L'homme qui n'aimait plus les chats
Isabelle Aupy
les éditions du Panseur, 2019
Un titre pareil ne pouvait que m'attirer. Comment ça, ne plus aimer les chats?
" J'aime leur indépendance, leur indifférence aussi. A l'époque, j'aimais surtout l'idée qu'ils venaient à moi quand ils le voulaient, d'égal à égal, pas par fidélité, habitude, ou parce qu'ils ne savaient pas où aller." (fichtre, ce narrateur connaît mon chat)
Alors, imaginez au départ une île avec des chats. Une île qui m'a fait penser à Ouessant, Groix, avec phare, pêcheurs, petite école, curé, petits magasins, où tout le monde se connaît.
Sauf qu'un jour les chats ont disparu! Et l'on a proposé aux habitants des chiens, en leur expliquant bien que ce sont des 'chats', en bien mieux n'est-ce pas. Certains acceptent, et les voilà qui baladent leurs animaux en laisse comme il faut, d'autres résistent.
"Un travail qui ne fabrique rien ou qui ne rend service à personne, ce n'est pas un métier." Voilà l'avis du narrateur sur ces gens qui leur amènent les chiens. Ces gens "parlaient le convaincu, une langue à sens unique faite des mêmes mots que nous, mais un peu différente : elle ne connaît pas les points d'interrogation."
Parmi les récalcitrants, Sergueï, qui n'a pas oublié son passé à l'Est:
"Pour contrôler individus, il faut faire croire au besoin, même quand il n'a pas, surtout quand il n'a pas. On dit besoin acheter voiture, pas possible vivre sans; Il voudra voiture plus que bonheur, car voiture devient bonheur. On dit besoin téléphone, mais pas un vieux, un neuf, beau, dernier modèle. Et on dit bonheur dedans. Lui besoin , pas possible de faire sans. Et comme ça pour tout. Pour manipuler, il faut pas obliger, mais inciter."
Les habitants de l 'île qui vivaient tranquilles et heureux vont-ils retrouver leur liberté d'être? On le saura en lisant ce roman-fable.
Un titre qui m'a rappelé "c'est le curiosité qui tue les chats" de Leslie Glaister (tiens, qu'est devenue l'autrice ?). Bref, j'aime bien l'explication de Sergueï. On le sait pourtant, mais on se fait piéger quand même (le moins possible, mais le système est fort).
RépondreSupprimerUn livre qui permet de réfléchir, en effet.
SupprimerTiens, le titre que tu cites, ça me dit quelque chose...
Evidemment ce texte a tout pour me séduire !
RépondreSupprimerVraiment étonnant ce texte!
SupprimerTu attises ma curiosité qui était déjà éveillée pour ce roman (sorti en poche, aussi)...
RépondreSupprimerEn poche? Pour ma part la bibli était là, merci à elle. Cela vaut la peine de se lancer (et de relire, même)
SupprimerJolie fable ;-) J'adore "parlaient le convaincu". On ne peut pas lire cette expression sans avoir quelqu'un en tête ! :-D
RépondreSupprimerExact, et il y a du choix! ^_^
Supprimerça paraît très étrange mais si ça cause chats, je suis toujours partante.
RépondreSupprimerLes pauvres disparaissent vite du roman, dommage. ^_^
SupprimerAmusant, je viens de le lire aussi, conseillée par ma soeur ! Une très belle fable.
RépondreSupprimerBonjour! J'en ai profité pour revenir sur ton blog, mais quel charme!!!
SupprimerMerci :) Pas grand chose de neuf sur mon blog, c'est la longue pause.
SupprimerDommage... J'espère et me doute que tu continues à bien lire!
SupprimerTrès sympathique en effet :-)
RépondreSupprimerJe confirme (tu l'as lu? pas vu de billet)
SupprimerOui, pour la sélection des 68 premières fois mais j'avais juste fait un petit post sur les réseaux sociaux (des fois je lis tellement que je n'ai pas le temps de faire des billets)
SupprimerDe plus ce livre est court.
SupprimerJe ne suis pas sur ces réseaux là. Facebook rarement. Et je lis aussi pas mal, sans billets!
intrigant! Je regarderai à la bibli!
RépondreSupprimerTrouvé à la bibli, tente aussi.
SupprimerÇa aurait peut-être pu s'appeler "L'homme qui aimait les chiens" mais le titre est déjà pris par le grand Padura ;-)
RépondreSupprimerQue j'ai lu aussi, d'ailleurs... ^_^
SupprimerÉtrange! Pourquoi pas ?
RépondreSupprimerUn court roman qui mérite d'être plus lu!
SupprimerUn petit bijou ce livre.:) Et un éditeur à suivre de près.
RépondreSupprimerUn éditeur que je ne connaissais pas, il faut les faire connaître, en plus des livres!
Supprimerbof bof déjà je n'aime pas trop les chats ; enfin si mais d eloin et alors les chiens encore moins. et j'ai du mal avce les fbles sauf celle de La Fontaine donc je redis bof bof
RépondreSupprimerPas de souci, on ne gagne pas à tous les coups. ^_^
SupprimerJe n'avais jamais entendu parler de ce titre qui est en effet très attirant. Toi aussi tu "parles le convaincu" dans ta chronique et du coup tu en deviens convaincante :) Je le note car il n'est pas dans ma médiathèque. Si je le trouve en poche...
RépondreSupprimerPeut-être en poche un jour? Merci de ta confiance.
SupprimerSi j'en juge par le titre, on parle de moi dans ce bouquin...(rires)
RépondreSupprimerJe comprends que vous restiez inconnu, si vous osez ne pas aimer les chats! ^_^(ces créatures manipulatrices, têtues, fières, munies de griffes)(nan je rigole)
SupprimerEn voyant le titre je n’étais pas plus attiré e que ça ! Mais le côté ile et fable, là c’était tout de suite plus attirant.
RépondreSupprimerJ’aime beaucoup l’extrait que tu cites.
Ah j'ai abondamment cité (en me retenant un peu)
SupprimerEt c'était bien, ce livre ?
RépondreSupprimerHé oui, je l'ai dévoré!
SupprimerUne histoire qui me rappelle " Matin brun", dont le manichéisme simpliste m'a agacée prodigieusement mais j'ai peut-être tort ?
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu Matin brun. Ici on n'a pas énormément d'explications, de plus on reste sur l'île, ce changement dans le vocabulaire évoquerait plus 1984, toutes proportions gardées évidemment.
SupprimerUn texte fort qui m'avait plu.
RépondreSupprimerJe ne me souvenais plus de ton billet. Je l'ai ajouté!
SupprimerMais normal que ça t'aie plu! Beau billet que le tien.
Ah oui je l'ai vu en librairie, le titre m'a intriguée aussi, mais j'ai résisté (j'avais déjà 5 ou 6 livres en main à vrai dire !)...
RépondreSupprimerOui oui oui... bon argument. ^_^
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