Dérangé que je suis
Ali Zamir
Le tripode, 2019
J'avoue que les deux précédents romans de l'auteur, Anguille sous roche et Étincelle, n'ont pas impressionné la cellule de mon radar (si j'ose dire), mais là, une arrivée sans crier gare dans ma boîte aux lettres m'a convaincue de tester les écrits de ce jeune auteur comorien.
Tout commence mal pour Dérangé, docker sur au port de Mutsamudu, que le lecteur découvre blessé et lié; on découvrira où et pourquoi. Dérangé est considéré comme dérangé car il porte chaque jour une chemise avec écrit dessus le jour de la semaine. Les gens se moquent de lui, il n'en a cure, il est pauvre, laborieux et poursuit chaque jour son bonhomme de chemin, trimant pour gagner son riz.
La concurrence est rude avec les autres dockers, surtout le trio des Pipipi, Pirate, Pistolet et Pitié. Un défi va les opposer, à cause de l'intervention d'une femme qui aimerait beaucoup inscrire le pauvre Dérangé sur son menu. La catastrophe surviendra. Pauvre dérangé!
Tragi-comique, dixit la quatrième de couverture; en effet. La boucle sera bouclée. Mais ce qui frappe c'est la langue utilisée, à la fois familière et inusitée, voire inventée (mais toujours compréhensible ou devinable)
"Le meilleur des hommes, c'est celui qui cherche non seulement à étreindre un rayon de soleil, après avoir percé les voiles, mais surtout à le partager. Sans arrière-pensée. En inondant de lumière la nuit des autres."
"Pirate s'était senti obligé de les accoiser tous les deux "
"L'astre de la nuit brillait à ravir sur nos têtes illuminées et le ciel était majestueusement diamanté jusqu'aux entrailles."
"Dans ma chienne de vie, je n'étais pas du genre à mettre ma main ou mon insolent doigt sur un plat cuisiné pour un autre."
Ali Zamir
Le tripode, 2019
J'avoue que les deux précédents romans de l'auteur, Anguille sous roche et Étincelle, n'ont pas impressionné la cellule de mon radar (si j'ose dire), mais là, une arrivée sans crier gare dans ma boîte aux lettres m'a convaincue de tester les écrits de ce jeune auteur comorien.
Tout commence mal pour Dérangé, docker sur au port de Mutsamudu, que le lecteur découvre blessé et lié; on découvrira où et pourquoi. Dérangé est considéré comme dérangé car il porte chaque jour une chemise avec écrit dessus le jour de la semaine. Les gens se moquent de lui, il n'en a cure, il est pauvre, laborieux et poursuit chaque jour son bonhomme de chemin, trimant pour gagner son riz.
La concurrence est rude avec les autres dockers, surtout le trio des Pipipi, Pirate, Pistolet et Pitié. Un défi va les opposer, à cause de l'intervention d'une femme qui aimerait beaucoup inscrire le pauvre Dérangé sur son menu. La catastrophe surviendra. Pauvre dérangé!
Tragi-comique, dixit la quatrième de couverture; en effet. La boucle sera bouclée. Mais ce qui frappe c'est la langue utilisée, à la fois familière et inusitée, voire inventée (mais toujours compréhensible ou devinable)
"Le meilleur des hommes, c'est celui qui cherche non seulement à étreindre un rayon de soleil, après avoir percé les voiles, mais surtout à le partager. Sans arrière-pensée. En inondant de lumière la nuit des autres."
"Pirate s'était senti obligé de les accoiser tous les deux "
"L'astre de la nuit brillait à ravir sur nos têtes illuminées et le ciel était majestueusement diamanté jusqu'aux entrailles."
"Dans ma chienne de vie, je n'étais pas du genre à mettre ma main ou mon insolent doigt sur un plat cuisiné pour un autre."
Hmmm... je ne sais pas si je suis convaincue. Ce n'est pas le thème qui m'attire le plus à prime abord.
RépondreSupprimerC'est très resserré comme histoire, dans le temps et l'espace, à toi de voir ce que l'auteur fait d'un thème qui ne t'attire pas.
SupprimerC'est très imagé comme écriture ! et tentant ..
RépondreSupprimerAh oui il y a quelque chose (et le roman est court)
SupprimerJe ne connais pas cet auteur non plus... Bon... Tant pis.
RépondreSupprimerMerci pour vos voeux. Tous les miens en retour !
On ne peut tout connaître! (il vient des Comores)
SupprimerJ'aime bien partir ainsi en voyage !
RépondreSupprimerLes Comores, ça ne donne pas trop trop envie;..
Supprimerje me suis occupée de prisonniers d'origine comorienne, idem, pas envie d'y aller ;)
SupprimerCela peut se lire pour l'écriture...
SupprimerJ’avais aimé son premier livre et un peu moins son second, je vais bientôt lire celle-là (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerAh tu connais déjà plus que moi! (le très gros ne m'avait pas attirée ^_^)
SupprimerUn travail sur la langue dont les citations donnent un aperçu très tentant !
RépondreSupprimerIl fallait forcément des citations.
SupprimerJ'avais noté le premier mais jamais lu... il faut dire que les bibliothèques ne se sont pas précipité dessus. Mais pourquoi pas ?
RépondreSupprimerOh on a pas mal parlé du premier.
SupprimerMotivant, Anguille sous roche m'attend :)
RépondreSupprimerDonc bonne lecture, déjà commencer par là.
SupprimerLe travail sur la langue pourrait m'intéresser...
RépondreSupprimerEn plus c'est court, cela permet de voir.
SupprimerLe fait que la langue est parfois "inventée" pourrait bien me plaire. En tout cas, tu me donne envie de découvrir ce titre !
RépondreSupprimerJ'en profite pour te souhaiter une très bonne année 2019 !
Parfois les mots existent vraiment, mais très très rarement utilisés.
SupprimerBonne année à toi aussi.
Du bizarre quoi !
RépondreSupprimerUne année non dérangeante pour toi je te souhaite ="."=
Bisous
Oh un poil dérangeante ne me gêne pas... ^_^
Supprimerje me suis d'abord dit "oh dérangée ...elle..." et puis j'ai vu que le titre est aussi masculin donc tu vas bien :-)
RépondreSupprimerJe vais bien, mais sortir du quotidien c'est bien aussi.
SupprimerAh mince, micro-coupure du coup je ne sais pas si mon message est passé. En gros je disais que je ne sentais pas la cellule de mon radar s'affoler non plus pour ce titre, et c'était le cas déjà pour les précédents. Tant mieux car il me faut être sage cette année, surtout en début d'année sinon c'est foutu pour ma PAL.
RépondreSupprimerM'en parle pas... Tiens je viens d'emprunter le tome 1 du SF chinois (la faute à qui?)
SupprimerYouhou !!!! J'espère vraiment que tu vas aimer l'imagination de cet auteur !
SupprimerGros risque si j'aime car les 2 et 3 ne sont pas là.
SupprimerSubversion de la langue française, mots rares, phrase de 300 pages (!) c'est un livre qui m'intéresse. Le titre et la couverture sont excellents.
RépondreSupprimerCouverture pétante à la Zulma.
SupprimerNon, non, ici il y a beaucoup de phrases. C'est Anguille sous roche qui consiste en une seule phrase.
C'est beau, un ciel "diamanté" !
RépondreSupprimerIl y a plein de jolies tournures!
SupprimerComme toi, ses deux premiers romans ne m'avaient pas tenté mais celui-ci pourrait mieux me convenir.
RépondreSupprimerLà au moins c'est court. ^_^
SupprimerMais je ne veux pas lire la tragique destinée de ce malheureux Dérangé à qui je souhaite malgré tout une fin heureuse !
RépondreSupprimerBonne année, Keisha...
Syl.
On a tous un petit coeur sensible! ^_^
SupprimerBonne année à toi aussi.
Bon, ben, on continue en 2019 comme en 2018 : je ne connais ni l'auteur ni le roman !
RépondreSupprimerBonne semaine.
(sourire du matin). Pas grave, avec tout ce que je lis, c'est normal.
SupprimerJe n'ai jamais rien lu de cet auteur et tes extraits me touchent beaucoup. Encore un à découvrir, ma liste s'allonge démesurément mais je le note
RépondreSupprimerSon premier est épais, celui-ci plus mince, à toi de voir.
SupprimerMoi aussi, je suis pas mal dérangée, parfois ;-) Et je note pour l'utilisation de la langue qui devrait me plaire !
RépondreSupprimerCe n'est pas grave si les autres pensent qu'on a un truc bizarre...
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