Les inséparables
Stuart Nadler
Albin Michel, 2017
Traduit par Hélène Fournier
Il a suffi d'un tableau de Hopper en première de couverture pour que je craque, mais que se cache-t-il justement sous cette couverture?
Boston et ses environs. Henrietta, 70 ans, est veuve depuis moins d'un an. Son mari Harold tenait un restaurant étoilé malheureusement contraint de fermer faute de clientèle. Ayant besoin d'argent, elle cherche à vendre une girouette historique de valeur certaine (qui par ailleurs a disparu), a accepté la réédition d'un roman écrit il y a des décennies, intitulé Les inséparables, scandaleux à l'époque, mais, comme le dit sa petite fille, "Comparé à Internet, c'est un livre pour enfants."
Sa petite fille Lydia, connaît comme elle la honte, mais pour des raisons différentes, des photos volées par un camarade de classe manipulateur, et circulant dans son établissement et sur Internet.
Oona, la mère de Lydia, fille d'Henrietta, est en train de se séparer de son mari Spencer, avocat au chômage, shooté en quasi permanence.
Passé, présent (et même des incursions dans le futur) se déroulent assez tranquillement. Je m'attendais à être emportée dans une histoire plus passionnante; c'est bien fait, quelques répliques font mouche, mais j'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages, un comble!
"Lydia lui demanda d’une voix forte: 'Tu as vraiment lu des livres sur la paternité?
Son père lui sourit. 'Un bon nombre, murmura-t-il.
- Et tu as appris quelque chose?
- Je ne sais pas. A toi de me le dire."
"Elle [Henrietta] avait commencé sa vie d'adulte en écrivant sur le statut de la femme - les critères mouvants d'acceptabilité, qui exactement les faisait bouger, qu'est-ce qui venait en premier : les talons hauts grâce aux quels vous vous sentiez sexy, ou l'homme qui concevait ces talons hauts pour que vous ayez l'air sexy avec eux.à ses yeux."
" Le livre l'avait enfermée ici, sur cette vaste exploitation, avec tous ces hectares et ces animaux, et c'est ainsi qu’elle [Henrietta] avait fini par ressembler à un chat d’appartement dont l'instinct de chasseur ne sert à rien dans un salon au sol recouvert de moquette."
Les avis d'Albertine, kathel, Valérie, Marie Claude, Nadège,
Stuart Nadler
Albin Michel, 2017
Traduit par Hélène Fournier
Il a suffi d'un tableau de Hopper en première de couverture pour que je craque, mais que se cache-t-il justement sous cette couverture?
Boston et ses environs. Henrietta, 70 ans, est veuve depuis moins d'un an. Son mari Harold tenait un restaurant étoilé malheureusement contraint de fermer faute de clientèle. Ayant besoin d'argent, elle cherche à vendre une girouette historique de valeur certaine (qui par ailleurs a disparu), a accepté la réédition d'un roman écrit il y a des décennies, intitulé Les inséparables, scandaleux à l'époque, mais, comme le dit sa petite fille, "Comparé à Internet, c'est un livre pour enfants."
Sa petite fille Lydia, connaît comme elle la honte, mais pour des raisons différentes, des photos volées par un camarade de classe manipulateur, et circulant dans son établissement et sur Internet.
Oona, la mère de Lydia, fille d'Henrietta, est en train de se séparer de son mari Spencer, avocat au chômage, shooté en quasi permanence.
Passé, présent (et même des incursions dans le futur) se déroulent assez tranquillement. Je m'attendais à être emportée dans une histoire plus passionnante; c'est bien fait, quelques répliques font mouche, mais j'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages, un comble!
"Lydia lui demanda d’une voix forte: 'Tu as vraiment lu des livres sur la paternité?
Son père lui sourit. 'Un bon nombre, murmura-t-il.
- Et tu as appris quelque chose?
- Je ne sais pas. A toi de me le dire."
"Elle [Henrietta] avait commencé sa vie d'adulte en écrivant sur le statut de la femme - les critères mouvants d'acceptabilité, qui exactement les faisait bouger, qu'est-ce qui venait en premier : les talons hauts grâce aux quels vous vous sentiez sexy, ou l'homme qui concevait ces talons hauts pour que vous ayez l'air sexy avec eux.à ses yeux."
" Le livre l'avait enfermée ici, sur cette vaste exploitation, avec tous ces hectares et ces animaux, et c'est ainsi qu’elle [Henrietta] avait fini par ressembler à un chat d’appartement dont l'instinct de chasseur ne sert à rien dans un salon au sol recouvert de moquette."
Les avis d'Albertine, kathel, Valérie, Marie Claude, Nadège,
Je le tenterai à l'occasion, à la bibliothèque (ça t'apprendra à choisir un livre juste pour sa couverture ;-) )
RépondreSupprimer^_^ D'habitude ça marche plutôt bien.
Supprimeril me vient une réflexion : la puissance économique américaine fait qu'il arrive en France et en français des livres quelconques qui n'aurait aucun succès s'ils étaient écrits pas des auteurs français. Cette année j'ai lu plusieurs romans médiocres venant des US je pense que des livres français de ce niveau là ne sont pas traduits en américain. Et je me pose encore une autre question quand les livres français sont traduits il sont traduits en anglais ou en américain?
RépondreSupprimerj'étais de nature questionneuse ce matin....
J'ai pourtant l'impression que les romans américains traduits en français (même des années après parution) sont ceux qui ont eu un certain succès outre Atlantique; il y aurait un 'tri' quand même. Là je ne sais pas, les blogueuses citées sont un peu déçues (moi aussi). Il faudrait suivre la vie du roman dans les prochains mois.
SupprimerAnglais ou américain? Tu veux ma mort, là, quelle réponse? Jamais pensé à ça. Ou alors cela dépend de l'acheteur, anglais ou américain?
En attendant je suis dans une valeur sûre, Barbara Pym, c'est de l'anglais, et en VO!
Si l'on a de la peine à s'attacher aux personnages, est-ce nécessairement le problème du livre ? Parfois c'est moi qui suis en-dessous [ voire au-dessus :-) ].
RépondreSupprimerLa remarque soulevée par Luocine est intéressante. Quant à la question, une traduction est faite pour le public qui la lira (US ou GB), mais je suppose qu'un traduction anglaise est très lisible par un public américain et inversement.
Merci des précisions sur les traductions.
SupprimerC'est le genre de roman -à mon avis- où l'on pourrait s'intéresser aux personnages, qui traversent ou ont traversé bien des mésaventures, mais mon attention a été dispersée; oui, ce roman devrait avoir ses lecteurs...
Je vois beaucoup ce livre en ce moment, mais les avis ne sont pas forcément enthousiastes. Je vais passer mon tour, même si la couverture m'attire aussi.
RépondreSupprimerBizarre que les avis soient du même tonneau (on ne s'est pas du tout concertées)
Supprimeril ne m'attire pas plus que cela
RépondreSupprimerMais quand j'ai lu Inséparable j'ai pensé immédiatement à Hitchcock et aux Oiseaux
Ha bon? C'est le nom d'oiseaux inséparables, aussi.
SupprimerA ton tour de ne pas être emballée... ça commence à faire beaucoup :)
RépondreSupprimerC'est étonnant, d'ordinaire nos avis sont plus variés! ^_^
SupprimerDe fait, c'est étonnant un tel consensus... D'autant plus que son premier roman (que je n'ai pas lu) semble avoir beaucoup plu...
SupprimerAlbertine a l'air plus emballée, mais sinon... J'ai cité des passages parlants, pas mal du tout, et puis sans doute passait-on vite de l'un à l'autre, avec des personnages apparaissant puis disparaissant.
SupprimerBon, m'est avis que je vais pouvoir m'en passer...
RépondreSupprimerTu peux tenter quand même.
SupprimerOh tu es beaucoup plus mitigée que Kathel. A emprunter en bibliothèque alors ?
RépondreSupprimerOui, même si kathel note quelques longueurs.
SupprimerBon comme tu le sais, ce fut pour moi une vraie déception.
RépondreSupprimerJe n'ai pas trouvé d'avis enthousiastes parmi les blogs recensés, juste un peu plus positifs que mon avis. C'est un comble que cette histoire écœurante avec Lydia, trop diluée peut-être, ne m'ait même pas emportée!
SupprimerBon, un livre qui passe parmi d'autres on dirait. J'avoue que la couv' fait de l'effet !
RépondreSupprimerChouette couverture, hé oui. Bon, ce roman aura ses lecteurs, pas de souci, tout n'est pas à jeter.
Supprimerzut je l'ai dans ma pal ! je vais quand même tenter de le lire !
RépondreSupprimerOh oui, on veut ton avis!
SupprimerJ'ai été plus "conquise" que la plupart des autres lecteurs de cette nouveauté... Je l'ai lu rapidement et je me suis attachée aux personnages, que j'ai trouvé assez "vrais". Question de circonstances, sans doute !
RépondreSupprimerJ'aurais en savoir plus sur ces personnages masculins qui apparaissent et disparaissent; certains passages m'ont plu, d'autres étaient trop rapides, et j'ai aussi ressenti des longueurs. Oui, question de circonstances?
SupprimerDes personnages qui ne sont pas attachants ? Et bien je passe. Les personnages sont pour moi aussi importants que l'intrigue !
RépondreSupprimerCela n'a pas forcément toujours d'importance, mais dans ce genre de roman, je sens que c'est mieux quand même.
Supprimermoi aussi j'aurais craqué sur la couverture! Le thème m'inspire moyennement...
RépondreSupprimerLa couverture, oui, et le thème pourquoi pas, ce n'est pas là le problème que j'ai rencontré.
SupprimerJe l'ai lu aussi et une lecture en demi-teinte... des sujets intéressants mais des passages ennuyeux et trop de digressions.
RépondreSupprimerEncore une lectrice déçue... ^_^
Supprimerje note le titre avec hâte : j'ai la même passion que toi pour les couvertures empruntant à Hopper. Et je vois en te lisant que je ne serai pas déçue par le contenu.
RépondreSupprimerHeu ce n'est pas mal, mais pas si enthousiasmant que cela.
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