La porte
Az Ajto, 1987
Magda Szabo
Livre de poche, 2017
Traduit par Chantal Philippe
J'ignore jusqu'à quel point cette narration colle à la réalité, quoiqu'il en soit, la narratrice et son mari sont eux aussi écrivains, et elle, primée. Ayant besoin d'une aide pour tenir sa maison, Emerence lui est envoyée. Celle-ci est en fait concierge d'un immeuble voisin, et choisit ses employeurs."Je ne lave pas le linge de n'importe qui." Elle décide des horaires, ne plie pas quand elle a décidé de quelque chose, se révèle la vraie maîtresse du chien du couple, mais sa fidélité et sa bravoure la rendent indispensable. Son franc parler heurte la narratrice, qui finit toujours par rechercher Emerence.
Durant les vingt années de service d'Emerence se créent entre patronne et domestique des rapports fluctuants difficiles à éclaircir, est-ce de l'amitié? , en tout cas la narratrice ne comprend pas toujours, se ronge de culpabilité, en particulier pour la mort d'Emerence (on le sait dès le début).
Emerence est un personnage fascinant, entier, charitable, une figure du quartier. Au fil du livre le lecteur en apprend beaucoup sur sa vie (extrêmement dure, cette vie).
Qu'y a-t-il derrière la porte toujours fermée de l'appartement d'Emerence? Pourquoi est-elle fermée, d'ailleurs? Ouvrir cette porte ne sera pas sans conséquences pour Emerence et la narratrice.
Autant j'ai été épatée par ma précédente lecture magyare (La mélancolie de la résistance ) qui se révèle au fur et à mesure, autant là j'ai été un peu lassée, après un beau départ en fanfare. Et j'en suis désolée, car je sais qu'il s'agit d'un livre fort. Mais en dépit des révélations sur le passé d'Emerence, on retombe sur les mêmes schémas, la narratrice ne comprend pas Emerence, lui tient tête, enfin, essaie, et finit par céder, sinon en tête à tête, du moins en mâchonnant ses regrets et remords. Dommage, car à bien y réfléchir l'histoire d'Emerence est poignante et belle.
Les avis de Ingannmic, aleslire, le bouquineur,
Lecture commune avec Fanja
Dans Lire le monde chez Tête de lecture.
Az Ajto, 1987
Magda Szabo
Livre de poche, 2017
Traduit par Chantal Philippe
J'ignore jusqu'à quel point cette narration colle à la réalité, quoiqu'il en soit, la narratrice et son mari sont eux aussi écrivains, et elle, primée. Ayant besoin d'une aide pour tenir sa maison, Emerence lui est envoyée. Celle-ci est en fait concierge d'un immeuble voisin, et choisit ses employeurs."Je ne lave pas le linge de n'importe qui." Elle décide des horaires, ne plie pas quand elle a décidé de quelque chose, se révèle la vraie maîtresse du chien du couple, mais sa fidélité et sa bravoure la rendent indispensable. Son franc parler heurte la narratrice, qui finit toujours par rechercher Emerence.
Durant les vingt années de service d'Emerence se créent entre patronne et domestique des rapports fluctuants difficiles à éclaircir, est-ce de l'amitié? , en tout cas la narratrice ne comprend pas toujours, se ronge de culpabilité, en particulier pour la mort d'Emerence (on le sait dès le début).
Emerence est un personnage fascinant, entier, charitable, une figure du quartier. Au fil du livre le lecteur en apprend beaucoup sur sa vie (extrêmement dure, cette vie).
Qu'y a-t-il derrière la porte toujours fermée de l'appartement d'Emerence? Pourquoi est-elle fermée, d'ailleurs? Ouvrir cette porte ne sera pas sans conséquences pour Emerence et la narratrice.
Autant j'ai été épatée par ma précédente lecture magyare (La mélancolie de la résistance ) qui se révèle au fur et à mesure, autant là j'ai été un peu lassée, après un beau départ en fanfare. Et j'en suis désolée, car je sais qu'il s'agit d'un livre fort. Mais en dépit des révélations sur le passé d'Emerence, on retombe sur les mêmes schémas, la narratrice ne comprend pas Emerence, lui tient tête, enfin, essaie, et finit par céder, sinon en tête à tête, du moins en mâchonnant ses regrets et remords. Dommage, car à bien y réfléchir l'histoire d'Emerence est poignante et belle.
Les avis de Ingannmic, aleslire, le bouquineur,
Lecture commune avec Fanja
Dans Lire le monde chez Tête de lecture.
Commentaires
Bon, moi comme tu l'as vu, j'ai fini par vite adhérer malgré un début qui présageait mal. Je note que, plus que le style narratif, ou l'histoire en elle-même, ce sont vraiment les personnages qui t'ont quelque peu agacée, ce qui a pesé lourd dans ton plaisir de lecture. Pendant lecture, j'en discutais avec une collègue qui l'avait lu il y a plusieurs années, et c'est assez amusant parce qu'elle avait été aussi un peu chiffonnée par les personnages, du coup elle n'arrivait pas à affirmer qu'elle avait aimé le roman, mais en même temps, elle avait trouvé que c'était un bon roman quand même. J'ai l'impression que vous vous rejoignez un peu là-dessus pour le coup.
Je ne pense pas oublier Emerence, rien que le prénom d'ailleurs!