Le saut oblique de la truite
Jérôme Magnier-Moreno
Phébus, 2017
"J'écris quotidiennement depuis si longtemps maintenant, depuis les débuts de mon adolescence, l'écriture fait tellement partie de moi, de ma manière de vivre, que j'utilise les mots exactement comme d'autres le feraient d'une caméra ou d'un appareil photo. Dociles, les phrases se mettent en ordrepour décrire mes faits et gestes et tout ce que mon œil observe. Ainsi, sur les pages veloutées de mon cahier Clairefontaine dont le bleu indigo est à peu près identique à celui de mon jean, le travelling de mon voyage s'inscrit au fur et à mesure, d’une écriture pointue mais souple, légèrement penchée vers la droite, résolue, sans beaucoup de ratures.
A mon retour, dans la bibliothèque en pin de la chambre de bonne, je déposerai ce nouveau carnet à côté des précédents. Ce sera un nouveau segment qui, dans la continuité des autres, restitue une sorte d'équivalent en mots de ma vie.Et j'en ai bien peur dans mon cas, un équivalent en mots qui me paraît souvent plus réel et plus digne d'intérêt que ma vie réelle elle-même (penser à en parler à un psy)."
Dans ce récit à la 'En attendant Olivier', l'auteur vide pas mal son sac. Le fameux sac rouge rafistolé qui abrita durant une décennie le texte de ce livre, mis et remis sur le métier, de version en version, depuis le printemps 1999, jusqu'à sa délivrance dans une boîte aux lettres parisienne.
Comme un sac, rouge ou non, cela paraît un peu fourre-tout, mais une fois l'objet lu, se dessine une belle vue d'ensemble. Jérôme Magnier-Moreno a presque terminé ses études d'architecture et décide de passer juste quelques jours en Corse, le long de belles rivières à truites. Doit le rejoindre son ami Olivier, pour qui ponctualité n'est pas un mot à l'existence avérée.
Pleines d'ironie pas méchante et bien sûr d'autodérision, ces pages parleront de pêche, bien sûr, mais aussi de Corse, au fil de chapitres nommés par des couleurs. Quelques passages plus crus (le narrateur est jeune homme) , mais aussi beaucoup de tendresse qui affleure, et beaucoup de pudeur pour évoquer des drames personnels.
Le saut oblique de la truite est le premier roman de l'auteur, peintre sous le pseudonyme Rorcha. Merci pour sa réactivité, livre lu tout de suite, et billet écrit sans regarder ceux des autres.
Les avis de Aifelle, Nicole, chinouk, jostein, cathulu, p'tit lapin, Antigone,
Jérôme Magnier-Moreno
Phébus, 2017
"J'écris quotidiennement depuis si longtemps maintenant, depuis les débuts de mon adolescence, l'écriture fait tellement partie de moi, de ma manière de vivre, que j'utilise les mots exactement comme d'autres le feraient d'une caméra ou d'un appareil photo. Dociles, les phrases se mettent en ordrepour décrire mes faits et gestes et tout ce que mon œil observe. Ainsi, sur les pages veloutées de mon cahier Clairefontaine dont le bleu indigo est à peu près identique à celui de mon jean, le travelling de mon voyage s'inscrit au fur et à mesure, d’une écriture pointue mais souple, légèrement penchée vers la droite, résolue, sans beaucoup de ratures.
A mon retour, dans la bibliothèque en pin de la chambre de bonne, je déposerai ce nouveau carnet à côté des précédents. Ce sera un nouveau segment qui, dans la continuité des autres, restitue une sorte d'équivalent en mots de ma vie.Et j'en ai bien peur dans mon cas, un équivalent en mots qui me paraît souvent plus réel et plus digne d'intérêt que ma vie réelle elle-même (penser à en parler à un psy)."
Dans ce récit à la 'En attendant Olivier', l'auteur vide pas mal son sac. Le fameux sac rouge rafistolé qui abrita durant une décennie le texte de ce livre, mis et remis sur le métier, de version en version, depuis le printemps 1999, jusqu'à sa délivrance dans une boîte aux lettres parisienne.
Comme un sac, rouge ou non, cela paraît un peu fourre-tout, mais une fois l'objet lu, se dessine une belle vue d'ensemble. Jérôme Magnier-Moreno a presque terminé ses études d'architecture et décide de passer juste quelques jours en Corse, le long de belles rivières à truites. Doit le rejoindre son ami Olivier, pour qui ponctualité n'est pas un mot à l'existence avérée.
Pleines d'ironie pas méchante et bien sûr d'autodérision, ces pages parleront de pêche, bien sûr, mais aussi de Corse, au fil de chapitres nommés par des couleurs. Quelques passages plus crus (le narrateur est jeune homme) , mais aussi beaucoup de tendresse qui affleure, et beaucoup de pudeur pour évoquer des drames personnels.
Le saut oblique de la truite est le premier roman de l'auteur, peintre sous le pseudonyme Rorcha. Merci pour sa réactivité, livre lu tout de suite, et billet écrit sans regarder ceux des autres.
Les avis de Aifelle, Nicole, chinouk, jostein, cathulu, p'tit lapin, Antigone,
Commentaires
On n'est pas dans le nature writing, tu n'as rien à craindre, il se passe quand même quelque chose. ^_^
Oh oui, ça devrait te plaire! ^_^
l'auteur a eu la gentillesse de m'envoyer son livre. Et maintenant et bien en plus de mon ordinateur portable HS je tergiverse pour écrire mon petit billet ... En effet je n'ai pas vraiment aimé ni accroché... La couverture poétique me laissait présager ce que je n'ai pas hélas trouver dans le livre.
Il est toujours gênant de ne pas apprécier un cadeau...
Néanmoins je mettrais une petite note sur mon blog.
Bisous
A plus!