Les aventures de Kvatchi Kvatchantiradzé
Mikheïl Djavakhichvili (1880-1937)
Ginkgo, 2022
Traduit par Maïa Varsimashvili-Raphael
Relecture de Vincent Matzloff, maître de conférences à l'Université de Partis-Sorbonne
Waouh grâce à Ginkgo, mon deuxième roman géorgien! Avec préface de la traductrice et notes détaillées si on veut aller plus loin. J'avoue que souvent le texte lui-même m'a entraînée et que j'ai ignoré les détails géographiques et historiques.
Alors, Kvatchi? Né à la fin du 19ème siècle, il va rapidement montrer de grands talents de débrouillardise, et avec un petit groupe d'amis géorgiens (et un turc) amasser des fortunes rapidement dilapidées, usant de méthodes à la limite de la légalité. Charmeur, trompeur, menteur, affairiste, il fait preuve d'une grande imagination pour se tirer de mauvais pas et monter des projets louches et profitables. Auprès des femmes, son attitude lui vaudrait de gros ennuis de nos jours.
Alors, peu sympathique? Sans doute. Mais sur ses basques c'est l'occasion de connaître l'Europe au tournant du 20ème siècle (y compris un bon passage se déroulant dans le Paris de la belle époque), et surtout la Russie. Celle du dernier tsar, d'abord. Kvatchi va devenir un proche de Raspoutine (si!), rencontrer le couple régnant. Participer à une bataille, à la Révolution (la russe). Connaître la prison, s'en sortir par la ruse. Fin de parcours assez amère.
Roman picaresque fort entraînant, à l'écriture tonique et souvent flamboyante, le lecteur a à peine le temps de respirer (Kvatchi et ses amis non plus). Une découverte, assurément.
Edit : partenariat cool avec l'éditeur
Et comment tu prononces son nom et son prénom ? ;-) ;-)
RépondreSupprimerLes écrire, cela demande déjà de l'attention. Kvatchi, ça doit aller.^_^
SupprimerC'est la première chose qui m'est venue à l'esprit :-O
SupprimerMais comment le dire à l'oral !!! Hihihihi Kvatchi
Bisous
Va voir sur internet à quoi ressemble l'écriture, finalement lire le nom ici est relativement aisé je pense.
SupprimerEn te lisant, je me rends compte que j'avais déjà croisé ce texte il y a quelques temps, mais c'était dans la traduction anglaise et elle n'avait pas été publiée, ou seulement en fragments, je ne sais plus. Ca me rend encore plus contente que Ginkgo ait eu l'audace de le publier!
RépondreSupprimerL'audace, oui! Mais franchement c'est un bon roman, je suis épatée par la vivacité de l'écriture, le côté 'à grandes enjambées'. Le héros n'est pas franchement sympathique, mais il porte bien l'ambiance de l'époque.
SupprimerDéjà mieux vaut faire un copier-coller avant de le rechercher sur le catalogue de la médiathèque :) C'est une découverte pour moi, tu t'en doutes. Tu es géniale, tu déniches toujours des livres passionnants...Merci pour ta présentation de celui-là
RépondreSupprimerEn fait c'est Ginkgo qui fait le travail, récemment j'ai demandé à un responsable 'mais où allez-vous chercher tout ça?', et réponse (modeste), il y a des bons chercheurs de documents chez eux.
SupprimerQuant au copié collé, je fais de même pour les auteurs hongrois, etc. ^_^
entre le titre et le nom de l'auteur on peut s'y mettre de bonne heure le matin et prendre son élan car rien que là il y a du travail !
RépondreSupprimerA première vue, oui, mais le texte est fort entraînant. Peu importe tous ces noms... ^_^
SupprimerAlors là, tu me poses une colle... ai-je déjà lu un roman géorgien ?!. Je ne peux que reprendre tes derniers mots : une découverte !
RépondreSupprimerJe ne saurais sans doute pas placer la Géorgie sur une carte, frontière avec la Turquie et la Russie.
SupprimerEt avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan! Des contrées superbes, d'ailleurs.
SupprimerJe n'en doute pas. Russie et Turquie interviennent dans le roman, avec les héros qui s'y déplacent.
Supprimerah les noms russes ! ce roman permet certainement comme tu l'écris de se plonger dans les méandres de l'Europe orientale. Bonne idée donc de lecture
RépondreSupprimerEn fait géorgiens! On en apprend sur l'histoire, la géographie, les coutumes, mais comme souvent j'ai surtout suivi les aventures du héros.
SupprimerAhaha quand j'ai vu ce titre de loin, je me suis dit, qu'est-ce qu'elle nous a trouvé encore ?^^ Ah mais Ginkgo, bien sûr ! Ça a l'air bien sympathique mais ils auraient pu faire un choix de couv plus attractif.
RépondreSupprimerLes couvertures ginkgo, on en a parlé, malheureusement je n'ai pas pris le temps d'en parler avec un des responsables Ginkgo. Celles des classiques slaves sont ravissantes, ici il s'agit d'un tableau Les semeurs rouges (1920).
SupprimerLe contenu pourrait te plaire, je te sais curieuse.
Encore une idée originale de lecture. J'aime beaucoup ce que les Editions Gingko proposent. J'avais découvert Laza Lazarevic par exemple l'an dernier dans le cadre du Mois de l'Europe de l'Est et cela avait été une vraie découverte et un vrai dépaysement, comme ce livre semble l'être également.
RépondreSupprimerGrâce à Ginkgo, on a des lectures étonnantes. Je pense continuer, avec un plus classique Tchekov (oui, le mois de l'Europe de l'est) ou du plus improbable.^_^
SupprimerJe ne connaissais ni la maison d'édition Ginkgo ni l'écrivain géorgien. Belle découverte !
RépondreSupprimerContent que tu découvres, il existe tant d'éditeurs, tant de pays...
SupprimerJe découvre aussi cet éditeur, et me demande si j'ai déjà lu un roman venu de Géorgie... J'ai tout de même lu Kéthévane Davrichewy, qui vient de Géorgie et noté Le chat, le général et la corneille de Nino Haratischwili... ;-) Bravo pour la découverte, en tout cas !
RépondreSupprimerPareil pour Kéthévane. L'autre est à la bibli. Dis donc, c'est une allemande d'origine géorgienne, ça se case bien dans les feuilles allemandes?
SupprimerSi le livre est aussi dur à lire que le titre ou le nom de l'auteur, ça promet !
RépondreSupprimerHé bien justement pas du tout, ça coule tout seul (à part les noms, bien sûr, mais les prénoms ou diminutifs sont assez aisés)
SupprimerLa couverture est plus austère que ce que tu nous dis du contenu !
RépondreSupprimerHé oui, désolée, quoique l'époque ne soit pas folichonne dans ce coin.
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