Avant que les ombres s'effacent
Louis-Philippe Dalembert
Sabine Wespieser, 2017
"Avant que fraîchisse le jour, que s'effacent les ombres..." Cantique des cantiques, II, 17.
Ayant juste lu rapidement des billets sur ce roman (motspourmots, aifelle) j'avais retenu qu'il s'agissait d'une histoire de juifs réfugiés à Haïti, et que c'était formidable. Donc que je voulais le lire!
"Ces deux dernières années [on est en 1939], Haïti avait accueilli quelques dizaines de Juifs, venus de Pologne et d'Allemagne pour la plupart. Les informations récentes avaient amené le nouveau gouvernement à prendre des décisions radicales, en signe de désaveu officiel de la politique de ce monsieur Adolf. Trois semaines plus tôt, il avait publié un décret-loi permettant à tout Juif qui le souhaitait de bénéficier de la naturalisation in absentia."
Où l'on apprend que l'île n'a pas hésité à accueillir des réfugiés, et, en 1941, son président à déclarer la guerre à l'Allemagne et l'Italie. Ne pas se moquer de cette dernière décision! Alors qu'à cette époque le Saint Louis avait erré à la recherche d'un point de chute, pour revenir en Europe...
Sur la base de faits réels, Louis-Philippe Dalembert imagine les aventures de la famille Schwartzberg, et particulièrement de Ruben, médecin désormais presque centenaire, accueilli dans l'île en 1939. La Pologne, puis Berlin, d'où ils s'échappent par divers moyens. Grâce à Ruben, dont l'enfance a été marquée par De l'égalité des races humaines de Anténor Firmin, l'on fera connaissance de personnages forts dans le Paris joyeux et fêtard des années 30, et de la magie des Caraïbes.
Je préfère ne pas tout raconter, car c'est un vrai bonheur de découvrir cette histoire et surtout, pour moi, l'écriture vive, truculente parfois, poétique ailleurs, vraiment une belle découverte (et je pourrais revenir à cet auteur)
"S'il [Ruben] avait accepté de revenir sur cette histoire, c'était pour les centaines, les millions de réfugiés qui, aujourd'hui encore, arpentent déserts, forêts et océans à la recherche d'une terre d'asile. Sa petite histoire personnelle n'était pas, par moments, sans rappeler la leur. Et puis, pour les Haïtiens aussi. Pour qu'ils sachent, en dépit du manque matériel dont ils avaient de tout temps subi les préjudices, du mépris trop souvent rencontré dans leur propre errance, qu'il restent un grand peuple. pas seulement pour avoir réalisé la plus importante révolution du XIXe siècle, mais aussi pour avoir contribué, au cours de leur histoire, à améliorer la condition humaine. Ils n'ont jamais été pauvres en générosité à l'égard des autres peuples, le sien en particulier; Et cela, personne ne peut le leur enlever."
Un avis de claudia lucia, sandrine, sous la grêle osée,
Louis-Philippe Dalembert
Sabine Wespieser, 2017
"Avant que fraîchisse le jour, que s'effacent les ombres..." Cantique des cantiques, II, 17.
Ayant juste lu rapidement des billets sur ce roman (motspourmots, aifelle) j'avais retenu qu'il s'agissait d'une histoire de juifs réfugiés à Haïti, et que c'était formidable. Donc que je voulais le lire!
"Ces deux dernières années [on est en 1939], Haïti avait accueilli quelques dizaines de Juifs, venus de Pologne et d'Allemagne pour la plupart. Les informations récentes avaient amené le nouveau gouvernement à prendre des décisions radicales, en signe de désaveu officiel de la politique de ce monsieur Adolf. Trois semaines plus tôt, il avait publié un décret-loi permettant à tout Juif qui le souhaitait de bénéficier de la naturalisation in absentia."
Où l'on apprend que l'île n'a pas hésité à accueillir des réfugiés, et, en 1941, son président à déclarer la guerre à l'Allemagne et l'Italie. Ne pas se moquer de cette dernière décision! Alors qu'à cette époque le Saint Louis avait erré à la recherche d'un point de chute, pour revenir en Europe...
Sur la base de faits réels, Louis-Philippe Dalembert imagine les aventures de la famille Schwartzberg, et particulièrement de Ruben, médecin désormais presque centenaire, accueilli dans l'île en 1939. La Pologne, puis Berlin, d'où ils s'échappent par divers moyens. Grâce à Ruben, dont l'enfance a été marquée par De l'égalité des races humaines de Anténor Firmin, l'on fera connaissance de personnages forts dans le Paris joyeux et fêtard des années 30, et de la magie des Caraïbes.
Je préfère ne pas tout raconter, car c'est un vrai bonheur de découvrir cette histoire et surtout, pour moi, l'écriture vive, truculente parfois, poétique ailleurs, vraiment une belle découverte (et je pourrais revenir à cet auteur)
"S'il [Ruben] avait accepté de revenir sur cette histoire, c'était pour les centaines, les millions de réfugiés qui, aujourd'hui encore, arpentent déserts, forêts et océans à la recherche d'une terre d'asile. Sa petite histoire personnelle n'était pas, par moments, sans rappeler la leur. Et puis, pour les Haïtiens aussi. Pour qu'ils sachent, en dépit du manque matériel dont ils avaient de tout temps subi les préjudices, du mépris trop souvent rencontré dans leur propre errance, qu'il restent un grand peuple. pas seulement pour avoir réalisé la plus importante révolution du XIXe siècle, mais aussi pour avoir contribué, au cours de leur histoire, à améliorer la condition humaine. Ils n'ont jamais été pauvres en générosité à l'égard des autres peuples, le sien en particulier; Et cela, personne ne peut le leur enlever."
Un avis de claudia lucia, sandrine, sous la grêle osée,
Commentaires
Merci d'être tenace (et les 'intelligences' artificielles, ce n'est pas ta tasse de thé? ^_^)
Bonne semaine.