Numero 11
Jonathan Coe
Gallimard, 2016
Traduit par Josée Kamoun
Cela ne se discute pas, je lis systématiquement tous les romans de Jonathan Coe. Voici donc le dernier en date, dévoré bien sûr, mais dont je sors avec une drôle d'impression.
Une fois n'est pas coutume, avant d'écrire mon billet, je suis allée en relire d'autres, j'aime vivre dangereusement mais espère éviter quand même le plagiat... Voir donc les avis de Nicole, Delphine, clara, qui confirment ce que j'en avais compris (ouf!)
Jonathan Coe s'amuse visiblement pas mal avec ce numéro 11, qui revient à plusieurs reprises dans le roman, que ce soit le numéro du bus emprunté par Alison et sa mère Vic à Birmingham, le numéro de la villa de la mystérieuse Phoebe (mais zut, ce n'était pas déjà un personnage de Coe? je n'ai rien trouvé et pourtant...) et un numéro de Downing Street, celui du Chancelier de l'échiquier, où se réunissent des gens très importants intervenant secondairement dans le roman.
Dès l'abord une impression d'éparpillement de l'intrigue et des personnages, heureusement le lecteur peut se fixer sur Rachel et Alison, âgées de 10 à 20 ans en gros au cours du roman. Ce sont juste des camarades de classe, puis des amies, puis la vie les sépare, puis etc. Mais le roman peut très bien se focaliser au départ sur Rachel et son frère, dans une parodie de roman 'à faire peur', sur Vic, avec une émission de télé-réalité, sur Laura, professeur de Rachel dont le mari était obnubilé par un film de 10 minutes passé une fois à la télévision des années auparavant, sur un jeune policier dans aussi une parodie d'enquête, pour terminer avec une incursion dans le fantastique, terminée le soir (pas question de lâcher l'affaire) mais prudemment suivie de quelques pages plus neutres d'un autre livre. Oui, j'ai bien dormi.
Tout cela est extrêmement intéressant, et à force les fils se nouent et le lecteur s'aperçoit que mille petits détails reviennent ou font sens. Bien évidemment c'est la société anglaise qui prend quelques coups, avec des très très riches complètement déconnectés du vrai monde et ceux survivant grâce à la banque alimentaire, les idéalistes et ceux à la limite du légal (disons même, de l'autre côté, fric oblige); l'on retrouve une famille de Testament à l'anglaise (mais pas besoin de trop connaître). La fin, comme clara, m'a laissée un peu pantoise, mais à y revenir à tête reposée, c'est un bon roman et je demeure fidèle à l'auteur!
D'ailleurs depuis j'ai emprunté Testament à l'anglaise (pour relecture) et Les nains de la mort (qui m'avait échappé!). Chic alors!
Jonathan Coe
Gallimard, 2016
Traduit par Josée Kamoun
Cela ne se discute pas, je lis systématiquement tous les romans de Jonathan Coe. Voici donc le dernier en date, dévoré bien sûr, mais dont je sors avec une drôle d'impression.
Une fois n'est pas coutume, avant d'écrire mon billet, je suis allée en relire d'autres, j'aime vivre dangereusement mais espère éviter quand même le plagiat... Voir donc les avis de Nicole, Delphine, clara, qui confirment ce que j'en avais compris (ouf!)
Jonathan Coe s'amuse visiblement pas mal avec ce numéro 11, qui revient à plusieurs reprises dans le roman, que ce soit le numéro du bus emprunté par Alison et sa mère Vic à Birmingham, le numéro de la villa de la mystérieuse Phoebe (mais zut, ce n'était pas déjà un personnage de Coe? je n'ai rien trouvé et pourtant...) et un numéro de Downing Street, celui du Chancelier de l'échiquier, où se réunissent des gens très importants intervenant secondairement dans le roman.
Dès l'abord une impression d'éparpillement de l'intrigue et des personnages, heureusement le lecteur peut se fixer sur Rachel et Alison, âgées de 10 à 20 ans en gros au cours du roman. Ce sont juste des camarades de classe, puis des amies, puis la vie les sépare, puis etc. Mais le roman peut très bien se focaliser au départ sur Rachel et son frère, dans une parodie de roman 'à faire peur', sur Vic, avec une émission de télé-réalité, sur Laura, professeur de Rachel dont le mari était obnubilé par un film de 10 minutes passé une fois à la télévision des années auparavant, sur un jeune policier dans aussi une parodie d'enquête, pour terminer avec une incursion dans le fantastique, terminée le soir (pas question de lâcher l'affaire) mais prudemment suivie de quelques pages plus neutres d'un autre livre. Oui, j'ai bien dormi.
Tout cela est extrêmement intéressant, et à force les fils se nouent et le lecteur s'aperçoit que mille petits détails reviennent ou font sens. Bien évidemment c'est la société anglaise qui prend quelques coups, avec des très très riches complètement déconnectés du vrai monde et ceux survivant grâce à la banque alimentaire, les idéalistes et ceux à la limite du légal (disons même, de l'autre côté, fric oblige); l'on retrouve une famille de Testament à l'anglaise (mais pas besoin de trop connaître). La fin, comme clara, m'a laissée un peu pantoise, mais à y revenir à tête reposée, c'est un bon roman et je demeure fidèle à l'auteur!
D'ailleurs depuis j'ai emprunté Testament à l'anglaise (pour relecture) et Les nains de la mort (qui m'avait échappé!). Chic alors!
Intriguée je suis... pas certaine de comprendre quelque chose à tout ça... mais bon... Coe, c'est Coe!
RépondreSupprimerBen oui, Coe, on ne discute pas! ^_^
SupprimerAuteur toujours pas lu ; j'en ai un dans ma PAL, ça doit être "Testament à l'anglaise".
RépondreSupprimerJe viens d'emprunter Testament à l'anglaise et m'en réjouis d'avance, j'espère que 20 ans après ce sera toujours aussi bien à lire!
SupprimerOh ! Les nains de la mort, la plus grosse crise de fou rire de ma vie de lectrice ! Peu de lecteurs l'ont lu, celui-là ! J'ai hâte de lire ton billet !
RépondreSupprimerOh là, je le fais passer en priorité maximale, alors (euh j'ai commencé le Tesson, ça devrait aller vite, et un en anglais, hum, le Booker Prize 2016)
SupprimerOh, te connaissant, tu vas n'en faire qu'une - ou plutôt deux bouchées de pain ;-) A bientôt, alors !
SupprimerDémarré hier soir! (Tesson terminé, le Booker Prize le prologue). Cela se lit vite, j'en suis page 70/80, en gros au tiers.
SupprimerJ'adore les livres de Jonathan Coe, je n'ai pas encore découvert celui-ci.
RépondreSupprimerC'est son dernier, donc forcément sur la liste 'à lire sans trop attendre'
Supprimeret moi je suis inconditionnellement hermétique à sa prose, je n'arrive pas à aimer malgré plusieurs essais
RépondreSupprimerDommage dommage, c'est du pur british.
SupprimerIl arrive un moment où l'auteur maîtrise tellement son art qu'il peut se permettre de se lâcher un peu... Je crois que ce Numéro 11 représente exactement ça pour Jonathan Coe. Inconditionnelle je suis, inconditionnelle je reste :-)
RépondreSupprimerOui, avec ses inconditionnels il peut se permettre un éparpillement apparent, du fantastique, des pastiches...
SupprimerJ'ai honte ! Je n'ai jamais lu Jonathan Coe...
RépondreSupprimerOh c'est teeeellement british!!! Il faut lire Testament à l'anglaise par exemple, ou Bienvenue au club, ses anciens qui devraient avoir quand même bien vieilli.
SupprimerJ'avais adoré testament à l'anglaise, mais beaucoup moins son dernier. Alors j'hésite.
RépondreSupprimerHa. Le dernier c'était Expo 58? Numero 11 est plus dans la veine Testament à l'anglaise (on y retrouve les 'méchants')
SupprimerTestament à l'anglaise poireaute dans ma Pal depuis des mois mais j'ai le sentiment que je ne vais pas aimer, du coup il continue d'attendre !
RépondreSupprimerHein? Je suis sur le point de le relire, puisque la famille de Testament à l'anglaise, toujours aussi affreuse, revient dans Numéro 11!
Supprimerje ne connais pas cet auteur, merci de me le faire connaître!
RépondreSupprimerUn de ces auteurs anglais que je ne rate pas, depuis des décennies...
SupprimerDéjà noté, mais la liste est longue.
RépondreSupprimerElle s'allonge quotidiennement!
SupprimerJe compte le lire, peut-être en poche... Je n'ai pas lu non plus Les nains de la mort, quel drôle de titre ! ;-)
RépondreSupprimerIl sera en poche, c'est sûr. Ces nains de la mort, pas lus, je suppose que je les réservais pour une période de disette.
SupprimerEncore rien lu de cet auteur mais j'ai quelques munitions de lui sur mes étagères je crois ;-)
RépondreSupprimerHé bien il n'y a plus qu'à! (mois anglais?)
SupprimerToujours pas lu de Jonathan Coe (sisi c'est possible). Toujours ce problème de "hmmm - quel titre choisir ?", et puis avec le temps qui passe, ben ça facilite pas le choix... J'ai failli prendre ce titre à la bib' il y a peu, et on a failli faire une LC sans le savoir, mais au final, j'ai opté pour Station Eleven qui était aussi dispo à la bib'.:-)
RépondreSupprimerBeuh mais cet auteur est complètement pour toi! Allez, tu t'en lis un pour le mois anglais (juin). D'ici là, le titre sera affiné.
SupprimerMoi aussi je lis tous ses romans qui paraissent. J'ai quelque retard pour les plus anciens mais j'avais adoré Testament à L'anglaise... et celui-ci y fait référence, je crois... Celui-ci je le lirai c'est sûr, je l'ai offert à mon fils qui a la même passion que moi pour cet auteur.
RépondreSupprimerLà je suis dans Les nains de la mort (quel titre!); oui on retrouve un peu la famille de Testament à l'anglaise, enfin, les enfants...
Supprimerj'ai beaucoup aimé "testament à l'anglaise" , j'ai apprécié "la pluie avant qu'elle ne tombe" et juste aimé (sans plus) "expo 58" je parlerai donc d'une lente désaffection et je ne suis pas certaine de lire celui-là
RépondreSupprimerCe que Coe écrit est toujours intéressant, après, je comprends, on peut avoir des bémols.
SupprimerCe roman me laisse dubitative : les billets sont très variés à son sujet. Pour plus de prudence, je vais attendre de le trouver à la médiathèque.
RépondreSupprimerC'est exactement ce que je fais : la bibli! pour beaucoup de mes lectures.
SupprimerPour moi, c'est trop tard pour hésiter !!! Acheté dès sa sortie, comme toi, quand c'est Coe, c'est systématique ... Mais pourquoi, pourquoi ne l'ai-je pas encore lu ? Ton avis, même en retrait va le faire remonter de la pile ... Sauf que là maintenant tout de suite ... Ben j'ai envie de lire le dernier Pennac ! c'est capricieux les envies !
RépondreSupprimer(pour le Pennac, pareil et aussi de relire les Malaussène!)
SupprimerPour Coe, ben là j'ai déjà lu Les nains de la mort et m'apprête à retomber dans Testament à l'anglaise. Mamma mia, aimer un auteur, c'est sans fin!
J'ai lu deux fois "testament à l'anglaise", fait assez rare pour le souligner... Lire de nouveau un Coe, pourquoi pas ?
RépondreSupprimerAh ce Testament à l'anglaise, je l'ai emprunté, disais-je, et compte bien le relire, chic!
SupprimerJ'ai l'impression qu'il renoue justement un peu dans ce roman avec le style de Testament à l'anglaise, non ? Moi aussi je le relirais bien, parce que c'est à partir de ce roman que je trouve ses livres vraiment réussis. Les 3 premiers, dont les nains de la mort, m'ont moins emballée. Mais je frime en jouant les grandes spécialistes alors que depuis La pluie avant qu'elle tombe je n'en ai lu aucun. Mais ce dernier me tente bien (en poche)
RépondreSupprimerJustement je viens de lire Les nains de la mort, pas mal mais ce n'est pas la grande critique sociétale comme dans d'autres, et hier soir j'ai commencé Testament à l'anglaise, et là, c'est vraiment au-dessus, à mon goût. D'ailleurs Numero 11 reprend en partie la famille de Testament à l'anglaise (20 ans après)
Supprimerj'aimerais relire Coe mais j'aimerais lire tellement de trucs que j'ai du mal à cibler mes priorités. J'avais adoré La Femme de hasard, un peu moins connu, je crois.
RépondreSupprimerMoins connu, et jamais vu en vrai! Mais on ne peut tout lire, exact, quoique avec Coe ça file tout seul.
SupprimerJ'ai lu quelques Coe qui m'ont laissé sur ma faim, même si j'avais trouvé des qualités à La maison du sommeil. Mais celui-ci a vraiment de très bonnes critiques.
RépondreSupprimerAu moins on est déconcerté! Un bon cru je pense.
SupprimerOulalà, les nains de la mort ?! Merci de ce petit rappel, ce livre n'évoque rien du tout pour moi.
RépondreSupprimerMoins connu et large que Testament à l'anglaise, mais c'est quand même du pur Coe...
SupprimerBonjour Keisha, je suis contente que Numéro 11 t'ait plu. J'ai adoré d'autant que j'avais relu Testament à l'Anglaise un an plus tôt.
RépondreSupprimerBonjour, tu vois j'ai fait à l'envers, j'ai relu Testament à l'anglaise, mais après Numéro 11.
SupprimerJe suis moi aussi une inconditionnelle et j'ai beaucoup aimé ce numéro 11. Je dois reconnaître qu'il "se mérite", la construction est assez particulière.
RépondreSupprimerPour cela oui, mais j'ai fait confiance à l'auteur.
SupprimerJ'ai tant en retard de Coe, en voici encore un qui reçoit un bon accueil. Tant mieux.
RépondreSupprimerComme il reprend une belle brochette de 'méchants', ça fonctionne!
SupprimerJe n'en ai plus lu depuis un moment je reste une inconditionnelle de son diptyque "Bienvenu au club" et "Le cercle fermé". Tu me donnes envie de m'y remettre avec ce titre !
RépondreSupprimerTu sais, je viens de replonger en lisant deux autres titres...
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