Le directeur n'aime pas les cadavres

Le directeur n'aime pas les cadavres
Rafael Menjivar Ochoa
Quidam éditeur, Les âmes noires, 2017
Traduit par Thierry Davo


Dommage pour ce directeur, car des cadavres, il y en aura...

Le narrateur approche de la trentaine, et après des études de médecine et de criminologie vraisemblablement laissées en cours de route, il a gagné son pain en 'jouant' les cadavres dans des films, pour évidemment d'assez courtes apparitions sans dialogues; son père est un riche et puissant "directeur d'un organe de presse, député et ex-combattant des causes ouvrières".Sa mère est décédée, le père remarié avec Milady, drôle de femme qui le trompe, tout ce monde et leurs proches est environné de gardes du corps, ce qui n'empêche pas les balles de siffler et les cadavres de s'accumuler, tout au long d'une enquête assez décalée et peu conventionnelle, au dénouement inattendu.

Le tout narré sans temps morts, avec le sens de la formule, un certain éclatement de la chronologie. Les codes pour saisir les sous-entendus politiques ou sociaux m'ont un peu manqué, je le sens (oui, le Salvador?), mais même ainsi, c'est un roman (noir) de bon niveau.

(on découvre un journaliste assassiné)
"Les toilettes sentaient mauvais et leur état était pire encore. Le journaliste manquait d'adresse pour tout ce qu'il faisait. Des toilettes comme ça auraient été un motif suffisant  pour lui flanquer une balle en plein visage, mais quelque chose me disait qu'il existait une autre raison."

Les avis de nyctalopes,

Commentaires

  1. Tiens tiens, un roman noir chez Quidam, ça doit certainement sortir de l'ordinaire...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait, et pas dans Lire le monde (Salvador) mais tant pis. ^_^

      Supprimer
  2. Gagner sa vie en jouant les cadavres, c'est assez spécial ! A voir ..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est juste son ex-job... Mais oui, c'est marrant.

      Supprimer
  3. Oho tu viens de me trouver mon titre pour le challenge Amérique latine (=restos) pour le Salvadore, super ! :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est sûr que le Salvador, il faut le trouver! Puis le restaurant?
      En tout cas, noir mais bien.

      Supprimer
  4. si j'ai repris mes lectures je bloque toujours sur les polars mais ça va revenir j'espère

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'en lis peu, ou alors des comme celui-ci, assez décalés comme enquête, enquête n'étant d'ailleurs pas l'objectif premier.

      Supprimer
  5. Un polar salvadorien, je crois bien n'avoir jamais lu quoique ce soit de salvadorien :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une grande première pour moi aussi (mon blog aime la variété)

      Supprimer
  6. Je note, pour mi le Salvador, c'est vraiment l'inconnu

    RépondreSupprimer
  7. Un roman policier au Salvador, c'est peu vu par ici.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il semblerait que l'auteur est une pointure là-bas.

      Supprimer
  8. Du noir salvadorien,il fallait le trouver !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'auteur a l'air connu, ce roman fait partie d'un ensemble (inconnu de mes services). Mais j'avoue que je résiste mal aux lectures pas vraiment programmées.

      Supprimer
  9. Intriguant comme bouquin ! Donc tentant !

    RépondreSupprimer
  10. C'est drôle, noir et en plus chez Quidam. Cela donne vraiment envie de découvrir. Toi tu as aussi le sens de la formule, rien que ce qui était écrit en gras m'a donné envie.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je découvre un peu plus cette 'petite' maison d'édition (en général j'aime l'esprit de ces maisons)

      Supprimer
  11. Réponses
    1. Sans risque, cela se lit sans effort et c'est court.

      Supprimer
  12. Pas sûre d'être très tentée, mais il a l'air très original.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont modérés, histoire de vous éviter des cases à cocher pour prouver que vous n'êtes pas un robot.