Les enfants d'Achille et de Nike
Éloge de la course à pied ordinaire
Martine Segalen
Métailié Traversées, 2017
Avec la collaboration de Claude Frère-Michelat
Autant l'avouer, je cours depuis des années (certains qui me lisent étaient tout p'tiots quand j'ai démarré), j'en ai usé des chaussures ... Pour le plaisir d'abord, les sensations après quelques kilomètres (c'est médicalement avéré, on est shooté) et la convivialité (parfois mais pas toujours, car trouver coureur à son rythme n'est pas toujours facile). J'ai couru à moins cinq degrés (une folie, ça piquait les rares centimètres carrés de peau non protégée), à plus de trente degrés, dans les parcs, les rues, les stades, pour terminer maintenant tranquillou sur un chemin de halage, plat et herbeux donc élastique (deux claquages, oui, j'ai compris). J'ai couru avec des compatriotes, une biélorusse, des africains. J'ai couru autour de la basilique de Yamoussoukro (plus original, j'aimerais savoir). J'ai participé à un semi marathon, à un dix kilomètres, à un cinq kilomètres, déjà arriver j'étais contente. J'ai repoussé mes limites en courant avec d'autres, j'ai progressé, puis l'âge venant je suis devenue un peu plus raisonnable. Je cours donc sur du plat, dans la nature, écoutant les oiseaux, guettant les hérons, parfois surprenant un écureuil, papotant avec un pêcheur ou un promeneur de chien, circulant au milieu des papillons voletant, bref le bonheur et pas la recherche de l'exploit.
Mais ça me prendrait bien de participer encore à des courses, hélas en général sur bitume et -horreur- dénivelés.
Autant dire que ce bouquin était fait pour moi!
Après un avant-propos daté de janvier 2017 où l'auteur remet un peu les pendules à l'heure, le texte lui-même date de 1994, ce qui a ou non son importance, au lecteur de voir. En tout cas, quand il s'agit d'étudier les courses 'ailleurs', dans le monde entier ou presque, puis passer de l'étude 'géographique' à celle 'historique', cela n'en a guère, et c'est instructif et intéressant.
Ensuite l'on plonge encore plus dans le vif du sujet, interrogeant les motivations des coureurs et le renouveau des courses. Courir mais où? En ville, principalement, car coureurs et spectateurs sont liés.
Pour arriver à la compétition reine, le marathon, et leur multiplication dans les grandes villes du monde entier. Avec parfois les dérives financières. Certains courent pour une cause. Les choses évoluent... Petites guéguerres entre la Fédération Française d'Athlétisme et les coureurs ordinaires.
Un tour complet du sujet. J'ignorais même qu'Achille était une marque de chaussures (Nike, oui, ça va, même si avec Niké déesse de la victoire, on reste dans le sujet quelque part
Alors vous attendez quoi? (allez-y doucement au départ, mais sachez que vous ne pouvez que progresser!)
Éloge de la course à pied ordinaire
Martine Segalen
Métailié Traversées, 2017
Avec la collaboration de Claude Frère-Michelat
Autant l'avouer, je cours depuis des années (certains qui me lisent étaient tout p'tiots quand j'ai démarré), j'en ai usé des chaussures ... Pour le plaisir d'abord, les sensations après quelques kilomètres (c'est médicalement avéré, on est shooté) et la convivialité (parfois mais pas toujours, car trouver coureur à son rythme n'est pas toujours facile). J'ai couru à moins cinq degrés (une folie, ça piquait les rares centimètres carrés de peau non protégée), à plus de trente degrés, dans les parcs, les rues, les stades, pour terminer maintenant tranquillou sur un chemin de halage, plat et herbeux donc élastique (deux claquages, oui, j'ai compris). J'ai couru avec des compatriotes, une biélorusse, des africains. J'ai couru autour de la basilique de Yamoussoukro (plus original, j'aimerais savoir). J'ai participé à un semi marathon, à un dix kilomètres, à un cinq kilomètres, déjà arriver j'étais contente. J'ai repoussé mes limites en courant avec d'autres, j'ai progressé, puis l'âge venant je suis devenue un peu plus raisonnable. Je cours donc sur du plat, dans la nature, écoutant les oiseaux, guettant les hérons, parfois surprenant un écureuil, papotant avec un pêcheur ou un promeneur de chien, circulant au milieu des papillons voletant, bref le bonheur et pas la recherche de l'exploit.
Mais ça me prendrait bien de participer encore à des courses, hélas en général sur bitume et -horreur- dénivelés.
Autant dire que ce bouquin était fait pour moi!
Après un avant-propos daté de janvier 2017 où l'auteur remet un peu les pendules à l'heure, le texte lui-même date de 1994, ce qui a ou non son importance, au lecteur de voir. En tout cas, quand il s'agit d'étudier les courses 'ailleurs', dans le monde entier ou presque, puis passer de l'étude 'géographique' à celle 'historique', cela n'en a guère, et c'est instructif et intéressant.
Ensuite l'on plonge encore plus dans le vif du sujet, interrogeant les motivations des coureurs et le renouveau des courses. Courir mais où? En ville, principalement, car coureurs et spectateurs sont liés.
Pour arriver à la compétition reine, le marathon, et leur multiplication dans les grandes villes du monde entier. Avec parfois les dérives financières. Certains courent pour une cause. Les choses évoluent... Petites guéguerres entre la Fédération Française d'Athlétisme et les coureurs ordinaires.
Un tour complet du sujet. J'ignorais même qu'Achille était une marque de chaussures (Nike, oui, ça va, même si avec Niké déesse de la victoire, on reste dans le sujet quelque part
Bas-relief à Ephèse |
Commentaires
Mais tu es sportive, donc ça va!
J'aime l'état d'esprit dans lequel me met la course (j'y vais sans musique, seule), la façon dont elle nous vide l'esprit, l'acuité avec laquelle on ressent l'environnement (je cours dans les bois, comme toi, je déteste le bitume).
Je ne suis néanmoins pas vraiment tentée par ce titre. javais essayé de lire celui de Murakami, sur la course à pieds, et je n'ai pas dépassé le 1er tiers...
Tu as lu je pense la Grande course de Flanagan ?
Murakami, faudrait que j'essaie, alors.
Oui, je l'ai lu il y a longtemps, mais j'ignore si j'accrocherais.
Mais je marche aussi, pas des 'randos' juste de l'utilitaire au lieu de prendre la voiture ou les transports en commun...
tu es très sportive, c'est bien! Attention lorsque tu vas courir, s'il n'y personne dans le coin. J'aurais peur de faire de mauvaises rencontres.
Les rencontres... Plutôt des promeneurs, des pêcheurs, des sportifs, mais parfois vraiment personne. Jamais vu de 'type relou', on m'a conseillé une bombe (mais où se la procurer?), cependant depuis quelque temps je prends mon portable, car si j'ai un problème physique, je dois pouvoir prévenir! C'est un chemin de halage, donc pas de passage, de circulation.
Ce livre sera tout aussi adapté une autre fois, non? Je l'espère pour ce marathonien.
J'aurais bien besoin de courir en ce moment mais là chaleur me me réussit pas et ma cuisse semble en avoir décidé autrement.
Gare aux muscles, aussi, mieux vaut attendre que tout soit rentré dans l'ordre, non?