Mâchoires
Monica Ojeda
Traduit par Alba-Marina Escalon
Que ne ferait-on pas pour participer au mois latino organisé par Inganmic (son billet sur ce roman, par ailleurs). Cela me sort de ma zone de confort, et puis c'est mon premier roman équatorien!
Miss Clara est professeur de lettres dans un lycée de filles privé et très très huppé. Une expérience traumatisante avec deux élèves d'un précédent poste en lycée public lui a laissé un terrible souvenir. Sa mère, professeur de lettres elle aussi, est morte, et Clara a récupéré ses vêtements qu'elle porte quotidiennement. Elle imite aussi sa façon de se tenir, sa mère ayant souffert d'une colonne vertébrale déviée.
Déjà une ambiance particulière, non? Mais ce n'est pas tout.
Parmi ses nouvelles élèves, un groupe de six se retrouve dans un immeuble abandonné, se lançant des défis, se racontant des histoires d'horreur, etc. Les meneuses, Fernanda et Annelise, sont comme des sœurs (faut dire qu'elles ne sont pas gâtées côté mère) et ça va assez loin.
Vérités? Mensonges? Imaginations d'adolescentes? Ambiance devenant vraiment malsaine.
Au tout début on découvre que Clara retient Fernanda prisonnière, et le roman va raconter ce qui s'est passé avant. Clara, sa mère, son expérience de prof, les ados dans ce bâtiment ou en sortie avec des jeux dangereux, Fernanda et son psy.
J'avoue avoir lu le dernier tiers en diagonale, me moquant pas mal de ce qui arrivait aux personnages, mais je reconnais que l'écriture de l'auteure m'a harponnée et fascinée. Une plume intéressante, de longues phrases -avec incises- mais cette ambiance glauque et malsaine est éprouvante et n'est pas ma tasse de thé.
Avis babelio, bibliosurf, jelisjeblogue,
Commentaires
Exact, ça nous amène dans de drôles d'endroits!