Testament à l'anglaise
What a carve up! (A chacun son dû)
Jonathan Coe
Gallimard, 1995
Traduit par Jean Pavans
Voici sans doute le plus célèbre des romans de Jonathn Coe, ayant durablement inscrit l'auteur dans la liste des auteurs anglais incontournables. Ensuite certains de ses romans étaient peut-être moins grandioses, mais le mal était fait, on était fans!
La famille Winshaw ferait passer les méchants de Dallas (la série) pour une bande de gentils humanitaires. Journalisme au vitriol, plagiat et retournement de veste, vente d'armes à Saddam Hussein, menées politiques souterraines, destruction du service de santé, empoisonnement de ses concitoyens avec de la mauvaise bouffe, bref l'idée est de ramasser le plus d'argent possible, sans vergogne.
Michael Owen, écrivain assez confidentiel, se voit chargé d'écrire un livre sur la famille. Il faut bien vivre, et c'est très bien payé. Mais à la suite de problèmes familiaux et personnels, il traîne, quasi reclus dans son appartement (payé avec les à valoir).
Que ceux qui ont déjà lu ce roman sachent qu'une relecture apporte tout autant de plaisir, surtout si comme moi ils sont dotés d'une mémoire paresseuse (même si la fameuse scène avec les raisins, ça, on n'oublie pas!). Que ceux qui ne l'ont jamais lu se jettent dessus!
Pourquoi me fatiguer à parler plus de ce roman, alors qu'il s'en charge très bien?
"Ce livre est plein de passion. Plein de colère, en tout cas. S'il communique quoi que ce soit, c'est ma haine pour ces gens, pour leur diabolisme, pour le mal qu'ils font partout, avec leurs calculs, leurs intérêts, leur influence, leurs privilèges, leur mainmise sur tous les centres de pouvoir; pour nous avoir tous coincés, pour avoir dépecé dans les règles ce foutu pays pour se la partager, en croyant prendre chacun son dû."
"J'imaginais... un livre terrible, un livre sans précédent... moitié souvenirs personnels, moitié commentaires sociaux, concoctés dans une mixture assassine et dévastatrice!
-C'est merveilleux, dit Michael. Je devrais vous engager pour écrire la quatrième de couverture."
En prime l'auteur s'amuse à s'inspirer (il le reconnaît à la fin) de certains romans où l'on peut lire
"- Nous sommes coincés dans une maison isolée, en plein orage, avec un meurtrier maniaque. Tous les téléphones sont coupés, nous n'avons aucun moyen de nous échapper, deux d'entre nous ont été tués et un autre est introuvable. Que pourrait-il y avoir de pire?
A ce moment précis, l'électricité sauta, et la maison fut plongée dans les ténèbres."
J'adore, forcément.
What a carve up! (A chacun son dû)
Jonathan Coe
Gallimard, 1995
Traduit par Jean Pavans
Voici sans doute le plus célèbre des romans de Jonathn Coe, ayant durablement inscrit l'auteur dans la liste des auteurs anglais incontournables. Ensuite certains de ses romans étaient peut-être moins grandioses, mais le mal était fait, on était fans!
La famille Winshaw ferait passer les méchants de Dallas (la série) pour une bande de gentils humanitaires. Journalisme au vitriol, plagiat et retournement de veste, vente d'armes à Saddam Hussein, menées politiques souterraines, destruction du service de santé, empoisonnement de ses concitoyens avec de la mauvaise bouffe, bref l'idée est de ramasser le plus d'argent possible, sans vergogne.
Michael Owen, écrivain assez confidentiel, se voit chargé d'écrire un livre sur la famille. Il faut bien vivre, et c'est très bien payé. Mais à la suite de problèmes familiaux et personnels, il traîne, quasi reclus dans son appartement (payé avec les à valoir).
Que ceux qui ont déjà lu ce roman sachent qu'une relecture apporte tout autant de plaisir, surtout si comme moi ils sont dotés d'une mémoire paresseuse (même si la fameuse scène avec les raisins, ça, on n'oublie pas!). Que ceux qui ne l'ont jamais lu se jettent dessus!
Pourquoi me fatiguer à parler plus de ce roman, alors qu'il s'en charge très bien?
"Ce livre est plein de passion. Plein de colère, en tout cas. S'il communique quoi que ce soit, c'est ma haine pour ces gens, pour leur diabolisme, pour le mal qu'ils font partout, avec leurs calculs, leurs intérêts, leur influence, leurs privilèges, leur mainmise sur tous les centres de pouvoir; pour nous avoir tous coincés, pour avoir dépecé dans les règles ce foutu pays pour se la partager, en croyant prendre chacun son dû."
"J'imaginais... un livre terrible, un livre sans précédent... moitié souvenirs personnels, moitié commentaires sociaux, concoctés dans une mixture assassine et dévastatrice!
-C'est merveilleux, dit Michael. Je devrais vous engager pour écrire la quatrième de couverture."
En prime l'auteur s'amuse à s'inspirer (il le reconnaît à la fin) de certains romans où l'on peut lire
"- Nous sommes coincés dans une maison isolée, en plein orage, avec un meurtrier maniaque. Tous les téléphones sont coupés, nous n'avons aucun moyen de nous échapper, deux d'entre nous ont été tués et un autre est introuvable. Que pourrait-il y avoir de pire?
A ce moment précis, l'électricité sauta, et la maison fut plongée dans les ténèbres."
J'adore, forcément.
Mois anglais chez Lou et Cryssilda |
Épatant en effet, m'étonne pas qu'il supporte la relecture...
RépondreSupprimerRelecture bien des années plus tard, mais toujours épatant!
SupprimerEt bien toujours pas lu cet auteur... (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerQuasiment une faute, là! ^_^ Le point positif c'est qu'il en reste plein à découvrir...
SupprimerJe n'ai jamais réussi à me lancer dans ce roman. Il faut dire que j'avais été déçue par La pluie avant qu'elle tombe.
RépondreSupprimerOh c'est beaucoup mieux que La pluie, bon roman mais pas si exceptionnel (de mémoire)
SupprimerJe crois que c'était mon premier Jonathan Coe et un de ses meilleurs, à mon avis.
RépondreSupprimerJe pense aussi, le premier (guère après parution, d'ailleurs). Coe n'est jamais aussi bon que lorsqu'il dézingue l'establishment british. Bienvenue au club et la suite sont tout aussi jubilatoires.
SupprimerAuteur toujours pas lu, ce n'est pas faute d'en entendre parler.
RépondreSupprimerBen alors? Fais nous confiance, et Testament à l'anglaise est dans toutes les bonnes biblis.
Supprimerj'en ai aucun dans ma PAL mais on ne cesse de me dire que celui-ci est le meilleur donc je sais Keisha !!!!
RépondreSupprimerFais lui une petite place!
SupprimerJe l'ai dans ma PAL et j'ai pensé à le sortir pour ce mois anglais. C'est un autre qui j'ai choisi, ce sera sans doute pour l'an prochain (enfin peut-être car il y en a d'autres qui attendent aussi !).
RépondreSupprimerCes mois anglais servent aussi à donner des idées pour les années à venir. ^_^
SupprimerIl est dans les 10 romans que je sauverais dans ma bibliothèque en cas de catastrophe annoncée... C'est pour te dire à quel point je l'adore !
RépondreSupprimerAh oui, à ce point!!!
Supprimerje crois bien que c'est le seul que j'ai lu, j'ai aimé mais sans ton enthousiasme
RépondreSupprimerIl en a écrit de plus intimistes comme sujet.
Supprimerooohhhh toute une sage...cela donne envie...en plus pour commencer un Coe...;)
RépondreSupprimerCelui-ci forme un tout, même si on retrouve la famille des années plus tard dans un autre roman, mais ce n'est pas gênant.
SupprimerJ'ai lu ton billet en diagonale, car ce titre est sur ma PAL. Je retiens juste la dernière phrase !!
RépondreSupprimerDe toute façon je n'ai pas raconté grand chose, juste donné les grandes lignes et cité des passages. Il serait dommage d'en dire trop.
SupprimerBon, moi j'ai lu un autre Coe (mon premier - pris au hasard à la bib' - enfin, j'ai pris ce qui était dispo en VO le jour où je suis passée quoi), j'ai beaucoup aimé mais tu es en train de me faire regretter de ne pas avoir commencé par Testament à l'anglaise ! Bon, il est dans ma LAL depuis belle lurette celui-là, je finirai bien par le lire un jour. Prochain English month.:-)
RépondreSupprimerProchain, oui, avec Ma cousine Rachel pour moi et d'autres piochés chez les autres, sans doute ... Là je pense avoir 'blindé' juin 2017.
SupprimerJe dois être la seule à ne pas l'avoir aimé alors. Je reconnais sa virtuosité mais j'avais détesté cette noirceur qui confine au grotesque...
RépondreSupprimerOui, c'est souvent noir (et là il n'y a pas beaucoup de rescapés, c'est sûr)
SupprimerUne lecture que j'avais adoré. Des années après, je m'en souviens encore.
RépondreSupprimerTrès décapant, pas très optimiste, mais de temps en temps on en veut!
SupprimerJe l'ai lu il y a bien longtemps et suivre ton conseil s'impose !
RépondreSupprimerIl se relit très bien.
SupprimerJe n'ai lu qu'une fois Coe il me semble. Je devrais m'y remettre !
RépondreSupprimerTestament à l'anglaise est du genre qui devrait te plaire (ou alors je t'ai mal cerné ^_^)
SupprimerEncore un qui patiente depuis des années dans ma PAL !
RépondreSupprimerPas bien, ça! ^_^
SupprimerMais figure-toi que je ne l'ai pas lu, celui-là ! Incroyable ! Il va falloir que je répare très vite cette lacune !
RépondreSupprimerIncroyable d'être passée à côté! Il est ancien, mais toujours excellent.
SupprimerJe n'ai pas lu ce titre ci de l'auteur.
RépondreSupprimerFacile à réparer!
SupprimerJ'ai commencé par ce livre et il m'a donné envie de lire tout Coe ! J'adore et je le relirai bien aussi !
RépondreSupprimerPareil! Allez, n'hésite pas à reprendre cet auteur.
SupprimerC'est le premier que j'ai lu de l'auteur! une très belle découverte! Ma lecture date d'environ 20 ans ( déjà...) ;c'est assez ancien pour faire une relecture. je ne me souviens pas de la scène avec les raisins. Mais de l'élevage intensif des veaux, de la petite amie du narrateur, et de sa maladie ( dont le corps médical s'occupe bien trop tard...) bref, chacun ses souvenirs...
RépondreSupprimerMarrant, on n'a pas les mêmes souvenirs (sauf d'une bonne lecture, en gros au même moment)
SupprimerLes problèmes hospitaliers en Angleterre ne se sont pas améliorés, sans doute. L'histoire fait froid dans le dos.
Bonjour Keisha, la famille Winshaw, quelle famille! Mention spéciale à Dorothy, c'est un véritable monstre. Bonne journée.
RépondreSupprimerPas un pour racheter l'autre, j'ai l'impression!
SupprimerSon chef d'oeuvre à ce jour pas égalé !
RépondreSupprimerSans doute, ce qui n'empêche pas de lire les autres!
SupprimerUne relecture ? J'ai du mal à croire que tu ne l'avais pas lu jusqu'à présent.
RépondreSupprimerOui, c'est une relecture! j'ai d'ailleurs une telle rubrique sur mon blog.
SupprimerUn auteur que j'adore, il faudrait peut-être que je le relise ;)
RépondreSupprimerAvec lui, on est sûr que ce sera intéressant.
SupprimerVoilà un anglais sûrement dans mes cordes. Je reporte d'y revenir mais comme vous dites, on adore(ra) forcément.
RépondreSupprimerCe n'est pas récent, mais cela n'a guère d'importance.
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