Je ne suis pas une héroïne
Nicolas Fargues
P.O.L., 2018
Sans l'avis de cuné, le nom de l'éditeur et de l'auteur, je n'aurais pas pris garde à ce roman, qui pourtant ne mérite pas d'être ignoré comme cela semble.
Le problème c'est que pour préserver le plaisir de la découverte je n'ai pas envie de trop en dire; surtout que savoir que la narratrice est une trentenaire parisienne à bonnes copines, enchaînant les rencontres amoureuses et autant de déceptions (elle voudrait un Jim -le prince charmant, quoi- mais ne tombe que sur des Jimmy - alias ça va pour un temps- selon le classement en cours entre copines) ferait croire à un chick lit de plus. Que nenni! Géralde n'a pas sa langue dans sa poche et n'est pas toujours politiquement correcte dans ses pensées et ses dires.
Ce roman a été écrit dans le cadre d'une résidence en Nouvelle-Zélande et je peux vous dire que je n'ai qu'une envie, foncer là-bas! Sans que ce soit artificiel ou plaqué dans l'histoire, Géralde s'y rend ...
"Il m'avait pourtant semblé si naturel d'improviser ce voyage, aussi aisément que si j'avais décidé, mettons, de ne pas descendre à ma station de métro habituelle pour poursuivre jusqu'au bout, historie de voir à quoi cela pouvait ressembler, le terminus de ma ligne. Cela m'avait paru plein de sens, de ne pas procéder raisonnablement pour une fois, de prendre une telle décision uniquement parce que cela semblait une folle décision. Surtout, je ne me trouvais aucune bonne raison de ne pas la prendre. (...) j'avais beaucoup pensé à cette phrase de Jean Cocteau que j'avais un jour entendue citer par Christiane Taubira, sur France Inter : ' Dans la vie, on ne regrette que ce qu'on n'a pas fait.' (...) Je me disais: En partant tu n'appartiendras plus à la catégorie des gens qui disent J'aimerais bien , ou bien Je vais. Mais à celle qui fait."
Durant une bonne partie de ma lecture, je devais me forcer à me souvenir que Nicolas Fargues est un homme, tellement il s'était mis dans la tête d'une jeune femme. Qui plus d'une jeune femme dont je choisis de ne rien dire de plus, avec ses prises de position parfois détonantes. Franchement, le lecteur est passé dans une sorte d'essoreuse, remettant en cause son ignorance potentielle sur les relations entre sexes, couches sociales et origines...
Nicolas Fargues
P.O.L., 2018
Sans l'avis de cuné, le nom de l'éditeur et de l'auteur, je n'aurais pas pris garde à ce roman, qui pourtant ne mérite pas d'être ignoré comme cela semble.
Le problème c'est que pour préserver le plaisir de la découverte je n'ai pas envie de trop en dire; surtout que savoir que la narratrice est une trentenaire parisienne à bonnes copines, enchaînant les rencontres amoureuses et autant de déceptions (elle voudrait un Jim -le prince charmant, quoi- mais ne tombe que sur des Jimmy - alias ça va pour un temps- selon le classement en cours entre copines) ferait croire à un chick lit de plus. Que nenni! Géralde n'a pas sa langue dans sa poche et n'est pas toujours politiquement correcte dans ses pensées et ses dires.
Ce roman a été écrit dans le cadre d'une résidence en Nouvelle-Zélande et je peux vous dire que je n'ai qu'une envie, foncer là-bas! Sans que ce soit artificiel ou plaqué dans l'histoire, Géralde s'y rend ...
"Il m'avait pourtant semblé si naturel d'improviser ce voyage, aussi aisément que si j'avais décidé, mettons, de ne pas descendre à ma station de métro habituelle pour poursuivre jusqu'au bout, historie de voir à quoi cela pouvait ressembler, le terminus de ma ligne. Cela m'avait paru plein de sens, de ne pas procéder raisonnablement pour une fois, de prendre une telle décision uniquement parce que cela semblait une folle décision. Surtout, je ne me trouvais aucune bonne raison de ne pas la prendre. (...) j'avais beaucoup pensé à cette phrase de Jean Cocteau que j'avais un jour entendue citer par Christiane Taubira, sur France Inter : ' Dans la vie, on ne regrette que ce qu'on n'a pas fait.' (...) Je me disais: En partant tu n'appartiendras plus à la catégorie des gens qui disent J'aimerais bien , ou bien Je vais. Mais à celle qui fait."
Durant une bonne partie de ma lecture, je devais me forcer à me souvenir que Nicolas Fargues est un homme, tellement il s'était mis dans la tête d'une jeune femme. Qui plus d'une jeune femme dont je choisis de ne rien dire de plus, avec ses prises de position parfois détonantes. Franchement, le lecteur est passé dans une sorte d'essoreuse, remettant en cause son ignorance potentielle sur les relations entre sexes, couches sociales et origines...
Commentaires
Mais avec celui-ci je pense qu'il devrait faire l'unanimité pour lui (mais faut le lire)
j'ai lu de ce charmant auteur (beau gosse ;-) le livre "Tu verras "
http://imagimots.blogspot.fr/2014/07/tu-verras-de-nicolas-fargues.html
J'avais apprécié alors pourquoi pas celui-ci.
Bisous
C'est un éditeur moins connu, alors on en parle moins...dommage.
Un éditeur qui me déçoit rarement.