Lumières d'automne
Journal VI- 1993-1996
Charles Juliet
POL, format poche, 2013
Avec Charles Juliet, on n'est pas dans l'agitation et la presse, donc terminer seulement maintenant la lecture de cet opus acquis en 2014 (et dédicacé par l'auteur, danse de joie) n'a pas d'importance. Journal de rencontres, de réflexions, au cours de séjours à Saorge, puis voyages divers en France, au Mexique, au Japon, en Allemagne, ou tout simplement belles pages sur Lyon (amis lyonnais, celles du 20 décembre 1994 devraient vous parler). L'écriture de Lambeaux s'accomplit à cette époque là aussi, et bien sûr l'auteur revient parfois sur son passé. Mais l'ambiance est bien plus apaisée que dans les journaux I et II.
Il rend hommage à son épouse et reconnaît la chance qu'il a eue de bénéficier de bonnes conditions pour se consacrer à l'écriture.
Face à certaines critiques, il répond calmement "Ecrire est un acte grave. J'écris donc avec toute la sincérité et l'honnêteté dont je suis capable. Le texte une fois publié, si on lui reconnaît des qualités, je n'ai pas à en tirer avantage. J'ai simplement écrit ce que j'étais contraint d'écrire. Dès lors, je n'ai pas à attendre des compliments. A l'inverse, si l'on estime que ce texte est dépourvu d'intérêt et que ce serait perdre son temps que de le lire, alors je n'ai rien à répondre. Il n'en demeure pas moins que j'ai la conscience tranquille de l'artisan qui n'a rien à se reprocher. Je ne peux ni mieux faire, ni faire autre chose." (2 nov 1994, mais je ne peux tout reproduire)
Il parle des mots ("J'aime les mots. Au début, je les ai aimés en tant que lecteur. Pour les émotions qu'ils me donnaient. Puis après m'être mis sérieusement à écrire, j'ai eu à les utiliser. ". Il explique ce qu'est écrire, pour lui (23 août 1994) et écrire un journal (5 février 1994), parle des livres aimés, rend hommage à leurs auteurs.
Finalement me voila peu encline à citer les nombreux passages relevés en cours de lecture, qui est un peu comme une conversation suivie, d'un auteur que l'on sent vrai dans sa recherche du soi.
Journal VI- 1993-1996
Charles Juliet
POL, format poche, 2013
Avec Charles Juliet, on n'est pas dans l'agitation et la presse, donc terminer seulement maintenant la lecture de cet opus acquis en 2014 (et dédicacé par l'auteur, danse de joie) n'a pas d'importance. Journal de rencontres, de réflexions, au cours de séjours à Saorge, puis voyages divers en France, au Mexique, au Japon, en Allemagne, ou tout simplement belles pages sur Lyon (amis lyonnais, celles du 20 décembre 1994 devraient vous parler). L'écriture de Lambeaux s'accomplit à cette époque là aussi, et bien sûr l'auteur revient parfois sur son passé. Mais l'ambiance est bien plus apaisée que dans les journaux I et II.
Il rend hommage à son épouse et reconnaît la chance qu'il a eue de bénéficier de bonnes conditions pour se consacrer à l'écriture.
Face à certaines critiques, il répond calmement "Ecrire est un acte grave. J'écris donc avec toute la sincérité et l'honnêteté dont je suis capable. Le texte une fois publié, si on lui reconnaît des qualités, je n'ai pas à en tirer avantage. J'ai simplement écrit ce que j'étais contraint d'écrire. Dès lors, je n'ai pas à attendre des compliments. A l'inverse, si l'on estime que ce texte est dépourvu d'intérêt et que ce serait perdre son temps que de le lire, alors je n'ai rien à répondre. Il n'en demeure pas moins que j'ai la conscience tranquille de l'artisan qui n'a rien à se reprocher. Je ne peux ni mieux faire, ni faire autre chose." (2 nov 1994, mais je ne peux tout reproduire)
Il parle des mots ("J'aime les mots. Au début, je les ai aimés en tant que lecteur. Pour les émotions qu'ils me donnaient. Puis après m'être mis sérieusement à écrire, j'ai eu à les utiliser. ". Il explique ce qu'est écrire, pour lui (23 août 1994) et écrire un journal (5 février 1994), parle des livres aimés, rend hommage à leurs auteurs.
Finalement me voila peu encline à citer les nombreux passages relevés en cours de lecture, qui est un peu comme une conversation suivie, d'un auteur que l'on sent vrai dans sa recherche du soi.
La dédicace!!! |
Je n'ai pas dû le lire celui-là, je le note, je suis fan de tout ce qu'il écrit. Je l'ai rencontré aussi et voilà un homme qui "est" ce qu'il écrit. Pas de dichotomie entre l'homme et l'œuvre.
RépondreSupprimerIl m'en reste quelques uns à lire, aussi.
SupprimerImpressionnant, de le rencontrer, n'est-ce pas?
Sympa la dédicace :-) (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerUne belle rencontre complètement imprévue (merci les autres blogueuses!)
SupprimerJ'avais aussi beaucoup apprécié cette lecture. Cela fait du bien de revenir à l'essentiel loin quelquefois de l'agitation des sorties presse comme tu dis.
RépondreSupprimerAvec cet auteur, c'est bon de prendre son temps.
Supprimeren bonne lyonnaise c'est un auteur qui m'accompagne depuis des années, que j'ai eu le plaisir de rencontré à plusieurs reprises mais qu'hélas ne ne croise plus aujourd'hui
RépondreSupprimerJ'espère que tu pourras lire le passage sur Lyon!
SupprimerJe pense qu'il doit vieillir, comme tout le monde? Peut-être choisit-il ses sorties?
et voilà vous vous réunissez pour me donner très envie ! peut être pour l'automne prochain là je veux lire des livres sur le PRINTEMPS et le SOLEIL
RépondreSupprimerAcheté en 2014, ce livre a été lu tranquillement cet automne je crois me souvenir, alors, tu vois... ^_^
SupprimerJ'aime beaucoup ce qu'il dit à propos de l'acte d'écrire et de la réception (positive ou négative) qui peut en être faite par le lecteur
RépondreSupprimerSes livres sont riches, et ce qui frappe à une lecture peut varier à une autre...
SupprimerJ'ai trois ou quatre livres de lui dans ma PAL, j'ai lu "Lambeaux" qui m'a émue aux larmes, tant ça transpire de vérité et de douleur qu'il a dû ressentir à écrire certains passages (pas chroniqué d'ailleurs)... Alors je me réserve ses "Journaux" pour plus tard mais il doit être impressionnant à rencontrer, quelle belle dédicace !
RépondreSupprimerComplètement impressionnant (pas de sa faute, c'était juste moi ^_^). Oui, lance toi dan les journaux, pas forcément dans l'ordre d'ailleurs, je te préviens que les 1 et 2 sont assez rudes!
Supprimerhummm je ne savais pas que Juliet était encore ... vivant ! J'ai honte! J'avais tellement aimé Lambeaux que je ne suis plus retournée vers cet auteur de peur d'être déçue!
RépondreSupprimerNé en 1934! Il te reste les Journaux et d'autres écrits.
Supprimerje suis jalouse de ta dédicace ^^ j'adore cet auteur !
RépondreSupprimerJ'étais en hyperventilation, en lévitation, etc. ^_^
SupprimerMouarf, un auteur qui vaut le détour visiblement. J'ai l'impression que je pourrais bien tomber sous son charme. Mais bon, je sors de Beauvoir, pleins feux sur le léger maintenant.:-)
RépondreSupprimerMouais, je te comprends (mais je verrais bien cette Beauvoir, tiens)
SupprimerJ'aime beaucoup la citation du 2 novembre. Et je ne savais pas que POL faisait du poche !
RépondreSupprimerJ'aurais pu citer des pages...
SupprimerOui, POL fait du poche, pour celui-ci 12 euros ; couverture solide avec rabats.
Minuit aussi, mais cela ressemble plus à un poche 'normal'.
Ah, Charles Juliet, comme toi, je trouve que le citer, c'est presque dévoiler une partie d'une conversation privée.
RépondreSupprimerTu vois, j'ai lu ce livre par petits morceaux, le retrouvant de temps en temps, comme on retrouve un ami, et qu'on poursuit tout de suite une conversation comme si jamais interrompue.
SupprimerJe trouve que chaque livre de cet auteur est de la poésie, je ne connais pas celui là. Je le note donc. Thais
RépondreSupprimerParfois une poésie 'qui lui est donnée' se glisse dans le texte, d'ailleurs.
SupprimerCurieux auteur, on se demande, car ce qu'il dit n'est pas forcément grandiose, son style n'est pas travaillé (cette impression de belle simplicité), bref on se demande pourquoi c'est si attirant...
(bonjour Thaïs)
Un livre qui occupe une belle place dans une bibliothèque.
RépondreSupprimer"Ecrire est un acte grave", et lire ?
Vous pensez bien qu'il fait partie des meubles (et dédicacé, en plus)
SupprimerLire, acte grave? Hum, cela dépend des lectures...