La vie du livre contemporain

La vie du livre contemporain
Etude sur l'édition littéraire 1975-2005
Olivier Bessard-Banquy
Presses Universitaires de Bordeaux & du Lérot, 2009


Promis, ma fixette sur le rayon 070 de la médiathèque en général, et Olivier Bessard-Banquy en particulier va connaître une pause! 325 pages pour ce nouvel opus, toujours excellemment présenté (fluide, clair, élégant, intelligent, intéressant), mais -et ce n'est pas la faute de l'auteur- un poil plus technique que le précédent. La vie éditoriale française se met à devenir aussi glamour que l'économie, et ce ne sont pas toujours des amoureux des livres qui mènent les barques. De gros sous font le printemps, les auteurs continuent à changer de crèmerie, ou pas. Ah on ne peut pas avoir un assassinat d'éditeur à tous les coups (tout de même une fatwa sur les éditeurs de Salman Rushdie), et les situationnistes envoyant des lettres d'injures à Gallimard font un flop, l'éditeur en a vu d'autres. "Les lettres des situationnistes sont des bluettes comparées à celles signées Louis-Ferdinand Céline." Quelques auteurs tels Sagan mettent un peu de fantaisie, mais tout cela paraît fort sérieux.

C'est l'époque d'Apostrophes, sans vraiment de descendance depuis 1990. Je ne connais pas LGL, est-ce prescripteur comme l'émission de Pivot?

"Les professionnels comprennent-ils alors le bien-fondé d'une politique éditoriale intransigeante? Il ne s'agit pas seulement pour l'éditeur littéraire de capitaliser des succès à court, à moyen comme à long terme, il s'agit aussi pour lui de donner envie aux meilleurs auteurs de demain de venir publier dans sa maison. Et surtout de vouloir y rester le jour du succès venu."

Qui se souvient de Sulitzer? Vraiment un phénomène intéressant.
Où l'on voit aussi apparaître l'ancêtre des liseuses. Chère et peu performante.

A lire ce livre (j'ai zappé quelques passages un peu trop techniques sur les achats et ventes) je m'aperçois que bien des 'petites maisons' doivent leur succès à leur spécialisation dans tel ou tel domaine, par exemple Picquier et la littérature asiatique, et qu'il m'arrive souvent de faire confiance à un éditeur pour ses choix que je pressens de qualité (d'autres éditeurs paraissant un peu plus interchangeables dans leurs offres)

Commentaires

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    1. J'espère que tu pourras le trouver (ou alors un autre de l'auteur!)
      Amitiés à toi et bel été.

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  2. Je n'ai pas très envie de lire sur le sujet. Leur popote interne n'a rien d'attirant.

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    1. Tout à fait d'accord! Ce volume est moins passionnant, mais j'en ai tiré quand même quelques informations.

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  3. « C'est l'époque d'Apostrophes, sans vraiment de descendance depuis 1990. Je ne connais pas LGL, est-ce prescripteur comme l'émission de Pivot? » Personne n’a succédé à Bernard Pivot et La Grande Librairie a cessé depuis longtemps de m’intéresser : au début j’aimais bien Busnel mais là encore il y a un bon moment qu’il m’agace sérieusement (seuls ses carnets de route, sur les écrivains américains ou britanniques, sont réussis) !

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    1. J'ai regardé une fois LGL (en dehors d'une émission sur les auteurs américains), parce qu'il y avait Dan O'Brien, mais cette fois là les autres auteurs étaient passionnants.
      Même Le Masque et la plume me déçoit, c'est dire.

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  4. Cet auteur est un puits de science concernant l'édition (je m'y suis beaucoup référée pour préparer ma formation !).

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    1. Sûrement! Cette fois la période est moins fun, mais il fait quand même passer les infos et le message.

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  5. je ne le note pas mais pourtant il me semble intéressant mais je suis débordée!!!!!

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  6. Ah voici de nouveau le directeur de mémoire de mon fils, toujours cultivé et passionnant (et sympa avec les étudiants :-) )

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    1. Oui, je me souviens, tu m'en avais déjà dit grand bien (quand vas-tu le lire? ^_^)

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  7. Ah mais moi j'aime bien ta fixette sur le rayon 070 de ta médiathèque !^^ Surtout quand les livres sont disponibles dans mes bib', parce que là j'ai vérifié, et miracle, il l'est (en version poche en plus). Et je trouve ça très intéressant aussi les aspects techniques et économiques. Ça fait vraiment partie du milieu du livre et ça permet de ne pas se voiler la face.^^ Bon, moi je connais assez bien les rouages, je le vis un peu au quotidien haha, mais bon, c'est toujours bien d'approfondir le sujet.

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    1. En lisant ce bouquin j'ai pas mal pensé à toi, qui doit être au milieu des tempêtes parfois , et des embrouilles. De loin pour moi c'était génial (ouais, les livres!) de près, c'est beaucoup moins bisounours. J'ai donc beaucoup appris, et toi aussi peux approfondir.

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    2. Ah oui, et je tiens à préciser que tout cela ne m'a jamais dégoûtée du monde des livres. Jamais ! Je lis toujours avec autant de plaisir et je reste ravie d'avoir la chance de travailler dans ce milieu parce qu'il reste très riche de contacts divers et de passion.

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    3. Ne t'inquiète pas, ça se sent bien!!! Tout n'est pas affaire de gros sous non plus, et à la fin, c'est quand même le lecteur qui a son mot à dire?

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  8. Ca doit évidemment être très intéressant, mais c'est le genre de livre que je mettrais 3 semaines à lire, donc je passe !

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    1. Il n'est pas gros, mais ne se lit pas très vite, je te l'accorde!

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  9. Je suis un peu comme Aifelle. Savoir l'économie du livre de 1975 à 2005, je ne pense pas que cela soit pour moi. Je ne crois pas que cela me ferait plus rêver sur les livres (c'est un peu ce que j'espère quand je lis quelque chose comme cela).
    Récemment, on a beaucoup parlé du journal de Matthieu Galley. Alors qu'il avait des critiques assez intéressantes, je ne me suis pas laisser séduire parce qu'en tant que lectrice, cela ressemblait à leur cuisine, à leurs petites histoires comme on a les ragots et bruit de couloir en entreprises.

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    1. Le volume précédent (l'édition de la fin du 19ème et jusqu'en 1975 en gros ) était plus glamour, on avait des coups en douce, déjà, mais quand même des éditeurs aimant les livres...
      Donc, oui, on ne rêve pas vraiment.
      Par ailleurs je ne connais pas ce Journal...

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  10. Sulitzer ? Ca remonte à loin.... Il est encore en vie Paul-Loup ?

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    1. Je ne peux rien dire;.. Qui le lit encore? ^_^ J'en ai lu un, assez formaté, mais page turner.

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  11. Je note le nom de l'auteur, et plutôt le titre précédent, en espérant que le réseau des médiathèques se révélera une fois encore miraculeux.

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  12. j'avais grâce à toi noté le nom de cet auteur mais en ce moment j'ai la flemme d'aller à la bibliothèque et j'ai tellement de livres dans ma PAL que c'est sans conséquences !

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    1. Ce ne sont pas des livres qui doivent être lus de toute urgence, tu sais. ^_^ Ils existent, voilà, pour le moment venu.

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  13. Je ne connais pas encore l'auteur, mais je le note (pour cet hiver !) car tout ce qui tourne autour du livre me passionne. Et comme je regrette l'époque d'Apostrophes : plus personne ne parle des livres comme Pivot le faisait. Moi aussi Le Masque commence à m'agacer...

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    1. Mes livres de cet auteur devraient te passionner (oui, l'hiver, tranquillement, un peu à la fois)

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  14. Ahah Sulitzer je l'avais oublié lui ! Ca fait pourtant quoi, dix ans au plus ?
    Ce que tu dis sur Picquier est très juste. Tout comme Gallmeister dont je pourrais sans doute lire chaque bouquin les yeux fermés (enfin c'est une façon de parler !)

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    1. Hé oui, on n'en parle plus, ses livres ont disparu de biblis on dirait. Tant d'auteurs qui font pschitt?

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