En descendant la rivière
Récits
Down the river
Edward Abbey
Gallmeister, 2020
Traduit par Jacques Mailhos
Il n'est évidemment pas question que je laisse passer des écrits d'Edward Abbey. Collection Americana, alors qu'on a plus de bon vieux nature writing dedans que dans les dernières parutions plus noires de l'éditeur. Bref.
Abbey descend diverses rivières, pas de tromperie sur la marchandise, avec différents amis ou guides : la Green River, Utah, un texte assez long dédié à des réflexions sur Thoreau (qu'il admire avec lucidité tout de même), la Tatshenshini, Yukon canadien, la San Juan, Utah toujours, le grand canyon (le seul, pour lui), etc. Bonne ambiance, camping, paysages grandioses, faune et flore bien observés.
Certains textes de ce recueil traitent de sujets déplaisants et ingrats- la damnation d'un nouveau cours d'eau, la militarisation des zones de pâturage, la fabrication d'armes nucléaires, l'industrialisation de l'agriculture. "Je les ai écrits par sens du devoir, et aussi pour me faire un peu d'argent facile. Je préfère de loin traiter de thèmes plus doux, plus drôles, plus heureux."
(note : dam = barrage en anglais. L'ironie de l'auteur est parfaitement visible dans cet extrait du préambule. Pour en savoir plus sur la destruction d'un barrage, lire Le gang de la clé à molette!)(un roman)
"Essayez un peu d'imaginer des bébés vautours." (oups oui, les vautours démarrent bébés)
Avis babelio, Le bouquineur (merci!)
Je crois que je l’avais repéré parmi la liste des parutions, mais je me suis arrêtée là. Faut que j’essaie de mettre la main dessus.
RépondreSupprimerPour moi, faut lire Abbey, point barre. ^_^ Sans le chercher, il était sous mes yeux, chic.
SupprimerEvidemment tu ne pouvais qu'aimer ! Je note pour la bibli.
RépondreSupprimerLà tu vois, Gallmeister est fidèle au poste.
Supprimerme voilà avec l'image d'une nichée de vautours en tête!
RépondreSupprimerBonne journée!
Le ton d'Abbey est parfois ainsi, ça se lit bien.
Supprimerqui se ressemble .....j'ai évidement mis ce livre sur ma liste illico presto en espérant que ce ne soit pas redondant avec d'autres essais
RépondreSupprimerPour avoir quand même lu plein de ses écrits, je n'ai pas trouvé de redondance; ou alors j'ai oublié, car mes lectures ne sont pas trop récentes. Beaucoup de plaisir!
SupprimerDes récits intéressants qui ne pouvaient que te plaire et me plairait aussi, j'en suis certaine, mais quand je vois ma pile, ça attendra, le nom de l'auteur est bien noté dans mon carnet et j'aime cette image qui éclot immédiatement dans ma tête en te lisant, une nichée de vautours ! Merci pour ta présentation
RépondreSupprimerPas de souci, tu liras l'auteur un jour!
SupprimerJ’ai un avis assez mitigé avec ce bouquin en raison de propos parfois « discutables » pour être aimable :
RépondreSupprimer« J’en viens enfin aux points qui me laissent songeur, Edward Abbey se laisse aller à des propos très discutables sur l’immigration mexicaine, pour laquelle il suffirait «d’arrêter tous les immigrants clandestins à la frontière, de leur donner un bon fusil et une caisse de munitions, et de les renvoyer chez eux. » Car si l’écrivain se déclare contre les violences physiques, il prône aussi le port d’armes à feu, membre déclaré de la NRA. Ce ne sont que quelques lignes dans ce livre mais ça ouvre des perspectives sur sa personnalité, or, ne le connaissant pas assez (même si j’ai lu ses principaux ouvrages) je ne m’étendrai pas plus. »
J'ai retrouvé et noté le billet. Exact, c'est choquant, disons qu'on est dans les années 70 ou 80. Mais choquant! OK le gars n'est pas parfait.
SupprimerCeci étant dans le livre de Doug Peacock, son pote, celui ci évoque le scandale de bloquer les points d'eau dans le désert traversé par les migrants. Watkins aussi évoque le sujet. Sans doute pas mal d'horreurs dans ce coin là...
je rejoins le Bouquineur, un autre auteur américain aussi publié en français dont j'ai découvert sur un réseau social ses propos, fou d'armes et pro .. bref, du coup, je n'ai plus du tout envie de le lire. Abbey est célèbre mais il y en a beaucoup d'autres qui parlent aussi bien des rivières :-)
RépondreSupprimerDe nos jours on trouve des écolos qui se passent des armes, les temps changent, heureusement. J'ai surtout retenu son amour des rivières libres. Mais ses personnages de romans qui jetaient les cochonneries par les fenêtres du véhicule, ça me chiffonnait. ^_^
SupprimerCommentaire intéressant, je rappelle souvent aux amateurs des grands espaces naturels que les Nazi étaient de fervents défenseurs de la nature. Qu'ils ont arrêtés et traités sans ménagement les paysans bretons qui transportaient les poules en les attachant par les pattes et en les tenant la tête en bas et les ont condamnés pour maltraitance animale ... dans le même temps ils remplissaient les wagons à bestiaux d'êtres humains pour les conduire aux chambres à gaz, mais c'étaient des juifs pas des poules!
RépondreSupprimerHa je ne connaissais pas cette histoire de paysans bretons. Bien d'accord avec toi, c'est bien de défendre les animaux, mais il ne faut pas oublier les humains! Les deux vont souvent ensemble.
SupprimerToi, tu ne laisses pas passer ses livres et moi, je ne le connais pas !
RépondreSupprimerBonne soirée
J'ai mes sujets et auteurs bien aimés, on va dire!
SupprimerJe garde un bon souvenir du Gang de la clé à molette mais le nature writing, avec modération chez moi quand même.^^
RépondreSupprimerAlors ceci est peut-être trop fort pour toi en nature pure et sauvage, même si les limaces n'aiment pas le désert.
SupprimerC'est toujours l'éternel dilemme entre l'écrivain et ses écrits. Si l'homme est mauvais, faut-il mettre l'oeuvre à l'index à partir du moment où celle-ci est belle et sans orientation négative et condamnable ?
RépondreSupprimerIl s'est laissé aller dans quelques lignes à son fichu caractère. Mais je ne pense pas qu'il serait passé aux actes, préférant de beaucoup explorer le désert seul ou avec des potes. Il n'a sans doute jamais fait sauter de barrages (même si l'envie était là ^_^)
SupprimerIl est à la médiathèque. A l'occasion, je l'emprunterai. Merci !
RépondreSupprimerA l'occasion, ou un autre e ses titres. c'est une figure du nature writing. Désert solitaire est mon préféré, mais il en existe d'autres.
SupprimerJe n'ai lu que Le feu sur la montagne et Désert solitaire (c'est là que les personnages, pas fictifs du tout, jettent un pneu dans le Grand Canyon, ça m'avait agacée, tu t'en doutes, enter autres choses) Je referai peut-être une tentative avec un autre de ses écrits...
RépondreSupprimerEntièrement d'accord, jeter un pneu, fichtre non!!!
SupprimerJamais lu cet auteur... Mais j'ai d'autres urgences pour l'instant !
RépondreSupprimerHé oui, je comprends...
SupprimerPar contre là, voilà un thème que je peux lire, encore et encore, sans risquer de tomber dans la déprime ;0) j'adore !
RépondreSupprimerJe me penche dès que je peux sur ce genre de livres...
Supprimer