Dans les prairies étoilées
Marie-Sabine Roger
la brune au rouergue, 2016
Merlin est auteur de bandes dessinée; sa série Wild Oregon en est déjà au tome XIII (je vois ça comme Valerian et Laureline, pour l'ambiance, en plus western peut-être?) et fignole aussi des aquarelles d'oiseaux. Pas de quoi rouler sur l'or, mais assez pour acheter une grande bâtisse au fin fond de la campagne, avec travaux sans fin à la clé. Il est follement amoureux de sa compagne, Prune.
Jusqu'au jour où meurt Laurent, l'ami de presque toujours, inspirateur de son héros Jim Oregon, et Merlin va se retrouver plongé dans de grands questionnements sur la suite de sa série. "Jim Oregon arpentera à jamais les prairies étoilées", ou bien?
Avec Marie-Sabine Roger, c'est l'assurance d'un roman plutôt feel good, avec des gentils sympathiques, bourrés d'autodérision, où les méchants sont rares et plus ridicules que méchants. En plus ici, deux chats, dont Cirrhose absolument bien rendu mais à éviter si l'on tient à ses mains, et l'art de boire du whisky. De bons moments entre potes. La vie d'un créateur de BD.
De jolis passages au détour d'une page
"des oiseaux (...) affublés, pour certains, de noms invraisemblables -Tadorne de belon, Fuligule Milouin - que l'on croirait sortis d'un roman social du XIXe siècle, jeunes nobles ruinés au jeu, ou tristes clercs de notaire mielleux."
Des descriptions
"Lolie et Genaro, c'est le monde merveilleux des contes pour enfants, dans lequel les gentils sont gentils, bêtement. Ils m'agacent parfois avec leur idéal militant d'une vie dans laquelle chaque citoyen adopterait un sdf, un chien perdu, un réfugié, un viticulteur bio, une grand-mère, parrainerait un enfant à l'autre bout du monde et donnerait au WWF. Ils croient que les gens sont généreux, pour peu qu'on leur laisse le choix. Ils sont de toutes les bonnes causes, de toutes les pétitions, de toutes les manifs. Ce sont des intégristes de la démocratie. Ils font encore confiance aux hommes politiques. Cons comme des poussins qui voteraient Renard.
C'est aussi pour ça que je les aime."
Là où j'émettrais quelques bémols, c'est quand les métaphores sont filées parfois un peu longuement et que les chapitres se terminent parfois - à mon goût- de façon sentencieuse. Mais le joli brin de fantaisie qui court le long des pages fait oublier cela.
Les avis de clara,
Marie-Sabine Roger
la brune au rouergue, 2016
Merlin est auteur de bandes dessinée; sa série Wild Oregon en est déjà au tome XIII (je vois ça comme Valerian et Laureline, pour l'ambiance, en plus western peut-être?) et fignole aussi des aquarelles d'oiseaux. Pas de quoi rouler sur l'or, mais assez pour acheter une grande bâtisse au fin fond de la campagne, avec travaux sans fin à la clé. Il est follement amoureux de sa compagne, Prune.
Jusqu'au jour où meurt Laurent, l'ami de presque toujours, inspirateur de son héros Jim Oregon, et Merlin va se retrouver plongé dans de grands questionnements sur la suite de sa série. "Jim Oregon arpentera à jamais les prairies étoilées", ou bien?
Avec Marie-Sabine Roger, c'est l'assurance d'un roman plutôt feel good, avec des gentils sympathiques, bourrés d'autodérision, où les méchants sont rares et plus ridicules que méchants. En plus ici, deux chats, dont Cirrhose absolument bien rendu mais à éviter si l'on tient à ses mains, et l'art de boire du whisky. De bons moments entre potes. La vie d'un créateur de BD.
De jolis passages au détour d'une page
"des oiseaux (...) affublés, pour certains, de noms invraisemblables -Tadorne de belon, Fuligule Milouin - que l'on croirait sortis d'un roman social du XIXe siècle, jeunes nobles ruinés au jeu, ou tristes clercs de notaire mielleux."
Des descriptions
"Lolie et Genaro, c'est le monde merveilleux des contes pour enfants, dans lequel les gentils sont gentils, bêtement. Ils m'agacent parfois avec leur idéal militant d'une vie dans laquelle chaque citoyen adopterait un sdf, un chien perdu, un réfugié, un viticulteur bio, une grand-mère, parrainerait un enfant à l'autre bout du monde et donnerait au WWF. Ils croient que les gens sont généreux, pour peu qu'on leur laisse le choix. Ils sont de toutes les bonnes causes, de toutes les pétitions, de toutes les manifs. Ce sont des intégristes de la démocratie. Ils font encore confiance aux hommes politiques. Cons comme des poussins qui voteraient Renard.
C'est aussi pour ça que je les aime."
Là où j'émettrais quelques bémols, c'est quand les métaphores sont filées parfois un peu longuement et que les chapitres se terminent parfois - à mon goût- de façon sentencieuse. Mais le joli brin de fantaisie qui court le long des pages fait oublier cela.
Les avis de clara,
Commentaires
et bien celui-ci me fait très envie depuis longtemps (même avec tes bémols) et puis il est si joli avec sa belle couverture.
Bises
Bon dimanche