Mais oui, Simenon pour le mois belge!
La pipe de Maigret et Maigret se fâche
(écrits en 45, publiés en 47)
Georges Simenon
Lu dans un gros bouquin France Loisirs, 1989
Le commissaire Maigret n'est pas content : sa pipe (disons, une de ses pipes) a disparu, et pas n'importe où, sur son lieu de travail, au Quai des orfèvres. Vite il soupçonne le jeune Joseph, apprenti coiffeur, et venu dans son bureau avec sa mère se plaindre que dans sa maison des objets changent de place, sans que rien ne soit volé, où des traces de pas sont visibles. La mère, veuve, visiblement étouffante pour son entourage, n'attire pas l'envie d'intervenir, mais, quoi, la pipe a disparu! Maigret démarre donc l'enquête.
Après le milieu étriqué et assez pauvre de La pipe de Maigret, l'ex-commissaire, car désormais il est à la retraite et s'ennuie un peu sans se l'avouer, va se retrouver en riche milieu bourgeois, avec ses secrets bien cachés et épouvantables. Cette fois c'est la grand mère qui lui intime de l'aider, sa petite fille s'étant mystérieusement noyée.
Voilà les démarrages des deux (courts) romans, que je vous mets au défi de lâcher une fois démarrés. Pierre Assouline disait de Simenon "Il n'y a pas de gras chez Simenon. On est à l'os tout de suite." et c'est parfaitement exact. Des détails, oui, mais jamais inutiles, l'art d'esquisser une ambiance ou des traits de caractères en quelques mots, des dialogues tendus et efficaces, et des ellipses parfaites.
Ce que j'avais oublié, c'est la noirceur des intrigues. On n'en sort pas indemne, on étouffe un peu.
Je recommande, mais pour ma part, je n'ai pu lire que ces deux là d'affilée, ressentant le besoin de prendre l'air...
Le mois belge est de retour, avec Anne aux commandes cette fois.
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Ceci n'est pas un tableau de Magritte (idée prise sur internet j'ai oublié où) |
La pipe de Maigret et Maigret se fâche
(écrits en 45, publiés en 47)
Georges Simenon
Lu dans un gros bouquin France Loisirs, 1989
Le commissaire Maigret n'est pas content : sa pipe (disons, une de ses pipes) a disparu, et pas n'importe où, sur son lieu de travail, au Quai des orfèvres. Vite il soupçonne le jeune Joseph, apprenti coiffeur, et venu dans son bureau avec sa mère se plaindre que dans sa maison des objets changent de place, sans que rien ne soit volé, où des traces de pas sont visibles. La mère, veuve, visiblement étouffante pour son entourage, n'attire pas l'envie d'intervenir, mais, quoi, la pipe a disparu! Maigret démarre donc l'enquête.
Après le milieu étriqué et assez pauvre de La pipe de Maigret, l'ex-commissaire, car désormais il est à la retraite et s'ennuie un peu sans se l'avouer, va se retrouver en riche milieu bourgeois, avec ses secrets bien cachés et épouvantables. Cette fois c'est la grand mère qui lui intime de l'aider, sa petite fille s'étant mystérieusement noyée.
Voilà les démarrages des deux (courts) romans, que je vous mets au défi de lâcher une fois démarrés. Pierre Assouline disait de Simenon "Il n'y a pas de gras chez Simenon. On est à l'os tout de suite." et c'est parfaitement exact. Des détails, oui, mais jamais inutiles, l'art d'esquisser une ambiance ou des traits de caractères en quelques mots, des dialogues tendus et efficaces, et des ellipses parfaites.
Ce que j'avais oublié, c'est la noirceur des intrigues. On n'en sort pas indemne, on étouffe un peu.
Je recommande, mais pour ma part, je n'ai pu lire que ces deux là d'affilée, ressentant le besoin de prendre l'air...
Le mois belge est de retour, avec Anne aux commandes cette fois.
Commentaires
J'ai réussi à (re)lire les 43 premiers Maigret (je suis arrivé à 1942), j'ai arrêté pour lire quelques romans durs, c'est nettement meilleur et les atmosphères sont toujours aussi pesantes. J'aime assez pour m'y plaire et j'y reviens périodiquement.