Dans la toile du temps
Children of time
Adrian Tchaikovsky
Denoël, 2018
Traduit par Henry-Luc Planchat
Je sens que ce roman va soulever quelques problèmes. D'abord, c'est de la SF (genre space opera je crois), il compte près de 600 pages (ok il n'est pas le seul) et surtout surtout, il fait la part belle à des bestioles considérées (à tort) comme pas sympathiques voire effrayantes (donc pas de mignons chatons).
Mais je confirme que tout peut très bien se passer, la preuve, A girl (son billet) m'a entraînée dans l'aventure, et ces bestioles là, elle n'aime pas.
Donc, dans un futur lointain, dans un espace lointain, quand les hommes ont bien fichu en l'air la planète Terre, se sont bien disputés et entretués, reste en orbite autour du monde de Kern un module abritant la docteure Kern et une intelligence artificielle, Eliza; l'idée de départ étant de terraformer une planète (c'est réussi, elle est verte, boisée, adaptée aux humains) et d'y envoyer des singes qui petit à petit, grâce à un virus, s'élèveraient vers plus d'humanité (mais pas trop quand même).
Bien évidemment il y a eu du raté, les singes sont morts avant, et c'est une autre espèce qui va bénéficier d'une jolie évolution physique, scientifique et sociale. Jusqu'à étendre sa domination sur toute la planète.
Tout cela se déroule sur des décennies voire des siècles (ça reste flou), et pendant ce temps le Gilgamesh, gros vaisseau transportant des humains dont la plupart en hibernation, s'intéresse à la jolie planète accueillante (croient-ils), mais la docteure Kern dit niet pas question d'intervenir dans MON expérience sur MA planète, et filez plus loin. Hélas, rien ne se présente, et le Gilgamesh revient, en piteux état, n'ayant plus le choix : il lui faut cette planète sinon, fini les humains.
On s'attend donc à une confrontation entre eux et la fameuse espèce sur la planète. Tadam!
Mon avis : Il faut vraiment arriver loin dans le roman pour que ça castagne, mais ce n'est pas grave du tout. Les chapitres alternent entre Gilgamesh et monde de Kern, j'avoue que côté Gilgamesh c'est assez répétitif, des problèmes à résoudre, avec deux personnages qui ressortent du lot, un linguiste et une scientifique, mais pfff ces humains ne sont pas aussi sympathiques que l'espèce sur la planète, qui, elle, résout aussi des problèmes. On s'attache à Porta, Bianca et Fabian (des noms génériques puisque pas d'hibernation). Ces bestioles (assez grosses au fil de l'évolution du roman) sont fort attachantes (dixit a girl)(et ce n'est pas qu'un jeu de mots). On se surprend à bien les aimer. De plus, l'auteur a vraiment inventé une façon crédible de considérer leurs avancées scientifiques et même des croyances religieuses. C'est à mon goût le plus intéressant du roman. J'ai aussi apprécié cette société où les femelles dirigent tout (les mâles n'ont qu'à bien se tenir ; mais justement ça change, aussi), et c'est intéressant de réaliser l'inversion de nos habitudes (passées, si?)
Quant à la fin, elle est chouette.
Avis babelio ,
Je ne pense pas qu'il soit pour moi, je n'aime pas beaucoup la SF, sauf au cinéma et encore ..
RépondreSupprimerJe n'insiste donc pas. ^_^
SupprimerTon avis me laisse dubitative... En revanche ça me rappelle que j'ai moi aussi un énorme machin de SF sur mes étagères et que ça serait bien que je le lise.
RépondreSupprimerBon lundi, avec ou sans bestiole !
En SF, on a souvent d’énormes machins ou alors des séries quasi sans fin. Ici je pense qu'un deuxième volume devrait arriver, même si ça se lit en un seul, c'est complet.
Supprimerça a un petit parfum de déjà lu mais tu en parles très bien alors pourquoi ne pas se laisser convaincre ?
RépondreSupprimerPour la détente, et puis le point de départ avec ces habitants de la planète est bien traité jusqu'au bout.
SupprimerMoi j’aime bien la SF de temps en temps... (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)
RépondreSupprimerTu peux y aller, ça te plaira!
Supprimer600 pages ! bon j'avoue que j'aime bien le côté les femmes d'abord, ça fait du bien et de ne pas être hyper manichéen (grosses bestioles donc ennemies jurées) le fait que tu t'y attaches c'est bien ça remet en cause notre sempiternelle supériorité humaine après ben moi un film m'irait mieux qu'un livre !
RépondreSupprimerLes humains là dedans n'ont rien d'emballant! Et heu, pas sûr qu'en film ça m'irait (petite nature)
SupprimerTu confirmes donc...
RépondreSupprimerL'avis de A girl? Elle semble plus enthousiaste que moi, mais on demeure d'accord, en gros.
SupprimerLe genre de SF que je cherche à découvrir du coup, je prends note de ce livre et te remercie pour la découverte... ta chronique donne envie et m'intrigue du coup :)
RépondreSupprimerBonne fin de journée !
De la bonne SF à la fois classique et originale.
SupprimerBonne fin de journée à toi aussi!
Celui-là, je te le laisse :-)
RépondreSupprimerPas grave, il nous faut bien un mini pourcentage de différences dans nos goûts littéraires.
SupprimerJE note toujours tes conseils SF :-) Je vais aussi aller lire le billet de A girl...
RépondreSupprimerC'est elle qui m'a embarquée là-dedans!
SupprimerCelui-là, je le laisse directement, il n'est pas fait pour moi !
RépondreSupprimerNe pas se forcer, il y a tant à lire.
SupprimerJ'adore ton résumé et je te rejoins à 100% sur ton avis. Les bestioles (je respecte ton choix de ne pas révéler qui elles sont^^) étaient clairement la partie la plus intéressante de l'intrigue même si le reste était nécessaire disons, et c'est vrai que je suis franchement plus enthousiaste que toi mais réussir à me rendre ces bêbêtes sympathiques (bon il faut dire que les appeler Portia, Bianca et Fabien ça aide^^) et fascinantes, il fallait le faire ! Je suis même partante pour les retrouver au tome 2.^^
RépondreSupprimerLa quatrième n'en disait rien, mais on les rencontre vite. En lecture, on visualise mais pas trop de descriptions et ça va. En film? J'en doute!
SupprimerOui, on sent le tome 2, tous dans l'espace à la recherche de ...
Comme Electra, un film m'irait mieux... :-)
RépondreSupprimerHum, sais-tu de quelles bestioles je parle? Et bien grosses, en plus. Alors, sur écran... ^_^
SupprimerTu as raison... Ton premier paragraphe me pose trop de problèmes ! Je passe !
RépondreSupprimerTrop gros, je sais, mais pas grave, tu as d'autres (bonnes) lectures.
Supprimerje vais passer mon tour, j'ai trop de livres en attente et la SF n'est pas prioritaire pour le moment :-)
RépondreSupprimerPas de souci, je m'en doute!
Supprimermalgré ton insistance, nan :) "Space opera" c'est joli mais ça ne m'inspire pas confiance pour autant :)
RépondreSupprimerOui, loin de nos préoccupations. Mais ça fait le job pour bien voyager.
Supprimerpire que la science fiction? sais tu ce qui m'énerve le plus ? Réponse :
RépondreSupprimerquand je m'éloigne de mon ordi 2 ou 3 jours je retrouve chez to, au ùoins 3 livres que j'ai envie de commenter : damned!
Tu sais, je me contente de deux billets par semaine, quitte à charger un billet avec plusieurs titres... Je fais des efforts. ^_^
SupprimerBonjour Keisha, tu es très forte car tu réussis à ne pas écrire le nom de la bestiole devenue plus intelligente que l'humain. Mais fil et toile sont des bons indices... J'ai lu que ce roman avait reçu un prix Arthur C. Clarke en 2016. Un gage de qualité. Merci du conseil.
RépondreSupprimerPlus sage dans son comportement, c'est sûr. Oui, je me suis amusée à ne pas la nommer, mais à laisser des indices. On peut voir aussi le billet de A Girl. ^_^
SupprimerBonjour Keisha, et bonne année 2021
RépondreSupprimerVous avez su me donner envie de découvrir, et ce titre, et cet auteur de SF (il a très peu de titres traduits en français, si j'ai bien vu?)!
Je pense que la suite existe, est-elle traduite? Sortie en VO en 2019.
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