Fukushima
Dans la zone interdite
William T. Vollmann
Tristram, 2012
Traduit par Jean-Paul Mourlon
Journaliste résidant à Sacramento, William Vollmann s'est rendu peu de temps après le tremblement de terre/tsunami/accident nucléaire au Japon et particulièrement dans la région de Fukushima.
Muni d'un dosimètre qui pour ce que j'en ai compris n'indiquera que les relevés cumulés (et donc pas à un instant T)(de plus je m'y suis rapidement perdue dans les millirems et millisieverts -sans parler des roentgens obsolètes), et ayant prévu de vieux vêtements destinés à finir dans une poubelle des zones contaminées, le voilà qui part, accompagné d'une traductrice, et de divers chauffeurs de taxi. Il a très officiellement le droit d'interviewer les gens, mais se contentera plutôt de conversations avec des japonais certes matériellement ruinés, mais -à part un- n'ayant pas perdu de proches.
Décrivant les paysages, les dégâts, l'oeil sur son dosimètre (fiable?), il va jusqu'à un périmètre interdit, et son voyage se termine à Hiroshima et son Musée mémorial.
L'on ressent son respect pour les Japonais soumis à la catastrophe, calmes et quasi fatalistes. Son ton est assez particulier, retenu, assez peu informatif finalement, en tout cas pas de conclusions définitives, c'est comme un cliché pris à un instant donné.
Souvent, une certaine ironie (ou autodérision) est perceptible.
"La sidérante capacité de l'officiel japonais à ne dire absolument rien n'a d'égal que l'absurde degré de confiance que le grand public place en lui; tandis que la suspicion cynique de l'électorat américain trouve son parfait complice dans la malhonnêteté complaisante et parfois même fanfaronne de nos officiels."
Les avis de charybde, (titré Une rareté : un Vollmann décevant, mais qui fait pourtant subtilement effet.)
Lu dans le cadre de Un mois, un éditeur.
Dans la zone interdite
William T. Vollmann
Tristram, 2012
Traduit par Jean-Paul Mourlon
Journaliste résidant à Sacramento, William Vollmann s'est rendu peu de temps après le tremblement de terre/tsunami/accident nucléaire au Japon et particulièrement dans la région de Fukushima.
Muni d'un dosimètre qui pour ce que j'en ai compris n'indiquera que les relevés cumulés (et donc pas à un instant T)(de plus je m'y suis rapidement perdue dans les millirems et millisieverts -sans parler des roentgens obsolètes), et ayant prévu de vieux vêtements destinés à finir dans une poubelle des zones contaminées, le voilà qui part, accompagné d'une traductrice, et de divers chauffeurs de taxi. Il a très officiellement le droit d'interviewer les gens, mais se contentera plutôt de conversations avec des japonais certes matériellement ruinés, mais -à part un- n'ayant pas perdu de proches.
Décrivant les paysages, les dégâts, l'oeil sur son dosimètre (fiable?), il va jusqu'à un périmètre interdit, et son voyage se termine à Hiroshima et son Musée mémorial.
Photo prise par l'auteur |
L'on ressent son respect pour les Japonais soumis à la catastrophe, calmes et quasi fatalistes. Son ton est assez particulier, retenu, assez peu informatif finalement, en tout cas pas de conclusions définitives, c'est comme un cliché pris à un instant donné.
Souvent, une certaine ironie (ou autodérision) est perceptible.
"La sidérante capacité de l'officiel japonais à ne dire absolument rien n'a d'égal que l'absurde degré de confiance que le grand public place en lui; tandis que la suspicion cynique de l'électorat américain trouve son parfait complice dans la malhonnêteté complaisante et parfois même fanfaronne de nos officiels."
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Photo prise par l'auteur |
Les avis de charybde, (titré Une rareté : un Vollmann décevant, mais qui fait pourtant subtilement effet.)
Lu dans le cadre de Un mois, un éditeur.
Commentaires
Oui, les Japonais ne sont pas forcément comme les occidentaux! Voir passage cité. A l'époque ils considèrent Hiroshima comme le pire du pire. Plutôt calmes dans la catastrophe, on va dire.
Bonne fin de soirée.
Je passe mon chemin et retourne dans le Sud des USA
Bon sud, alors!