Dictionnaire amoureux des Écrivains et de la Littérature
Pierre Assouline
Plon, 2016
Faut-il présenter ces Dictionnaires amoureux? Écrits par des amoureux du sujet, spécialistes certainement, en tout cas bien placés pour l'évoquer, faisant preuve d'un enthousiasme communicatif et d'un réjouissant manque d'objectivité dans le choix des entrées, le tout forcément non exhaustif. Pierre Assouline assume totalement.
Ce pavé maousse costaud de près de 900 pages (c'est la règle du genre) permet de découvrir ou redécouvrir des auteurs, mais aussi des éditeurs (jolies coïncidences avec mes lectures de Bessard-Blanquy), des journalistes écrivains, des écrivains voyageurs et même des politiques (De Gaulle aurait mérité un meilleur destin d'homme de lettres, quasiment plus que Churchill). On peut le lire de A à Z dans l'ordre, ou bien flâner dans le désordre.
Pierre Assouline est l'auteur (entre autres) d'une biographie de Simenon, et - c'est heureux pour lui- ne tarit pas d'éloges sur lui. Shakespeare et Proust ont droit à de belles pages, d'autres sont absents. Même si certains continuent à ne pas me tenter, d'autres ont intégré ma liste à lire, c'était le risque - assumé d'emblée.
Quelques graines picorées
"La lecture étant avant tout affaire de bonheur et de plaisir personnels, quand un livre vous ennuie il faut le lâcher car c'est signe qu'il n'a pas été écrit pour vous." Si Borges le dit...
Quel bonheur de retrouver Jean-Bertrand Pontalis dont l'excellente collection 'L'un et l'autre' a cessé avec lui, selon sa volonté. Elle m'a donné des coups de coeur, cette collection, tels Sur la scène intérieure, de Marcel Cohen (oui, oui, lire Faits, aussi!) et Une langue venue d'ailleurs d'Akira Mizubayashi.
Revoilà Albert Cossery, je dis revoilà car je l'avais croisé chez Bessard-Blanquy (la vie de lecteur n'est que coïncidences, surtout lorsqu'il s'agit d'ajouter des lectures), alors j'ai noté Mendiants et Orgueilleux. Idem pour Claudio Magris et son Danube. J'ai peut-être l'air de réinventer la roue, mais c'est du bonheur de savoir qu'il y a encore tant à lire! LTI de Victor Klemperer (mais où en avais-je entendu parler?) revient en scène, deux pavés quand même... Et Robert Walser.
Où j'apprends que la collection de la Pléiade n'a rien à voir avec Ronsard, mais vient du russe pleida signifiant groupe.
Un incontournable pour le lecteur vorace.
Commentaires
Amicalement
Nadine N.
Merci de ta visite.
j'étais dans ma période difficulté pour lire, ceci explique peut être cela, mais franchement je m'attendais à mieux
(j'ai oublié de noter dans mon billet que je me serais bien passée de voir des noms qui, même ceux de bons auteurs, pouvaient rester dans l'oubli au su de leur comportement -et certains écrits- au cours de l'occupation)(désolée, je suis très 'censure' ^_^ surtout si ça prend la place de gens n'y figurant pas)
Beaucoup de poètes aussi pour mon goût.
A part, ça, ma LAL a gonflé quand même!
Je ne suis pas très intéressé par ces dictionnaires amoureux, et celui-ci n'est-il pas un grand fourre-tout ? Mais c'est peut-être plein de ressources, j'essaierai de l'emprunter.
J'ai emprunté ce dictionnaire et, honnêtement, c'est assez. En revanche je possède (et garde) ceux sur l'opéra et Proust!
Je crois que je vais te laisser ce dictionnaire.
Mais je note pour un cadeau. Il serait parfait pour des études littéraires.
Keisha... Suivant les auteurs, as-tu fais une liste de livres pour le salon de C. ?
J'ai repéré quelques auteurs, mais ne suis pas à l'abri d'une surprise. Mon objectif est de rester raisonnable. L'espoir fait vivre, quoi.^_^
J'ai reçu en cadeau le dictionnaire amoureux de la Chine. Je ne l'ai jamais lu. C'est pourtant intéressant, mais le temps manque cruellement !
Bonne semaine.