Ecotopia
Ernest Callenbach
Rue de l'échiquier fiction, 2018
Traduit par Brice Matthieussent
Dans ce roman paru en 1975 (!) l'auteur imagine que l'ouest des États-Unis (Californie -pas Los Angeles- Oregon et état de Wahington) a fait sécession il y a une vingtaine d'années et décidé de vivre autrement. Un journaliste du Times-Post, William Weston, y est envoyé et le roman est composé des articles officiels destinés au journal, et d'un journal plus intime. A New York il laisse une femme dont il s'est séparé, des enfants et une copine. Il semble que là-bas l'individualisme est encore plus fort que de nos jours. Sinon, ça fonctionne comme aux Etats-Unis (sans commentaires).
Bien sûr William y va avec des idées préconçues et observe cette drôle de société, aux antipodes ou presque de la sienne. Il a vraiment aussi du mal à comprendre comment réagir face à certaines nouveautés. Petit à petit, surtout grâce à une Ecotopienne dont il tombe amoureux, il évolue beaucoup!
On ne peut pas dire que le suspense soit insoutenable, ni que les surprises écologiques de cette Ecotopia soient totalement inattendues, mais pour un livre écrit en 1975, c'est fort. Plus de voitures individuelles, des trains, des villes à taille humaine. Amour de la nature, des arbres. Recyclage à fond ! Pas plus de 20 heures de travail hebdomadaire. Moins de naissances. Une femme présidente.Tout cela est bien expliqué, ainsi que les systèmes scolaires, hospitaliers, économique, de façon simple et agréable, toujours avec l’œil critique du journaliste... On se prend à rêver, et quand l'auteur égratigne les États-Unis (télévision, culture, etc.) on se dit qu'en 1975 il n'avait encore rien vu...
J'adore ta conclusion !
RépondreSupprimerC'est le petit plus du bouquin de n'être pas récent...
SupprimerCa semble intéressant comme sujet.....
RépondreSupprimerJ'aime cette découverte improbable!
SupprimerC'est très intéressant. On reproche parfois aux moins jeunes d'entre nous d'avoir abîmé la planète... mais il y a 20 ans, c'était assez compliqué d'être écolo. Pour ma part, j'ai même essuyé pas mal de moqueries et préjugés. Sinon, le choix de la côte ouest, dans ce roman, n’est pas totalement surprenant. Certain(e)s se souviennent peut-être des premières manifestations altermondialistes, parties de Seattle…
RépondreSupprimerEn 1975, on était loin de 2022, je crois que le premier choc pétrolier était quand même là. C'est toujours un peu compliqué d'être écolo, à mon avis. ^_^
SupprimerIl y a encore du boulot, c'est certain
RépondreSupprimerNe pas lâcher!!!
SupprimerIntéressant par rapport à l'époque où ça a été écrit en effet. Moi je veux bien aimer la nature et les arbres à fond si on arrive à nous faire travailler pas plus de 20h par semaine.
RépondreSupprimerVu comme ça, Ecotopia ce n'est pas mal... ^_^
Supprimerje fais toujours cette même remarque comment expliquer que le plus grand responsable de la pollution sur la planète soit aussi celui qui produit le plus de livres sur la défense de l'écologie.
RépondreSupprimerD'accord, il ne faut pas chercher la totale cohérence. ^_^ Mais faire connaître ses idées est normal.
SupprimerC'est assez incroyable que cela ait été écrit en 1975 ! Mais il est vrai que des scientifiques ont déjà modélisé le réchauffement climatique il y a plus de quarante ans...
RépondreSupprimerDéjà des gens avaient réfléchi sur le sujet, en effet, et dans ce roman il est imaginé quasiment tous les domaines qui changeraient...
SupprimerC'est sans doute intéressant de comparer ce que l'auteur a écrit avec ce que nous vivons dans ce XXIe siècle qui avance à grands pas...
RépondreSupprimerA l'époque la Chine par exemple polluait beaucoup moins et l'auteur pouvait se contenter d'agir sur une partie des Etats-Unis.
SupprimerJ'ai commencé à fréquenter des cercles écologistes vers la fin des années 70. Ils anticipaient largement les problèmes actuels, on ne peut pas dire que personne ne les avait vu venir, mais ils passaient pour des dingues aux yeux de tout le monde (c'était les années Dumont). C'est intéressant de voir ce qu'un auteur écrivait à cette époque-là.
RépondreSupprimerJe me souviens de René Dumont, oui, il passait pour un doux dingue. Comme je le disais à Philippe, à l'époque on n'avait pas la Chine (et autres)
SupprimerMême si ça n'a pas l'air follement original, je note...
RépondreSupprimerL'intéressant est que c'est paru il y a longtemps déjà (et qu'on n'a pas vraiment bougé)
SupprimerLe sujet et l'aspect anticipation me tentent bien ! Je note !
RépondreSupprimerN'hésite pas!
Supprimerla date de publication me retient... oui, je sais, c'est nul...
RépondreSupprimerJe ne sais plus si je l'ai vue de prime abord, mais c'est sûr que ça ajoute à l'intérêt.
SupprimerCe qui tendrait à démontrer que tout ça n'est pas nouveau, et qu'on aurait pu mettre en route d'autres modes de vie depuis longtemps...
RépondreSupprimerOh pour ça oui! Tiens, je connais un couple qui a pris l'avion pour se rendre en WE du côté de Marseille. Mais : le train n'était-il pas plus cher? Tant que l'avion sera plus rentable...
SupprimerLe sujet m'intéresse, évidemment, et je le retiens aussi pour le projet "Sous les pavés, les pages", parce que l'écologie se devrait être aussi ( surtout ?) un mode de vie urbain. Lorsque je vois tous les freins qui perdurent pour que dans certains quartiers dits "populaires" ces gestes simples ou des initiatives ne puissent devenir pérennes, logiques, intégrés, évidents, c'est très énervant. L'écologie, dans ma ville, on dirait que c'est réservé aux bobolands ...
RépondreSupprimerHé oui, l'écologie pour tous, ce n'est pas acquis. Même au fin fond e la campagne, d'ailleurs.
SupprimerEcrit en 1975, on dirait qu'il n'a pas pris une ride.
RépondreSupprimerEtonnant, non? A découvrir.
SupprimerJe ne l'avais pas repéré, celui-là! Le sujet m'intéresse.
RépondreSupprimerIntéressant vu l'époque de sa sortie. Pas l'œuvre littéraire du siècle, mais ça se lit bien.
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