Le salut viendra de la mer
Quidam, 2017
Traduit par Michel Volkovitch
On pourrait dire qu'il s'agit de quatre nouvelles, mais non, tout est soudé par l'unité de lieu, et de personnages. On va dire quatre histoires, sur des grecs du continent (appelés Athéniens mais pas forcément d'Athènes) poussés par le chômage, la misère, la vie, quoi, à chercher une meilleure vie dans une île (grecque). Immigrés de l'intérieur, oui. Une île imaginaire, où souffle le vent, percée de grottes sans fond. Affrontements entre Ceux d'aut'part et les rats. Les touristes ne voient rien de cela, les prix sont hauts, les fruits et légumes ne sont pas locaux, mais baste. Alors les nouveaux arrivants se lancent dans le maraîchage, ouvrent des restaurants, et ça ne plait pas. Nouveaux riches, mafia locale, veillent à ce que tout continue comme avant.
"Le salut viendra de la mer, a dit Tassos" Pauvre Tassos, héros de la première histoire.
"A quoi ça sert un père tout seul?" Lazaros cherche son fils disparu.
"Je me dis quelquefois, on a perdu nos boulots, perdu nos maisons, perdu nos vies- pourquoi pas aussi la mémoire? Pourquoi? Pourquoi ils nous ont pris tout le reste en nous laissant la mémoire? Pourquoi ils ne l'ont pas volée aussi?
Ce qui te détruit, ce n'est pas d'être devenu pauvre.ce qui te détruit, c'est te souvenir qu'un jour tu n'étais pas pauvre. C'est ça qui détruit."
Το καλό θα 'ρθει από τη θάλασσα
Christos IkonòmouQuidam, 2017
Traduit par Michel Volkovitch
On pourrait dire qu'il s'agit de quatre nouvelles, mais non, tout est soudé par l'unité de lieu, et de personnages. On va dire quatre histoires, sur des grecs du continent (appelés Athéniens mais pas forcément d'Athènes) poussés par le chômage, la misère, la vie, quoi, à chercher une meilleure vie dans une île (grecque). Immigrés de l'intérieur, oui. Une île imaginaire, où souffle le vent, percée de grottes sans fond. Affrontements entre Ceux d'aut'part et les rats. Les touristes ne voient rien de cela, les prix sont hauts, les fruits et légumes ne sont pas locaux, mais baste. Alors les nouveaux arrivants se lancent dans le maraîchage, ouvrent des restaurants, et ça ne plait pas. Nouveaux riches, mafia locale, veillent à ce que tout continue comme avant.
"Le salut viendra de la mer, a dit Tassos" Pauvre Tassos, héros de la première histoire.
"A quoi ça sert un père tout seul?" Lazaros cherche son fils disparu.
"Je me dis quelquefois, on a perdu nos boulots, perdu nos maisons, perdu nos vies- pourquoi pas aussi la mémoire? Pourquoi? Pourquoi ils nous ont pris tout le reste en nous laissant la mémoire? Pourquoi ils ne l'ont pas volée aussi?
Ce qui te détruit, ce n'est pas d'être devenu pauvre.ce qui te détruit, c'est te souvenir qu'un jour tu n'étais pas pauvre. C'est ça qui détruit."
Mais en fait j'aurais pu seulement parler de la langue de l'auteur, lyrique, rude, brute, poétique souvent, au souffle emportant le lecteur; il n'hésite pas à répéter quelques passages, à s'inspirer d'écrits néo testamentaires, à insérer des termes anglais. De la tragédie (grecque) à l'état pur. A découvrir, oui!
Parfait pour Lire le monde chez Tête de lecture
Merci à Aifelle de m'avoir signalé l'article de Télérama.
Parfait pour Lire le monde chez Tête de lecture
Merci à Aifelle de m'avoir signalé l'article de Télérama.
Commentaires
Heu, triste, oui, tragique plutôt, mais tellement d'espoir et d'énergie chez ces gens...