Intime Arabie


 Intime Arabie

Confidences saoudiennes

Laetitia Klotz

Transboreal, 2020


Après quelques années passées au Yémen où les contacts étaient assez aisés, fréquentant différentes personnes y compris Yéménites, Laetitia Klotz a suivi son mari en Arabie Saoudite, espérant pouvoir  connaître ce pays plutôt fermé. Elle y est arrivée en 2011 et y a résidé 3 ans environ.

Problème : elle n'a pas vraiment le droit de travailler, mais va cependant chercher à donner des cours de français (par ailleurs elle poursuit des études en FLE et écrit un mémoire). De nombreux flops en dépit de promesses, particulièrement avec une université pour femmes (forcément que pour femmes)

Elle désire beaucoup fréquenter des Saoudiennes, connaître leur vie de plus près. Mais elle réside dans un "camp" pour expatriés où il est strictement interdit aux Saoudiens d'entrer (et interdit, cela signifie interdit). Petit à petit cependant elle va pouvoir connaître quelques femmes.

Alors? Si on veut en savoir plus sur l'Arabie saoudite, oui, mais on risque de demeurer sur sa faim, et je ne peux rien reprocher à l'auteur, c'est ainsi. Déjà qu'elle ne peut conduire elle-même (en 2011) ou recevoir chez elle, ça bloque. Beaucoup de promesses non tenues, sans qu'elle sache vraiment pourquoi. 

Drôle de pays, assez fermé, où les travailleurs étrangers issus des Philippines par exemple et astreints aux travaux de ménage, entre autres, sont quasiment prisonniers, ne pouvant revenir chez eux facilement. Le 'sponsor' qui leur a permis d'arriver retient leur passeport, etc. De toute façon, même l'auteure (et son mari) dépendaient de l'administration pour sortir du pays.

Si on veut tout savoir ou presque de la vie des femmes d'expatriés, logées en appartement ou villas d'un "compound", c'est le moment! (Je connais (un peu) ce qu'est la 'vie d'expat', mais dans ce pays-ci cela m'a l'air particulier.) Entre The Truman Show et Desperates Housewives. Le coin est joli, coquet, tout est là, piscine, plage, centre de" recréation", salle de sport, diverses activités, crèche, école, possibilité de trouver une nounou (non, pas Saoudienne). Un poil étouffant quand même. Faire son trou, même parmi des femmes partageant la même vie, est difficile. Petit à petit, elle s'adapte, mais franchement, les sorties au Mall à 120 km de là, c'est souvent le seul objectif... Quelques respirations inattendues quand dauphins ou tortues se pointent. Un tout petit peu de tourisme aussi.

Un exemple intéressant où une Saoudienne est chargée de trouver une femme pour son fils, suivant les critères du fils. Les pères ne seront consultés qu'après. Les tourtereaux communiqueront d'abord par WhatsApp. Quand les réseaux sociaux permettent d'évoluer...

Avis babelio

Commentaires

  1. Confidences sur l'Arabie Saoudite mais point trop non plus, du coup... En tout cas, pas sur la vraie vie des vraies saoudiennes... Je me souviens d'un film formidable réalisée par une saoudienne, Wadjda, sur la vie d'une petite fille qui voulait un vélo... Bon, rien à voir avec le livre dont tu parles...

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    1. Le problème est que ce monde est assez fermé. Cette histoire de vélo, ça me dit quelque chose, en effet.

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  2. Voilà qui confirme le manque de liberté des femmes dans ce pays. Quant aux expatriés qui jouissent du confort et de gros salaires en vivant entre eux, cela rappelle le temps des colonies, non ?

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    1. Depuis elles ont acquis le droit de conduire leur voiture, ça aide! Les expats entre eux, j'ai connu ... et plutôt fui.

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  3. il y a eu plusieurs reportages à ce sujet très bien réalisés sur France 2, l'un sur le quasi esclavage des Philippins, un autre sur un Français qui ne pouvait plus quitter le pays car oui on te retire ton passeport à ton arrivée du coup il a été coincé pendant 2 ans je crois avant de pouvoir quitter le pays .. du coup, étant déjà bien à jour, je passe mon chemin (le Qatar a les mêmes règles d'ailleurs et un footballeur français n'arrivait plus à récupérer son passeport, il avait fait appel aux médias français..)

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    1. Tu es parfaitement au courant de ces graves problèmes. Perso, pas trop envie 'aller y vivre...

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  4. bien sûr on aimerait connaître de l'intérieur la vie des saoudiennes mais cela semble trop compliqué même pour quelqu'un qui y a vécu 3 ans ! Alors, pour les journalistes qui y restent une journée ou deux on peut douter de leurs reportages .

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    1. De toute façon on ne peut jamais connaître, même si le pays est plus ouvert. L'essentiel est de chercher à comprendre, finalement.

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  5. Belle photo de couverture. C'est assez spécial la vie là-bas déjà, alors en plus expatriée ! Elle a dû s'ennuyer par moment non ?

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    1. Elle s'est beaucoup barbée, à mon avis. Mais finalement elle a quitté le coin à regret. ^_^

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  6. ah ah une petite publication de Transboréal, ça me fait penser qu'il y a longtemps que je n'ai pas regardé leurs publications

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    1. Un livre acheté il y a plus d'un an directement au 'stand' transboreal, il était temps! ^_^

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  7. Où est passé mon commentaire ? pas grave je disais seulement que connaître des Saoudienne semble bien difficile.

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    1. Je suis désolée, j'ai des soucis avec internet (la fibre, yes!) et d'autres problèmes me prennent aussi mon temps, donc je modère et les commentaires n'arrivent pas toujours vite. Mais je reviens!

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  8. Je ne le lirai pas, mais j'avoue que ce livre peut être intéressant...
    Bon weekend.

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  9. Ah Transboréal, on pourrait quasiment lire tous leurs titres ! Celui-ci me parle forcément !

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    1. J'avoue que c'est un éditeur de voyages (en général) donc ma came!

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  10. J'adore cette thématique ! C'est noté évidemment :-)

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  11. Intéressant forcément, même si l'on ne se fait pas d'illusion ! On ne peut que savourer notre chance de vivre en France !

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    1. Tout à fait, on a aussi la chance de pouvoir râler. ^_^

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  12. Un récit au plus près de la vraie vie des femmes de ce pays ?

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    1. Disons qu'on en apprend un peu, mais ce sont des femmes éduquées et anglophones je pense.

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