L'été des quatre rois
Camille Pascal
Plon, 2018
Allez, j'avoue parce que c'est rare, j'ai lu ce 'roman' sur la foi du prix. Mérité, disons-le d'emblée. Fichtre! j'en fais carrément un coup de coeur!
Pourtant, détailler sur plus de 600 pages les événements du 25 juillet au 16 août 1830, qui ont vu se succéder quatre rois en France, c'était a priori casse-cou. Pour le lecteur lambda, pas besoin de trop en connaître, juste se souvenir un poil de la Révolution Française, Louis XVI, Marie Antoinette, leur fille, puis de la succession, Napoléon, Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe, ce dernier succédant justement au précédent en 1830. Mais alors, qui sont ces deux autres rois? Deux, ce n'est pas quatre!
Finalement, par chance je n'en connaissais guère plus, et c'était absolument palpitant de découvrir quasiment minute après minute comment s'est déroulée la 'révolution' de 1830, avec les revirements, les rencontres ratées, les positions impossibles à quitter pour les plus obtus. Bref, les personnages sont bien campés, les dialogues vifs et le style, mais quel bonheur, je me suis régalée. Quelques moments émouvants, d'autres haletants, mais souvent fort drôlement racontés (belle ironie).
En dépit d'un ou deux coups de mou pour suivre ces titres de noblesse et ces grades de l'armée, je ne me suis jamais perdue. L'impression de coller aux basques des personnages les rend vivants, par exemple la fille de Louis XVI, épouse du fils de Charles X (son cousin, oui, faut suivre), traumatisée par les anciens événements de la Révolution de 1798 et suivantes, et on la comprend, et la duchesse de Berry, mère du petit fils de Charles X, dotée semble-t-il d'un bel appétit pour la gent masculine.
La Cour du roi, avec son étiquette rigide, mais on y est. Les émeutiers à Notre-Dame, aussi (comme Victor Hugo en spectateur!). On croise Stendhal, Balzac, Vigny, surtout Chateaubriand, pas flatté le pauvre, quant à Talleyrand, rien à redire, on connaît la souplesse de ses revirements.
L'auteur signale qu'il 'ne s'est interdit aucun des artifices de la littérature pour écrire de l'histoire, les faits rapportés dans ce récit sont rigoureusement exacts , et l'intégralité des dialogues est tirée des mémoires ou des témoignages du temps.'
Mémoires ou témoignages anonymes, ou bien des auteurs cités plus haut, auxquels j'ajouterai la comtesse de Boigne, vraiment aux premières loges, et dont les Mémoires figurent dans ma bibli, affaire à suivre? Où l'on apprend que l'ambassadeur de Russie se nommait Pozzo di Borgo, avec une vieille vendetta qui le fera refuser la nomination d'un ministre...
Et quel final! Je n'en dirai pas trop, mais le parallélisme est formidable.
Des avis chez Babelio, et eimelle (oups je l'ai retrouvé!, ève récemment, et aussi enthousiaste!;
Lire sous la contrainte,chez Philippe, avec le mot 'été'
Camille Pascal
Plon, 2018
Allez, j'avoue parce que c'est rare, j'ai lu ce 'roman' sur la foi du prix. Mérité, disons-le d'emblée. Fichtre! j'en fais carrément un coup de coeur!
Pourtant, détailler sur plus de 600 pages les événements du 25 juillet au 16 août 1830, qui ont vu se succéder quatre rois en France, c'était a priori casse-cou. Pour le lecteur lambda, pas besoin de trop en connaître, juste se souvenir un poil de la Révolution Française, Louis XVI, Marie Antoinette, leur fille, puis de la succession, Napoléon, Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe, ce dernier succédant justement au précédent en 1830. Mais alors, qui sont ces deux autres rois? Deux, ce n'est pas quatre!
Finalement, par chance je n'en connaissais guère plus, et c'était absolument palpitant de découvrir quasiment minute après minute comment s'est déroulée la 'révolution' de 1830, avec les revirements, les rencontres ratées, les positions impossibles à quitter pour les plus obtus. Bref, les personnages sont bien campés, les dialogues vifs et le style, mais quel bonheur, je me suis régalée. Quelques moments émouvants, d'autres haletants, mais souvent fort drôlement racontés (belle ironie).
En dépit d'un ou deux coups de mou pour suivre ces titres de noblesse et ces grades de l'armée, je ne me suis jamais perdue. L'impression de coller aux basques des personnages les rend vivants, par exemple la fille de Louis XVI, épouse du fils de Charles X (son cousin, oui, faut suivre), traumatisée par les anciens événements de la Révolution de 1798 et suivantes, et on la comprend, et la duchesse de Berry, mère du petit fils de Charles X, dotée semble-t-il d'un bel appétit pour la gent masculine.
L'auteur signale qu'il 'ne s'est interdit aucun des artifices de la littérature pour écrire de l'histoire, les faits rapportés dans ce récit sont rigoureusement exacts , et l'intégralité des dialogues est tirée des mémoires ou des témoignages du temps.'
Mémoires ou témoignages anonymes, ou bien des auteurs cités plus haut, auxquels j'ajouterai la comtesse de Boigne, vraiment aux premières loges, et dont les Mémoires figurent dans ma bibli, affaire à suivre? Où l'on apprend que l'ambassadeur de Russie se nommait Pozzo di Borgo, avec une vieille vendetta qui le fera refuser la nomination d'un ministre...
Et quel final! Je n'en dirai pas trop, mais le parallélisme est formidable.
Des avis chez Babelio, et eimelle (oups je l'ai retrouvé!, ève récemment, et aussi enthousiaste!;
Lire sous la contrainte,chez Philippe, avec le mot 'été'
Je crois que c'est la période de l'histoire de France que je connais le moins bien. A l'école, on passait rapidement dessus et après je ne m'y suis guère intéressée.
RépondreSupprimerMais si, le tableau de Delacroix, avec le drapeau, etc... Mais on n'en connait guère plus. Et pour lire ce livre (qui donnerait un feuilleton télé fabuleux, tiens) c'est aussi bien de ne pas trop connaître avant.
Supprimercoup de coeur partagé! Passionannt!
RépondreSupprimerMerci, j'avais oublié ton billet! Ajouté bien sûr, et c'est drôle de voir qu'on a choisi deux passages semblables qui nous ont frappées.
SupprimerEn résumé : à lire absolument!
Quel billet ! Je le rajoute à ma LAL.
RépondreSupprimerTu ne le regretteras pas.
Supprimeril est dans ma liste mais en ce moment je passe peu de temps à lire alors la pile s'accumule
RépondreSupprimerNe l'oublie pas, ce livre a absolument tout pour te plaire (à force je te connais)
SupprimerJe l'ai vu passer, ton billet me convainc littéralement !
RépondreSupprimerEimelle est exactement du mêem avis!
SupprimerCela me parle. J'aime bien les romans historiques s'ils sont bons.
RépondreSupprimerLe pire ou le mieux, c'est que ce n'est pas un roman. mais c'est tellement bien raconté qu'on s'y croit...
SupprimerGros gros ennui pour moi (alors que je suis plutôt cliente des romans historiques de qualité)... j'ai jeté l'éponge au bout de 200 pages et encore je me suis forcée parce que je le lisais dans le cadre de la sélection pour les 68 premières fois...
RépondreSupprimerJ'ai mis près d'une semaine , ce n'est pas vraiment un roman, mais je me suis plutôt amusée. En dépit de coups de mou dont je parle dans le billet.
SupprimerBon, en tout cas, tu peux vérifier la suite facilement, c'est de l'Histoire.^_^
Un coup de coeur et un prix mérités on dirait. Dommage que ce ne soit pas du tout mon genre...
RépondreSupprimerHé oui, sur ce coup je ne peux te forcer...
SupprimerD'accord mais pas pour tout de suite.
RépondreSupprimerLa bête est lourde... plus de 600 pages.
SupprimerIl me tenterait bien, ce roman, surtout si tu en fais un coup de coeur, mais 600 pages sur le sujet, j'ai peur de pédaler dans la semoule.
RépondreSupprimerJ'accepte ton titre pour mon challenge, bien que je ne pensais pas du tout aux saisons... On peut dire que l'été, c'est du passé...ou du futur...
Bon weekend.
Merci d'être arrangeant pour ton challenge! ^_^
SupprimerOui, 600 pages, et de l'Histoire de France en plus, ça peut ne pas trop t'attirer a priori.
Bonjour Geisha, je me doutais que ça serait bien. Tu le confirmes. Je l'ai mis dans ma Pal moi qui suis une passionnée de l'histoire de France. Et comme Aifelle, je ne connais pas trop cette période que l'on étudie peu en classe. Bonne journée.
RépondreSupprimerOh si tu es passionnée d'histoire tu vas te régaler! De plus l'on parcourt Paris et l'ouest de Paris!
SupprimerTiens tiens Dasola te nomme Geisha désormais :O)
SupprimerJ'ai remarqué ! ^_^
SupprimerTiens, justement je commençais à faire ma liste pour le père Noël !
RépondreSupprimerSa hotte peut le contenir!
SupprimerNon mais ça doit être trop bien ! (j'ai quelquefois l'impression de faire partie d'une secte étrange mais yolo hein). Je note, je ne connaissais pas du tout.
RépondreSupprimerj'ai parfois la mêem impression, à me passionner pour des sujets complètement à côté (actuellement, les microbes...)
SupprimerAprès ton article, comment résister ?
RépondreSupprimerC'est un peu fait pour. ^_^
SupprimerJ'ai pour habitude de fuir les romans historiques, surtout sur cette période, je ne sais pas pourquoi... Faudra voir...
RépondreSupprimerComme je n'y connaissais pas grand chose, tant mieux, je me suis régalée.
SupprimerLe mot été en plein automne :O)
RépondreSupprimerJ'aime les romans historiques et celui-ci t'a beaucoup plu alors ... Noté
Bon dimanche, bisous
J'espère que ta bibli l'aura, tente le coup, même cet hiver. ^_^
SupprimerBisous aussi!
oh, je sais ce que je vais offrir à Noël moi ...
RépondreSupprimerC'est vrai que ça peut donner des idées cadeau...
SupprimerJe le note. Mais comment faites-vous pour lire autant ? Je trouve ça merveilleux, je passe ici comme dans des rayons d'une librairie.
RépondreSupprimerBonne journée.
Et de plus je ne parle pas de tout...
SupprimerJ'ai déjà donné quelques secrets, pas forcément faciles pour tous : pas de gamins, je lis vite, et surtout : pas de télé .
j'ai eu aussi un coup de coeur pour ce livre! du grand art!!!
RépondreSupprimerj'ai attendu pour lire ta critique,je voulais finir de rédiger la mienne...c'est drôle, elles se complètent, tu as plus insister sur les femmes et moi plutôt sur les hommes :-)
tout m'a plu je n'ai pas vu passer le temps
c'est une période que je connaissais mal moi aussi je vais réparer tout ça :-)
Ce livre est tellement riche qu'on retient un détail plus qu'un autre. Mais bon, je n'ai pas tout dit non plus de ce qui m'a plu! ^_^
SupprimerEn tout cas, retenons qu'il faut lire ce livre, sans s'affoler de l'épaisseur, tellement c'est vivant.
J'aime beaucoup cette période ! Je lirai volontiers ce roman :-). Là, je vais bientôt relire pour la troisième fois l'éducation sentimentale ( plus tard : révolution de 1848)
RépondreSupprimerOh mais oui, je me souviens, dans L’éducation sentimentale...
Supprimerj'aime beaucoup l(histoire en général je préfère les essais aux romans mais il faut voir, comme tout le monde ce n'est pas l'époque que je connais le mieux.
RépondreSupprimerMais ce n'est pas un roman, c'est basé sur des documents, et après l'auteur a une écriture qui fait bien passer le tout.
SupprimerPfiou ! Bel enthousiasme entraînant. Moi j'aime assez les romans historiques, ça me fascine assez ces histoires de rois et compagnie, alors si c'est du grand cru, je vais y regarder de plus près.
RépondreSupprimerSurtout que là on y est vraiment , instant après instant (et ce n'est pas un roman)
SupprimerTu dis que c'est un coup de cœur ?! d'accord... je vais voir. Il pourrait plaire pour Noël.
RépondreSupprimerSyl.
Aaaah c'est bien possible... ^_^
SupprimerUn prix mérité donc. Et quatre rois !
RépondreSupprimer1830 c'est aussi l'indépendance de la Belgique, sa création (un seul roi). Faudrait que je revoie tout cela, mon histoire est si lacunaire.
L'année où Joel Dicker a remporté ce prix, il y avait eu des critiques, mais là, pas de souci, le livre le mérite.
SupprimerSur l'histoire de la Belgique, j'avoue mon ignorance totale, sauf pour La muette de Portici...
Wahou ! Clairement, le sujet ne vend pas forcément du rêve, comme ça de but en blanc (et pourtant, j'aime l'histoire !) mais tel que tu le racontes, ça donne envie instantanément !
RépondreSupprimerC'est l'auteur qui sait rendre l'histoire aussi palpitante qu'un bon feuilleton.
SupprimerVoilà là un livre qui pourrait vraiment me plaire, je me le note de suite.
RépondreSupprimerBonne journée !
Fouine à ta bibli d'abord, et bonne lecture!
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