Les cris de l'innocente
The screaming of the innocent, 2002
Unity Dow
Actes Sud, actes noirs, 2006
Traduit par Céline Schwaller
Unity Dow est botswanaise, a été juge à la cour suprême de son pays, et a écrit des romans, dont celui-ci, qui n'est d’ailleurs pas qu'un polar!
Alors prêts à partir pour le Botswana? Plus particulièrement dans le delta de l'Okavango? Pas pour du tourisme, mais pour mieux connaître la réalité de la vie villageoise.
Nous sommes en 1999. Amantle effectue son service national (obligatoire) dans un dispensaire de brousse. Elle désire devenir médecin, mais en attendant elle s'investit bien, y compris quand les deux infirmières tire au flanc lui demandent de ranger un débarras. Voilà qu'elle met la main sur un carton contenant des vêtements ensanglantés, remettant à la lumière une histoire de disparition de fillette dans le village cinq ans auparavant. La police avait conclu à une attaque de lion, les villageois à l'étouffement d'une affaire de meurtre rituel. La tenace Amantle va faire bouger ses amis dévoués, et des personnages haut placés (mais là, contre leur gré)
Je m'attendais à une enquête policière classique, mais, pour mon grand bonheur, j'ai eu l'impression de vivre au Botswana.
Un long et passionnant chapitre, par exemple, raconte l'enfance de la petite Amantle, dernière née et première de la famille à aller à l'école. Villageois et citadins sont aussi enclins à des croyances les poussant à la violence, et hélas le pays n'échappe pas à d'autres maux, tels la corruption... Le lecteur peut s'émouvoir, mais aussi s'amuser (en dépit du sujet). Passionnant de bout en bout.
Apprécions la fréquente ironie du texte (ce Disanka est un des meurtriers, on le sait au départ)
"A tous les égards, donc, M. Disanka était un honnête homme. Il possédait des commerces florissants, une bonne épouse, une bonne maîtresse qui savait élever seule ses enfants, de bons enfants légitimes, et de bonnes ex-maîtresses qui savaient élever seules leurs enfants et qui étaient à l'occasion disponibles pour rompre la monotonie de l'épouse et de la maîtresse actuelle. Après tout, les gens ne disaient-ils pas souvent qu'un homme ne pouvait se nourrir uniquement de porridge."
"Je ne vis pas passer la nuit dans la brousse, avec des hyènes qui hurlent et des éléphants qui font trembler le sol! Et puis il y a des lions, par ici!" (citation spéciale pour Fanja)
Lire le monde chez Tête de lecture
The screaming of the innocent, 2002
Unity Dow
Actes Sud, actes noirs, 2006
Traduit par Céline Schwaller
Unity Dow est botswanaise, a été juge à la cour suprême de son pays, et a écrit des romans, dont celui-ci, qui n'est d’ailleurs pas qu'un polar!
Alors prêts à partir pour le Botswana? Plus particulièrement dans le delta de l'Okavango? Pas pour du tourisme, mais pour mieux connaître la réalité de la vie villageoise.
Nous sommes en 1999. Amantle effectue son service national (obligatoire) dans un dispensaire de brousse. Elle désire devenir médecin, mais en attendant elle s'investit bien, y compris quand les deux infirmières tire au flanc lui demandent de ranger un débarras. Voilà qu'elle met la main sur un carton contenant des vêtements ensanglantés, remettant à la lumière une histoire de disparition de fillette dans le village cinq ans auparavant. La police avait conclu à une attaque de lion, les villageois à l'étouffement d'une affaire de meurtre rituel. La tenace Amantle va faire bouger ses amis dévoués, et des personnages haut placés (mais là, contre leur gré)
Je m'attendais à une enquête policière classique, mais, pour mon grand bonheur, j'ai eu l'impression de vivre au Botswana.
Un long et passionnant chapitre, par exemple, raconte l'enfance de la petite Amantle, dernière née et première de la famille à aller à l'école. Villageois et citadins sont aussi enclins à des croyances les poussant à la violence, et hélas le pays n'échappe pas à d'autres maux, tels la corruption... Le lecteur peut s'émouvoir, mais aussi s'amuser (en dépit du sujet). Passionnant de bout en bout.
Apprécions la fréquente ironie du texte (ce Disanka est un des meurtriers, on le sait au départ)
"A tous les égards, donc, M. Disanka était un honnête homme. Il possédait des commerces florissants, une bonne épouse, une bonne maîtresse qui savait élever seule ses enfants, de bons enfants légitimes, et de bonnes ex-maîtresses qui savaient élever seules leurs enfants et qui étaient à l'occasion disponibles pour rompre la monotonie de l'épouse et de la maîtresse actuelle. Après tout, les gens ne disaient-ils pas souvent qu'un homme ne pouvait se nourrir uniquement de porridge."
"Je ne vis pas passer la nuit dans la brousse, avec des hyènes qui hurlent et des éléphants qui font trembler le sol! Et puis il y a des lions, par ici!" (citation spéciale pour Fanja)
Lire le monde chez Tête de lecture
Une belle découverte, alors ! Ton enthousiasme est communicatif.
RépondreSupprimerC'est bien mieux qu'un simple polar!
SupprimerOriginal le Botswana ! je note !
RépondreSupprimerInconnu aussi! Et j'ai appris plein de choses...
SupprimerOh mais c'est très tentant :-) je le note, l'Afrique n'est pas le continent qui m'inspire le plus mais là...
RépondreSupprimerUne bonne surprise!
SupprimerDéjà Ma Ramotswe m'avait donné envie d'aller au Botswana, ton billet confirme mes envies, mais le prix d'avion.....
RépondreSupprimerJ'aimerais bien y aller un jour!
Supprimerah mais me donnes envie là ! merci je le note !
RépondreSupprimerJ'ignore si ce roman se trouve aisément (pour ma part, en bourse aux livres)
Supprimeroups le commentaire a disparu
RépondreSupprimerje disais donc que j'ai du mal avec les polars en ce moment alors j'accumule les titres pour le jour où
C'est franchement pas vraiment un polar, on connaît depuis le début presque tous les coupables, mais la plongée dans le Botswana rural et urbain est très intéressant.
SupprimerUne lecture dépaysante on dirait. Si en plus ce n'est pas qu'un polar...
RépondreSupprimerUne jeune morte (ou plutôt, disparue) , mais plutôt l'occasion de découvrir le pays et ses quelques dysfontionnements.
SupprimerEncore une tentation.... Trop dure la vie.
RépondreSupprimerMa pauvre!
SupprimerContrairement à Dominique, je suis plutôt dans une période polar alors je note. Et j'ai bien compris que l'intérêt était dans la description du pays.
RépondreSupprimerTu me connais, les purs polars sans fond intéressant, j'évite. Là c'est du bon.
SupprimerJe suis prête à partir pour le Botswana !!
RépondreSupprimerJ'aimerais aussi, et pas qu'en lecture...
SupprimerLa couverture n'est pas franchement attirante, mais je note pour le Botswana... et le côté "policier sans l'être"
RépondreSupprimerLes couvertures noir actes sud pourraient être plus chouettes, c'est sûr.
SupprimerJe m'embarquerais volontiers en te lisant !
RépondreSupprimerPas de souci!
SupprimerC'est pas bientôt fini en cette période de rentrée littéraire bis de participer à l'agrandissement non progressif de la LAL ou PAL.
RépondreSupprimerOh mais ce n'est pas une nouveauté! Les bons livres restent bons.
SupprimerJe trouve que les polars d'Actes Sud Noirs ont souvent le mérite de nous plonger totalement dans le pays.
RépondreSupprimerJ'en ai peu lu, ce doit être le deuxième, mais pour celui ci j'ai tendance à penser que oui, ô combien!
SupprimerAhaha j'ai bien repéré le clin d'oeil ! Un polar (et pas que) non nordique dans la collection Actes noires, ça se note !
RépondreSupprimerCela peut s'arranger si tu veux le lire.
SupprimerComme tu l'écrivais, difficile à trouver. Mais c'est noté.
RépondreSupprimerVraiment bien (et traduit de l'anglais, alors on ne sait jamais...)
SupprimerJe ne peux que le noter, il a l'air d'avoir de nombreux atouts.
RépondreSupprimerUne bonne surprise, car je me méfie de cette collection...
SupprimerC'est dommage, il n'est pas en poche... mais je note quand même ce titre, j'aime beaucoup les polars africains qui sont hélas peu nombreux.
RépondreSupprimerJe l'ai acheté à 50 centimes en bourse aux livres! On ne sait jamais, tu peux le trouver?
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