Le grand livre
Doomsday Book, 1992
Connie Willis
J'ai Lu, 2016
Traduit par Jean-Pierre Pugi
Sans parler du chien, Black Out et All Clear sont parus après ce Grand Livre, mais quelle importance de maltraiter la chronologie dans mes lectures quand l'idée de départ est celle du voyage dans le temps?
A Oxford en 2054 ce type de voyage en est à ses débuts, raison pour laquelle Dunworthy est inquiet, la jeune Kivrin qui désirait tant se rendre au 14ème siècle est-elle parvenue en 1320 comme prévu? Impossible de le vérifier, le technicien responsable est victime d'une épidémie de grippe, le chef des services est parti à la pêche et demeure injoignable. L'épidémie d'origine inconnue s'étend en dépit de la quarantaine, et le responsable du labo refuse de donner accès à la machine à voyager dans le temps.
Le lecteur, lui, sait qu Kivrin est bien arrivée à destination, mais malade, et après sa guérison elle découvrira un Moyen-Age un peu différent de ce qu'elle prévoyait, pour le meilleur et pour le pire. Comme elle est arrivée quasi inconsciente à cause de la fièvre, elle ignore où on l'a trouvée, donc le point de retour au 21ème siècle.
Les 700 pages se lisent sans encombre, entre d'une part Dunworthy, le jeune Colin (celui de Black Out), et plein de personnages secondaires contribuant à détendre l'atmosphère (William, sa mère, les américaines) dans une ambiance de grave épidémie, et d'autre part Kivrin et la famille où elle a été recueillie, dans une ambiance d'épidémie de peste. Et là c'est absolument effrayant parce que le lecteur sait que cette épidémie a réellement existé! Les détails sont véridiques et l'on réalise pleinement combien c'était épouvantable.
Mon seul bémol c'est l'agacement à retrouver l'habitude de Connie Willis d'enchaîner les rendez-vous ratés. Le téléphone fonctionne une fois puis plus, le chef est injoignable, même son épouse ignore où il se trouve; Badri réclame Dunwothy, qui arrive, et Badri va plus mal, Kivrin veut voir Gawyn, elle sort le chercher, pile poil quand lui va la voir (et elle n'y est pas bien sûr). Une fois ça passe mais là c'est un peu trop systématique pour mes nerfs. Quelques longueurs donc. Cependant je reste sur une note positive parce que c'est bien ficelé, et rien que les quelques dizaines de dernières pages au 14ème siècle serrent le coeur.
Lecture commune avec Fanja.
Doomsday Book, 1992
Connie Willis
J'ai Lu, 2016
Traduit par Jean-Pierre Pugi
Sans parler du chien, Black Out et All Clear sont parus après ce Grand Livre, mais quelle importance de maltraiter la chronologie dans mes lectures quand l'idée de départ est celle du voyage dans le temps?
A Oxford en 2054 ce type de voyage en est à ses débuts, raison pour laquelle Dunworthy est inquiet, la jeune Kivrin qui désirait tant se rendre au 14ème siècle est-elle parvenue en 1320 comme prévu? Impossible de le vérifier, le technicien responsable est victime d'une épidémie de grippe, le chef des services est parti à la pêche et demeure injoignable. L'épidémie d'origine inconnue s'étend en dépit de la quarantaine, et le responsable du labo refuse de donner accès à la machine à voyager dans le temps.
Le lecteur, lui, sait qu Kivrin est bien arrivée à destination, mais malade, et après sa guérison elle découvrira un Moyen-Age un peu différent de ce qu'elle prévoyait, pour le meilleur et pour le pire. Comme elle est arrivée quasi inconsciente à cause de la fièvre, elle ignore où on l'a trouvée, donc le point de retour au 21ème siècle.
Les 700 pages se lisent sans encombre, entre d'une part Dunworthy, le jeune Colin (celui de Black Out), et plein de personnages secondaires contribuant à détendre l'atmosphère (William, sa mère, les américaines) dans une ambiance de grave épidémie, et d'autre part Kivrin et la famille où elle a été recueillie, dans une ambiance d'épidémie de peste. Et là c'est absolument effrayant parce que le lecteur sait que cette épidémie a réellement existé! Les détails sont véridiques et l'on réalise pleinement combien c'était épouvantable.
Mon seul bémol c'est l'agacement à retrouver l'habitude de Connie Willis d'enchaîner les rendez-vous ratés. Le téléphone fonctionne une fois puis plus, le chef est injoignable, même son épouse ignore où il se trouve; Badri réclame Dunwothy, qui arrive, et Badri va plus mal, Kivrin veut voir Gawyn, elle sort le chercher, pile poil quand lui va la voir (et elle n'y est pas bien sûr). Une fois ça passe mais là c'est un peu trop systématique pour mes nerfs. Quelques longueurs donc. Cependant je reste sur une note positive parce que c'est bien ficelé, et rien que les quelques dizaines de dernières pages au 14ème siècle serrent le coeur.
Lecture commune avec Fanja.
Mois anglais chez Lou et Cryssilda |
C'est bien tentant.
RépondreSupprimerJe conseillerais plutôt Sans parler du chien, bien meilleur.
Supprimerlisible par une ado de 13 ans ?
RépondreSupprimerTout à fait, mais je préviens que l'épidémie de peste et ses conséquences est bien décrite, et qu'évidemment on en mourait par villages entiers...
Supprimer"Epouvantable", oui, c'est le mot ! La peste noire, bien sûr, pas le roman.;-) Quoique, concernant les longueurs, je n'étais pas loin de cet adjectif non plus, haha !
RépondreSupprimerEn parlant de téléphone, je trouve ça dommage que lorsqu'elle a écrit ce livre dans les années 80, elle n'ait pas eu l'illumination des téléphones portables, tellement plus pratiques pour joindre les gens que ces téléphones fixes avec visiophone.^^ Bon, certes, ça n'aurait pas arrangé sa prédilection pour les rendez-vous ratés, comme tu dis.;-)
Bonne idée que ces visiophones, qui fonctionnaient aussi quand ils voulaient, dans le livre. Autres trucs mal agencés : ce directeur qui refuse tout, et puis à la fin, il disparaît, pfffou, je crois qu'il meurt d'ailleurs; sans parler du type parti à la pêche, franchement Connie Willis a chargé la mule.
SupprimerAh non mais quand j'y repense, qu'est-ce que c'était pénible toutes ces personnes qui passaient leur temps à essayer de se chercher les uns les autres ! Mais quand même, très très bien la partie Moyen-Âge. J'ai particulièrement aimé les difficultés linguistiques au début.
RépondreSupprimerMême au Moyen Age, ça arrivait... Mais on y prenait moins garde car, oui, c'est réussi, et tu as raison, le début pour apprendre la langue, c'était très bien fait, l'héroïne dans le brouillard, qui apprend à réunir tous les fils et redécouvre cette société.
Supprimerun bin un sacre specialiste des longueurs...mais ce voyage dans le temps...donne quand meme envie...;)
RépondreSupprimerDans ce cas tu peux lire Sans parler du chien, ou même Black out et All clear, plus réussis.
Supprimerokidou....;)
SupprimerEt tout ça en bibli j'espère, ou en poche, donc tout doux.
SupprimerCe livre pourrait m'intéresser, mais le nombre de pages me fait plutôt reculer.
RépondreSupprimerBon weekend.
Je suis enfin en vacances !
Bah, ce n'est pas Kant non plus, et comme il y a pas mal de trucs en trop, on peut zapper. Mais je te conseille plutôt Sans parler du chien, qui lui a moins de pages et est plus réussi.
SupprimerEt bonnes vacances!
Je n'ai pas encore commencé la série mais je tenterai dès que j'ai un peu de temps devant moi mais j'avoue que le thème du voyage dans le temps n'est pas celui que je préfère dans la SF
RépondreSupprimerAh bon? Moi j'adore, j'ai même une rubrique 'voyage dans le temps' sur ce blog! Commence par Sans parler du chien, plus court et très british.
SupprimerDommage pour les longueurs car j'aime bien ce genre de voyages dans le temps. Qui plus est j'aime les pavés.
RépondreSupprimerPareil, voyage dans le temps, voire pavé, j'aime. Mais là, quand on étire, on étire, c'est lassant. Cependant j'avoue avoir vraiment vécu La grande peste comme si j'y étais, là.
SupprimerJe ne le lirai sans doute pas mais j'aurais aimé lire le passage sur la peste.
RépondreSupprimerIl suffit de sauter ce qui a trait au 21ème siècle, et sache que la vie au 14ème siècle occupe la plus grande part du roman, heureusement.
SupprimerC'est le premier que j'ai lu de Connie Willis et celui qui m'a le plus touché (et je ne me souviens pas avoir souffert des longueurs). Depuis, j'ai toujours voulu en savoir plus sur les épidémies de peste.
RépondreSupprimer(je n'arrive plus à commenter avec nom/url, ni en anonyme...)
Merci d'avoir persévéré, le commentaire est bien passé, et sous ton nom. J'ignore à quoi joue blogspot, j'ai aussi moi même des problèmes.
SupprimerSans parler du chien fut mon premier, sans doute des longueurs aussi, mais mins flagrantes. Ou alors comme je connais le principe du voyage dans le temps et les personnages, je m'attache à d'autres détails?
J'adore l'idée du voyage dans le temps (c'est un de mes fantasmes personnels évidemment) mais j'ai entendu dire en effet que Connie Willis, que je n'ai jamais lue, est une auteur à longueurs... Du coup ça me refroidit un peu...
RépondreSupprimerDisons- et je m'en aperçois particulièrement dans ce roman- qu'elle aime un peu trop les situations qui s'éternisent artificiellement... Quiproquos, rencontres ratées, elle semble en abuser ici.
SupprimerCôté Voyage dans le temps, j'en ai lu un paquet aussi!
J'avais beaucoup aimé.. mais tu as TELLEMENT raison pour les RV ratés!!! Mais Sans parler du chien reste mon préféré.
RépondreSupprimerLes avis sont en général enthousiastes (d'où ma déception, et j'ai préféré les autres que j'ai lus)
SupprimerJ'avais beaucoup aimé Black Out et All Clear donc je pense me laisser tenter par ce roman à l'occasion. Les longueurs et les rendez-vous manqués, c'est un peu la marque de fabrique de l'auteur j'ai l'impression. D'ailleurs, à mon avis Black Out aurait facilement pu tenir en 1 tome mais bon.
RépondreSupprimerPar contre, j'ai lu l'année passée son nouveau roman Interférences et là, on a des téléphones portables mais c'est tellement mal décrit que j'aurais préféré qu'elle garde les téléphones fixes ;-)
Ma décision de laisser tomber Connie Willis (en dépit de mon thème chouchou de voyage dans le temps) est ferme, et ce que tu dis ne m'incite pas à tenter son dernier.
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