La seule histoire
The only story
Julian Barnes
Mercure de France, 2018
Traduit par Jean-Pierre Aoustin
"Mais n'oublie jamais, jeune master Paul : chacun a son histoire d'amour; chacun et chacune. Elle a pu être un fiasco, elle a pu tourner court, elle a même pu ne jamais commencer, elle a pu être entièrement dans la tête, ça ne la rend pas moins réelle. Parfois, ça la rend plus réelle. Parfois on voit un couple, et chacun semble assommer profondément l'autre, et on ne peut imaginer qu'ils aient quelque chose en commun, ou pourquoi ils vivent encore ensemble. Mais ce n'est pas seulement l'habitude, ou la complaisance envers soi-même, ou les conventions, no rien de tel. C'est parce qu'ils ont eu, à un moment, leur propre histoire d'amour. Comme tout un chacun. C'est la seule histoire."
Dans les années après la seconde guerre mondiale, Paul, 19 ans, rencontre au club de tennis de sa ville Susan, 48 ans, avec qui les parties en double vont continuer sur une histoire qui durera des années. Quand Susan connaîtra un grave problème, il essaiera de l'aider. En vain.
Voilà un roman que je ne qualifierais pas d'attachant par ses personnages, dont se dégage, après un démarrage plutôt drôle, beaucoup de mélancolie. On n'en sort pas avec du peps, autant le dire. Barnes est un auteur excessivement brillant, pour raconter et rendre crédible une telle histoire. Oh pas de détails graveleux, Paul est amoureux, cette passion est racontée par lui. Le mari et les filles de Susan restent à deux ou trois passages près, plutôt des ombres.
Mais l'écriture de Barnes demeure étincelante, d'une folle élégance, passant du je de Paul, au vous quand il se tient de côté, et même au il parfois. En rapport avec le bonheur ressenti? Son implication? Son désir de se protéger? Sa faiblesse?
Les avis de motspourmots, jostein, lilly,
The only story
Julian Barnes
Mercure de France, 2018
Traduit par Jean-Pierre Aoustin
"Mais n'oublie jamais, jeune master Paul : chacun a son histoire d'amour; chacun et chacune. Elle a pu être un fiasco, elle a pu tourner court, elle a même pu ne jamais commencer, elle a pu être entièrement dans la tête, ça ne la rend pas moins réelle. Parfois, ça la rend plus réelle. Parfois on voit un couple, et chacun semble assommer profondément l'autre, et on ne peut imaginer qu'ils aient quelque chose en commun, ou pourquoi ils vivent encore ensemble. Mais ce n'est pas seulement l'habitude, ou la complaisance envers soi-même, ou les conventions, no rien de tel. C'est parce qu'ils ont eu, à un moment, leur propre histoire d'amour. Comme tout un chacun. C'est la seule histoire."
Dans les années après la seconde guerre mondiale, Paul, 19 ans, rencontre au club de tennis de sa ville Susan, 48 ans, avec qui les parties en double vont continuer sur une histoire qui durera des années. Quand Susan connaîtra un grave problème, il essaiera de l'aider. En vain.
Voilà un roman que je ne qualifierais pas d'attachant par ses personnages, dont se dégage, après un démarrage plutôt drôle, beaucoup de mélancolie. On n'en sort pas avec du peps, autant le dire. Barnes est un auteur excessivement brillant, pour raconter et rendre crédible une telle histoire. Oh pas de détails graveleux, Paul est amoureux, cette passion est racontée par lui. Le mari et les filles de Susan restent à deux ou trois passages près, plutôt des ombres.
Mais l'écriture de Barnes demeure étincelante, d'une folle élégance, passant du je de Paul, au vous quand il se tient de côté, et même au il parfois. En rapport avec le bonheur ressenti? Son implication? Son désir de se protéger? Sa faiblesse?
Les avis de motspourmots, jostein, lilly,
J'en ai un autre de Barnes dans ma PAL, donc pas question d'en ajouter un pour le moment.
RépondreSupprimerBien sûr. J'ai d'ailleurs découvert qu'il en a écrit plein que je n'ai pas lus.
SupprimerIl sera l'une de mes prochaines lectures et j'ai hâte car c'est vraiment un auteur de qualité et le sujet paraît sensible et sûrement très intelligemment écrit;
RépondreSupprimerAvec Barnes, on sait que ce sera de la qualité.
SupprimerJ'aime beaucoup son écriture, j'ai été emballée par les derniers lus (Le fracas du temps et Une fille qui danse) aussi lirai-je sûrement celui-là.
RépondreSupprimerLe fracas du temps? Ha bon, c'est à la bibli, y penser...
SupprimerDepuis je n'écoute plus Chostakovich de la même façon... ;-)
SupprimerAllons bon, voilà un argument.
SupprimerJ Barnes c'est une valeur sûre
RépondreSupprimerComplètement. Il réussit à aborder des thèmes franchement pas gagnés d'avance.
SupprimerJe n'ai jamais lu Barnes, tu aurais un titre à conseiller pour le découvrir ?
RépondreSupprimerOups là... Il y a un bout de temps que je le lis. Disons : Une fille, qui danse. Je pense très facile à trouver en bibliothèque.
SupprimerEt encore un que je note ! merci pour la découverte :)
RépondreSupprimerBonne journée
Un auteur solide, sur la durée.
SupprimerJe trouve que l'extrait oublie le mot tendresse. Mais Barnes m'intéresse sur ce thème, et vos mots sur l'écriture, noté.
RépondreSupprimerEt pourtant cette histoire n'en manque pas du tout, de tendresse. ^_^ Barnes est toujours intéressant.
Supprimerah mais il est court ton billet :-( j'ai très envie de le lire ce Barnes-là, que je n'ai pas beaucoup croisé sur les blogs, il me semble...
RépondreSupprimerOui, pas trop vu, dommage. La RL a dû balayer cela, le thème (ou son traitement) paraissant peu attractif. Il faut aimer la mélancolie et les nuances...
SupprimerC'est mon coup de coeur absolu cette année ! Parce que Barnes (une histoire de 30 ans) et parce que un écho très personnel pour moi. Mais il est hors catégorie je crois :-)
RépondreSupprimerPareil, il y a bien 30 ans... Je suis contente qu'il te soit un coup de coeur spécial. ^_^
SupprimerDe cet auteur, je n'ai lu qu'Une fille qui danse dont je n'ai gardé quasiment aucun souvenir, si ce n'est que c'était une lecture surprenante.
RépondreSupprimerJ'en ai plus de souvenirs, mais je pourrais le relire avec plaisir...
Supprimeril est dans ma PAL aussi, j'aime beaucoup son écriture, j'ai aimé "Une fille qui danse" et "Le fracas du temps" donc celui-ci me plaira sûrement...
RépondreSupprimerIl va falloir que ce lise ce Fracas du temps...
SupprimerJe suis comme toi, quand je sors d'un roman de cet auteur, j'ai plein d'interrogations.
RépondreSupprimerY compris le plaisir durant toute la lecture?
SupprimerBarnes n'est pas de ces écrivains qui réécrivent le même livre comme certains. A lire ton billet, j'imagine une intrigue très différente de titres plus anciens de Barnes ("Le perroquet de Flaubert", "Arthur et George").
RépondreSupprimerAh ce Perroquet de Flaubert, perché depuis longtemps sur mes étagères. Très francophile, ce Barnes.
SupprimerBon, voilà encore un auteur que je devrais découvrir...
RépondreSupprimerBonne fin de semaine.
Essaie Une fille qui danse...
SupprimerJ'ai très très envie de le lire celui-ci.
RépondreSupprimerIl t'attend peut-être à la bibli?
SupprimerC'est le premier roman de Barnes que j'ai aimé - sans pour autant tomber à la renverse.
RépondreSupprimerBarnes ne fait pas dans le sensationnel, c'est sûr. Je crois avoir préféré Une fille qui danse.
SupprimerAh encore un auteur que je dois lire depuis belle lurette. J'avais prévu La fille qui danse, on va faire les choses dans l'ordre.^^
RépondreSupprimerTout à fait, dans l'ordre. ^_^
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