir tâté sans enthousiasme de l'enseignement, ont ouvert une agence de voyage, en fait après achat d'un bus orange. Le problème est qu'ils placent la barre très très haut culturellement parlant, alors que leur public est surtout constitué de retraités dont les centres d'intérêt sont autres. La faillite menace, ils concoctent une balade à travers la France, avec visite de maisons d'écrivains (on ne les refait pas!) pour terminer à Bergues (oui, les Ch'tis, ça fonctionne). Le petit groupe d'anciens, douze plus un chat, ne se laisse pas mener à la baguette, et la tournée vire à l'aventure.
Ecriture classique sans relâchement, laissant glisser aisément quelque ironie, péripéties permettant une critique d'à peu près tout dans notre monde actuel, un poil d'émotion, voilà justement un roman plus profond qu'il ne paraît, et donnant envie de découvrir un autre titre, gage de bon moment de lecture.
Ce sera donc
Le front russe
Jean-Claude Lalumière
le dilettante, 2010
"Enfant, je pouvais passer des heures à regarder le papier peint."
Après un tel début de roman, on pressent l'humour au second degré, et le côté looseur du narrateur, c'est sûr.
Rêvant de voyages, il passe le concours des Affaires étrangères, pour se retrouver vite fait dans un placard, au bureau des pays en voie de création/ section Europe de l'Est et Sibérie.
Bref, l'auteur s'attaque cette fois aux travers de la vie de bureau, avec une équipe assez pitoyable, mais réussissant à nous amuser (rire un peu jaune quand même).
Une grand moment est l'échange de mails visant à débarrasser le narrateur d'un pigeon mort. Quand il évoque Kafka, c'est en vain, son interlocuteur ne comprend même pas l'allusion (ça me rappelle quand on avait à fournir une looooooongue liste de fournitures pour le bureau, à la fin on a ajouté 'et un raton laveur', et-hum- le chef a avoué ne pas comprendre. Le flop, quoi.)
"Rire avec modération à la blague du chef est un précepte à garder à l'esprit si l'on veut survivre en milieu administratif. Il faut toujours rire à la blague du chef. Mais ce rire doit cependant être modéré si l'on ne veut pas passer pour un lèche-bottes auprès de ses collègues.C'est un dosage difficile, un équilibre malaisé lorsqu'on débute mais, bien vite, on acquiert ces automatismes."
"Je vis venir la fin des vacances avec la lenteur d'un courrier transmis par la voie hiérarchique."
Ma participation au challenge Lire sous la contrainte avec un contrainte plutôt facile, ce qui explique que je n'y fais figurer que les 'nouvelles 'lectures.
Commentaires
Oui, il y a plein de lectures, ne t'en fais pas!
Ha ha le vénézuélien, je sens qu'il ne sera pas à la bibli... Pourtant o na besoin de trucs hilarants de temps en temps.
Merci pour cette participation à mon challenge et bonne fin de soirée.
Je continue le challenge mais tranquillement cette fois.