L'attrapeur d'oiseaux
Pedro Cesarino
Rivages, 2022
Traduit par Hélène Melo
Comme je voulais participer au mois latino chez Inganmic, j'ai choisi ce livre aimé par des blogueuses fiables. Et puis il y avait un anthropologue dans l'affaire (le narrateur)(tout comme l'auteur).
Le moins que l'on puisse dire c'est que l'enquête démarre d'abord pour le lecteur. Il faut comprendre que cet anthropologue repart en pirogue en pleine Amazonie, après moult achats nécessaires, nourriture, médicaments, petits cadeaux, et même hélices pour la pirogue, accompagné de membres d'un groupe qu'il 'étudie', avec lesquels il a des liens de frère, dont il parle la langue, et qui l'ont laissé en plan dans la narration d'un mythe, celui de l'attrapeur d'oiseaux. Bref, ce n'est pas sa première incursion dans le coin.
"Est-ce pour cela qu'ils m'embrouillent depuis des années lorsque je les interroge?(...) Pourquoi affiche-t-il cet air de contrariété et de réprobation lorsque j'aborde la question?"
Chaleur, moustiques, guépards l'attendent à nouveau. Le fleuve, lui, est capable de couler à contresens. "Les dernières années passées dans la jungle ne m'ont pas suffi pour apprendre que le fleuve peut couler dans un sens différent au milieu ou le long des berges." Pour les habitants, c'est comme ça et il y a une 'histoire'.
L'ambiance est bien rendue, y compris le côté non prévisible du voyage, le groupe restant pas affolé et encore moins tributaire d'une montre. Le narrateur connaît leurs us et coutumes, accepte leur gentille moquerie, se tient à carreau avec les femmes, commet des bourdes, mange comme eux mais pas complètement non plus. Ils semblent l'avoir accepté, la preuve au retour il retrouve tout son matériel comme laissé auparavant.
"Je ne suis pas sans savoir qu'ici le secret et la discrétion n'existent pas. Le commérage n'est pas exactement un vice, mais l'un des moyens les plus efficaces pour que les relations existent, pour saupoudrer la vie en société de quelque grâce ou conflit."
Un vieil homme décède durant son séjour, et l'on découvre d'intéressants rites.
Et l'attrapeur d'oiseaux? Cela permet une fin originale.
Si vous aimez les anthropologues bien baladés, il y a Nigel Barley.
Avis : Babelio, Lecture sans frontières Ingannmic, Claudialucia et Doudoumatous.
C'est pas mal de mettre un anthropologue à la tête d'un récit d'aventure et découvertes, c'est crédible. Je vais voir ce Nigel Barley.
RépondreSupprimerPrends ses aventures au Cameroun!!!
SupprimerJe vois que tu participes à fond à ce mois latino et nous fait découvrir de nouveaux auteurs...celui-ci n'est pas dans mes médiathèques mais Nigel Barley, oui. Merci pour ton enthousiasme
RépondreSupprimerA fond heu non, pour l'instant, un! Ceux qui me plairaient sont empruntés, en réserve, etc., j'ai vraiment du mal avec ce coin là. ^_^
SupprimerJe viens d'ajouter un lien vers ton billet à la fin du mien. J'ai un très bon souvenir de ce livre, j'ai aimé l'humour de l'auteur et j'ai appris beaucoup. Il rend bien l'atmosphère. On s'y croirait presque ! J'ai un meilleur souvenir encore d'un ouvrage de Nigel Barley que tu cites dans ton résumé et que j'ai lu, il y a des années. Merci de m'y faire repenser. Je vais voir si ses livres sont dispos à la bibli. NB: je rejoins l'équipage pour la LC Lespoux finalement.
SupprimerOui, bon rendu d'atmosphère...
SupprimerBarley c'est plus british dans l'humour et l'autodérision.
Yes pour le Lespoux, tu ne regretteras pas.
Il est dans ma pile à lire, mais je n'ai pas trop envie de latino en ce moment, je suis plutôt dans une période polar... ce sera pour plus tard ! ;-)
RépondreSupprimerJ'essaie d'honorer le rendez-vous, sinon ce n'est pas mon coin favori.^_^
SupprimerSi c'est dans la même veine de Nigel Barley ça m'intéresse. Et tu sais quoi ? il est dispo dans une de mes biblis. Mais ce ne sera pas pour le mois latino, je n'aurai pas le temps.
RépondreSupprimerBarley est plus dans l'humour anglais. Oui, tente l'aventure amazonienne...
Supprimerpour un voyage depuis le canapé, pourquoi pas !
RépondreSupprimerSans bestioles pas sympas, sans chaleur moite, oui, c'est bien aussi. ^_^
SupprimerAh là c'est un exemple typique d'intrigue que je n'aurais pas pensé apprécier vraiment, mais j'en garde encore un très bon souvenir !
RépondreSupprimerEn effet, deux mondes bien différents, et ce narrateur un peu maladroit ou hésitant.
SupprimerJe ne sais pas si j'aime les anthropologues bien baladés, mais, ma foi, je ne demande qu'à découvrir !
RépondreSupprimerUn idée lecture , pour une destination que je fréquente peu.
SupprimerTout à fait inconnu, mais il faut dire que je ne connais aucun auteur latino...
RépondreSupprimerIl faut dire aussi que j'en lis très très peu, là c'est juste pour le mois latino...
SupprimerLes tribulations de cet anthropologue ont l'air sympa. En plus, ce serait l'occasion d'un détour par le Brésil dont je connais très peu la littérature. Je n'ai d'ailleurs peut-être lu que Mon bel oranger de ce pays, mais quelle lecture ! Bref, je note ce titre dépaysant.
RépondreSupprimerDépaysant c'est sûr et on sent que l'auteur connaît bien le coin!
SupprimerPourquoi pas ? je me le note et te remercie pour la découverte.
RépondreSupprimerJe t'en prie! Cela se lit bien.
SupprimerUn bon souvenir de lecture d'un livre dont l'humour (grinçant parfois) m'avait bien fait rire tout en nous plongeant dans une monde inconnu. J'ajoute un lien vers ton billet dans mon blog.
RépondreSupprimerAh pour un monde inconnu, on y est à fond!!!
SupprimerJ'ai toujours Nil Barley dans ma PAL depuis 15 ans, je vais commencer par lui !!!
RépondreSupprimerJe confirme!!! Prends son aventure au Cameroun.
Supprimer