Dans le désert
Julien Blanc-Gras
Au diable vauvert, 2017
"Ecrire un livre de voyage, c'est une déclaration d'amour. On égratigne parfois, on ironise, on témoigne des saloperies ou des absurdités dont on est témoin, mais on vante surtout des charmes, on dissèque la beauté, on tente de transmettre des bouquets de sensations. On passe des mois dessus, c'est un signe d'engagement, une preuve d'affection. Si tu ne te donnes pas un minimum, petit Qatar, comment veux-tu me séduire? Tu es fermé à double tour. Montre-moi comment t'aimer. Notre histoire est partie du mauvais pied."
C'est sûr, le Qatar résiste à notre voyageur. Petite consolation : il résiste aussi à ceux qui ont les bonnes cartes en main, comme ce diplomate français arabophone d'origine algérienne. Un pays moderne, riche, aseptisé j'en ai l'impression. Sa richesse provient surtout du pétrole et du gaz, richesse profitant à tous les Qataris. Pas d'impôts sur le revenu, transport, santé, éducation quasiment gratuits. Des crèches à l'université pour les enfants des étudiantes.
Le rêve? Pour les Qataris, qui en tout cas ne songent guère à se révolter. Les non Qataris n'ont pas intérêt à trop se montrer, quant aux ouvriers peu payés à construire les très très hauts immeubles, et au petit personnel dans les maisons, tant pis pour eux.
Pour se changer les idées dans cette cité en noir (pour les femmes) et blanc (pour les hommes), l'auteur tente de se rendre à Bahrein, hélas peu journaliste-friendly. L'Arabie Saoudite? Même pas en rêve, ce pays ne délivre pas de visa touristique. Ce pays est à "la tête d’une commission du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, ce qui revient peu ou prou à confier la protection de l'enfance à Marc Dutroux."
"Doha est une expérience urbaine, une cité-champignon du far-east sans saloon" (hé oui, pas d'alcool)
Enfin, heureusement, l'horizon s'éclaircit un peu pour notre voyageur dans les Emirats Arabes Unis. "Il faut s'attacher à la part de lumière de l'autre car s'attarder sur l'ombre la fait grandir."
Si vous voulez en savoir un peu plus sur ces pays pas si lointains géographiquement, suivez le guide, il s'appelle Julien Blanc-Gras, garde confiance en l'homme et son sens d' l'humour en toute occasion, y compris quand une conductrice en hijab lui fait un doigt d'honneur...
Les avis de cathulu,
Julien Blanc-Gras
Au diable vauvert, 2017
"Ecrire un livre de voyage, c'est une déclaration d'amour. On égratigne parfois, on ironise, on témoigne des saloperies ou des absurdités dont on est témoin, mais on vante surtout des charmes, on dissèque la beauté, on tente de transmettre des bouquets de sensations. On passe des mois dessus, c'est un signe d'engagement, une preuve d'affection. Si tu ne te donnes pas un minimum, petit Qatar, comment veux-tu me séduire? Tu es fermé à double tour. Montre-moi comment t'aimer. Notre histoire est partie du mauvais pied."
Map Data 2017 Google |
C'est sûr, le Qatar résiste à notre voyageur. Petite consolation : il résiste aussi à ceux qui ont les bonnes cartes en main, comme ce diplomate français arabophone d'origine algérienne. Un pays moderne, riche, aseptisé j'en ai l'impression. Sa richesse provient surtout du pétrole et du gaz, richesse profitant à tous les Qataris. Pas d'impôts sur le revenu, transport, santé, éducation quasiment gratuits. Des crèches à l'université pour les enfants des étudiantes.
Le rêve? Pour les Qataris, qui en tout cas ne songent guère à se révolter. Les non Qataris n'ont pas intérêt à trop se montrer, quant aux ouvriers peu payés à construire les très très hauts immeubles, et au petit personnel dans les maisons, tant pis pour eux.
https://www.marhaba.qa/doha-film-festival-cast-call-for-qatari-actors/ |
Pour se changer les idées dans cette cité en noir (pour les femmes) et blanc (pour les hommes), l'auteur tente de se rendre à Bahrein, hélas peu journaliste-friendly. L'Arabie Saoudite? Même pas en rêve, ce pays ne délivre pas de visa touristique. Ce pays est à "la tête d’une commission du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, ce qui revient peu ou prou à confier la protection de l'enfance à Marc Dutroux."
"Doha est une expérience urbaine, une cité-champignon du far-east sans saloon" (hé oui, pas d'alcool)
Enfin, heureusement, l'horizon s'éclaircit un peu pour notre voyageur dans les Emirats Arabes Unis. "Il faut s'attacher à la part de lumière de l'autre car s'attarder sur l'ombre la fait grandir."
Si vous voulez en savoir un peu plus sur ces pays pas si lointains géographiquement, suivez le guide, il s'appelle Julien Blanc-Gras, garde confiance en l'homme et son sens d' l'humour en toute occasion, y compris quand une conductrice en hijab lui fait un doigt d'honneur...
Les avis de cathulu,
J'ai lu le billet de Cathulu hier, le tien aujourd'hui et hop, c'est noté et surligné dans les "à ne pas perdre de vue".
RépondreSupprimerRécemment j'ai lu Briser la glace (le Groenland) et m'y suis tellement bien retrouvée que j'ai tendance à faire confiance à l'auteur pour l'ambiance générale dans ces pays là (où je n'ai pas l'intention de jouer les touristes!)
SupprimerJ'ai vu des documentaires assez édifiants sur ces pays (joueurs de foot dont les passeports sont confisqués, les travailleurs philippins ou malaisiens engagés pour le mondial de foot et l'esclavage moderne) ; mon boss y est allé plusieurs fois - à part les galeries ultra modernes où les femmes font tomber le voile - et la richesse évidente, il n'en a pas retenu grand chose. Je me souviens d'un documentaire récent sur leur passion pour la fauconnerie, on y voit ce Sultan qui possède plus de mille faucons - ils ont chassé les rares mammifères qui subsistaient dans le désert, il n'y en a plus donc ils sont obligés de faire venir par cargaison de nouvelles proies pour s'amuser avec leurs oiseaux.. Par contre, j'irai bien en Jordanie ;-)
RépondreSupprimerMais point positif, je m'y suis arrêtée, le temps de plusieurs escales car leurs compagnies aériennes sont géniales pour l'Asie ;-)
Un coin qui ne m'attire pas, après lecture du livre... La Jordanie, oh oui, connais pas, mais j'ai envie.
SupprimerEt figure toi que mes prochaines vacances me donneront l'occasion d'escales à Doha... Cela devrait suffire pour le Qatar et moi.
les Emirats je ne suis pas fan, par contre l'auteur j'aime beaucoup mais je le préfère par grand froid
RépondreSupprimerBriser la glace était excellent, et là je pouvais en parler aussi et confirmer puisque j'y étais allée.
Supprimerc'est horrible ces pays ! mais bon ils sont si riches que tout le monde les invite quand même !
RépondreSupprimerMouais, un gros paquet de fric, bien géré semble-t-il, mais on n'a pas intérêt à y être étranger, là-bas.
SupprimerBonne façon de voyager dans des pays où on n'ira pas forcément... et j'ai tendance à faire confiance au guide !
RépondreSupprimerSon guide Groenland était sans faille, donc je lui fais confiance pour ce désert.
SupprimerC'est un auteur que j'aime beaucoup. Ses livres sont bourrés d'humour et paraissent légers mais au final il y a quand même une réflexion intéressante.
RépondreSupprimerTu as parfaitement résumé. L'humour est là, cela se lit bien, mais il sait voir derrière les voiles... ^_^
SupprimerL'occasion d'en apprendre plus sur ces pays pour le moins fermés. Merci du conseil.
RépondreSupprimerLe Qatar n'est pas fermé aux touristes, c'est juste que ça m'a l'air aseptisé et renfermé comme ambiance. D'autres pays du même coin sont eux inaccessibles...
SupprimerMon écrivain-voyageur préféré ! Forcément je vais le lire celui-là.
RépondreSupprimerIl vient de sortir, ne t'en prive pas.
SupprimerPas sûre que j'apprécierais ce dépaysement total parce que je ne suis pas la "cliente" idéale de ce genre de livre. L'auteur est un pote de Sylvain Tesson, non ?
RépondreSupprimerCédric Gras est plutôt pote de Tesson (mais on peut confondre les deux noms, je l'ai déjà fait)
SupprimerC'est totalement le genre de livres que j'aime lire!
Ça peut être intéressant...
RépondreSupprimerBon weekend.
Comment ça? C'est très intéressant! ^_^
SupprimerAh mais là c'est sûr et certain que je le lirai celui-là. J'avais bien entendu repérer l'annonce de sa parution, mais je ne suis pas aussi rapide que toi pour la lecture.;-)
RépondreSupprimerA lire, comme tous les précédents de l'auteur (je n'ai pas tout lu d'ailleurs)
Supprimersuper-hyper-tentée ! j'adore ce genre de lectures!
RépondreSupprimerJ'avoue que moi aussi...
SupprimerIl y a beaucoup d'hypocrisie dans ces pays arabes. Ils ont le pouvoir de l'argent (du pétrole).
RépondreSupprimer"Il faut s'attacher à la part de lumière de l'autre car s'attarder sur l'ombre la fait grandir." : oui, mais voir la lumière éblouit et masque les ombres inacceptables.
Je crois que le voyage avec cet auteur n'en est pas moins agréable.
Merci de votre remarque complétant celle de l'auteur.
SupprimerAu Qatar, pétrole et gaz... Les habitants semblent tous ne profiter, au contraire d'autres pays riches où une seule partie prend tout l'argent. C'est déjà ça. Mais il n'empêche qu'on n'approuve pas le mauvais traitement réservé aux non qataris.
Ca a l'air bien intéressant.
RépondreSupprimerOh que oui!
SupprimerEtant donné que j'attends les sorties poche, ce sera pour dans un an ou deux. Mais en général, c'est un auteur qui ne me déçoit pas.
RépondreSupprimerTu peux attendre un an ou deux. Il y aura d'ici là un grand immeuble de plus, voilà. ^_^
SupprimerTrès bonnes expériences avec l'auteur jusqu'ici donc je risque bien de m'attarder sur celui-ci. Surtout que ma belle soeur vient de déménager à dubai donc un voyage dans la région c'est probablement pour bientôt alors qu'à la base, ça ne m'attire pas du tout (déjà moi et les déserts, bof). Par contre vu la situation politique, doha ca sera pour une autre fois...
RépondreSupprimerQuelle chance de pouvoir tester ces coins là de cette façon. Et d'en revenir... Il y a du tourisme là-bas (OK, faut aimer)
SupprimerWhouah tu sais me convaincre !
RépondreSupprimerVraiment à lire!
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