Pays de sang
Une histoire de la violence par arme à feu aux Etats-Unis
Bloodbath Nation
Paul Auster
Photographies de Spencer Ostrander
Actes sud, 2023
Traduit par Anne-Laure Tissut
On s'en doute, les Etats-Unis sont "le pays le plus violent du monde occidental". On a en mémoire quelques tueries de masse bien médiatisées, mais il serait impossible de tout savoir. Les chiffres rappelés par Paul Auster sont accablants. On sait aussi que les armes s'achètent facilement, on connaît la toute puissant NRA.
Paul Auster se pose la question du pourquoi? Il dévoile d'abord son histoire familiale (mort de son grand père par arme à feu), ses rencontres dans sa jeunesse de jeunes gens usant sans problèmes d'armes pour tirer sur des voitures roulant sur une autoroute sans se soucier des conséquences. Quoique bon tireur, Paul Auster n'a jamais usé de ce talent pour tirer sur quelqu'un, ouf. Il revient sur l'histoire américaine, marquée par l'asservissement des esclaves et la mainmise sur les terres des autochtones.
Les bras m'en tombent, tellement on a l'impression qu'il n'y a pour l'instant guère de solution.
"Si les mauvais n'ont pas d'armes, pourquoi les bons en auraient-ils besoin?
Comme me disait ma mère chaque fois que je m'emballais dans mes folles spéculations sur la façon d'améliorer le monde : 'Tu peux toujours rêver, Paul.' "
Les textes d'Auster sont accompagnés de photos en noir et blanc de Spencer Ostrander, des vues de lieux de fusillades (écoles, églises, magasins, etc.) avec juste rappelé le nombre de morts et de blessés. Oui, cela fait froid dans le dos, c'est terrible.
Avis babelio,
Et ce n'est pas parti pour s'arranger. C'est désespérant.
RépondreSupprimerHélas oui, et Paul Auster ne montre guère d'optimisme.
SupprimerDavid Vann a écrit le même genre de bouquin à partir d Steve Kazmierczak, tueur de masse. Il finit aussi impuissance que Paul Auster...
RépondreSupprimerCe livre a le mérite d'exister, les photos sont parlantes, mais hélas on n'espère plus trop un changement.
SupprimerJ'avais vu le travail d'un autre photographe qui avait pris des vues de "bons" Américains posant sur leur pelouse ou dans leur salon avec toutes leurs armes... avec en-dessous leur commentaire personnel sur leurs raisons de posséder tout cela. Pas si anecdotique que ça et glaçant aussi...
RépondreSupprimerC'est compliqué. Vu de chez nous, on ouvre de grands yeux quand même.
SupprimerUn problème qui parait insoluble, on peut être certain que ce livre d'Auster sera plus lu en europe qu'aux USA
RépondreSupprimerJ'ai une fille qui enseigne aux USA parmi ses élèves de collège plusieurs ont eu une arme à feu pour leur anniversaire, arme pailletée de rose pour les filles !!!!
Hé oui, ce livre ne sera pas lu par ceux qui auraient besoin de le lire. Certains américains ne sont pas pour les armes non plus (Auster par exemple)
SupprimerExact, et rose en plus!!! ^_^
l'ouvrage m'attend, mais pas vraiment le temps en ce moment.....
RépondreSupprimerC'est rapide à lire, il y a plein de photos.
Supprimerl'ouvrage m'attend sagement, mais pas trop le temps de m'y mettre....
RépondreSupprimerLe commentaire précédent, c'est toi? Pas de souci, prends le temps.
SupprimerC'est édifiant ! ca fait longtemps que je n'ai pas lu Paul Auster, c'est très loin de sont style habituel non ?
RépondreSupprimerUn sorte d'essai (mais je ne suis pas surprise de ses opinions)
Supprimerje me doute que cet auteur sait écrire la vérité sur cette violence là , ce qu'il dit sur las jeunes qui s'amusent à tirer d'un pont sur l'autoroute est une pure horreur en France ils n'ont que des cailloux , heureusement pour nous , heureusement pour eux!
RépondreSupprimerUn caillou dans le pare brise peut te faire quitter la route et te blesser ou te tuer. Ceci étant, si on n'a pas d'arme, on ne peut l'utiliser. Tirer au pif n'est pas de l'autodéfense, n'en déplaise aux américains.
SupprimerJ'ignorais l'existence de ce titre, whouh, c'est tentant. Lire le dernier de William Boyle pour les jeunes qui jettent des cailloux depuis un pont...
RépondreSupprimerJe compte bien lire William Boyle!!!
Supprimerjavis bien envie de revenir à Paul Auster mais ce qui tu en dis me refraîchi, je choisirai un autre livre
RépondreSupprimerEssaie quand même, c'est bon de connaître ce qu'il dit.
SupprimerPaul Auster? Je ne sais pas. J'en ai lu un et je n'ai pas du tout aimé son écriture... Peut-être retenterai-je un jour l'expérience.
RépondreSupprimerPS Oui, tu as raison : on a tous des gènes de l'homme de Neanderthal. L'héroïne du roman que j'ai lu en a plus que la moyenne...
Ici ce n'est pas un roman, et avec les photos cela se lit rapidement.
SupprimerCet homme n'est pas la brute épaisse qu'on imaginait à une époque, ouf!
C'est un sujet un peu trop glaçant et désespérant pour que je me lance, même si Paul Auster.
RépondreSupprimerTu verras bien. Je suis bien consciente que c'est n'est pas une lecture optimisante...
SupprimerBon, je suis certaine que cette lecture est instructive mais je vais passer mon tour, suis assez dépitée comme ça :-)
RépondreSupprimerUn peu sans espoir, tout ça, je l'avoue.
SupprimerJ'ai comme l'impression que tu es sortie de cette lecture découragée.
RépondreSupprimerAuster remonte au passé pour comprendre, mais on n'attendait guère de solutions...
SupprimerPaul Auster, pourquoi pas, d'ailleurs, il traine encore quelques uns de ses titres dans ma PAL. Mais lire sur ce sujet, non, je n'en n'ai pas envie, le journal TV me suffit hélas. Quand j'étais jeune, j'admirais les US et en rêvais. maintenant, c'est pour moi un pays qui me fait pitié et peur, puisqu'il dirige en partie le monde, avec en son coeur, une bonne partie de dégénérés...
RépondreSupprimerVoilà certains rhabillés pour l'hiver! Mais quelque part, oui, tu as raison.
SupprimerTout ce qu'écrit Paul Auster m'intéresse, je le lirai sur ce sujet. Il nous est si difficile, en Europe, de comprendre pourquoi - à part les motifs économiques - les Etats-Unis ne veulent pas restreindre leurs ventes d'armes.
RépondreSupprimerC'est aussi parce que les écrits de Paul Auster m'intéressent que je m'y suis plongée. Il revient au passé pour tenter d'expliquer.
SupprimerQuand la réalité rejoint le thriller, forcément ça fait froid dans le dos. Un sujet que l'auteur connait bien donc... forcément on ne peut qu'être encore davantage choqué en le lisant surtout quand on se rend compte qu'il n'y a pas trop de solution à l'horizon et que ce genre de drame commence à gagner d'autres pays. Merci de nous en parler, je n'en ferai pas une lecture de vacances mais je retiens que Paul Auster que je n'ai pas lu depuis les années 2000 (pourquoi je ne saurais le dire ??) a écrit sur ce sujet brûlant
RépondreSupprimerMerci à toi. Oui, ça se passe aussi ailleurs depuis quelque temps. Auster a l'air de moins écrire ces derniers temps.
SupprimerSujet intéressant, mais sans doute désespérant, oui... Eddy Harris, que j'ai eu l'occasion d'écouter sur un salon, racontait ses deux descentes du Mississippi, en canoë, à 30
RépondreSupprimerJe viens d'aller voir, il y a Mississippi Solo... Je peux aussi voir Le Mississippi dans la peau.
SupprimerZut mon commentaire est parti ! donc une descente avec et une sans arme, à 30 ans d'intervalle. Il disait que quand on une arme, on finit toujours par s'en servir, ce qui s'est passé (il n'a pas tiré, mais l'a sortie pour se défendre face à qq'un qui le menaçait)..
RépondreSupprimerTu vois, j'ai cherché des informations. Ce doit être bien intéressant.
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