Le dernier thé de maître Sohô

 Le dernier thé de maître Sohô

Cyril Gely

arléa, 1er/ mille, 2024

Vous aimez le Japon (sans y être allé ni le prévoyant ), et le thé? Ce court roman plein de délicatesse est pour vous. 

Fille des Ozu, producteurs et vendeurs de saké depuis huit générations, Ibuki n'a qu'un rêve : devenir samouraï. L'année de sa naissance, en 1853, une flotte américaine commandée par le commodore Perry entra dans la baie d'Edo. Il exigea la fin de la politique isolationniste et l'ouverture vers l'extérieur. A partir de là, les samouraïs allaient appartenir au passé. Pourtant Ibuki, travestie en garçon, retrouve maître Sohô, ancien samouraï réputé mais retiré de son art depuis vingt ans. Au début il refuse d'enseigner à Ibuki , puis voie du thé et voie du sabre vont se côtoyer.

"Tu crois sans doute que le thé est insignifiant , car ce n'est en fin de compte qu'une tasse d'eau chaude. Mais tu te trompes. Le thé est avant tout un voyage. Un voyage merveilleux pour qui sait l'écouter. Il suffit de quelques braises, deux ou trois feuilles, et un ami avec qui le boire. Le thé, vois-tu, c'est le possible dans un monde impossible. La douceur dans le bruit. Il dévoile la fragilité de nos êtres. Et celle de l'instant. La première tasse que tu portes à tes lèvres révèle son parfum, fort comme la vie. La deuxième te permet de savourer le thé lui-même, doux comme l'amour. Tandis que la troisième, ah la troisième, elle te transportera dans le royaume des immortels!"

"Le secret du sabre est de ne pas dégainer le sabre."

Dans ce court roman plutôt poétique à ambiance de conte extrême oriental (et ça a bien fonctionné pour moi!) on en apprend beaucoup sur le thé et les samouraïs, ainsi qu'un aperçu de l'ouverture du Japon à l'étranger, au 19ème siècle. Un petit clin d'œil à la fin, que bien sûr je ne dévoilerai pas.

Connaissez vous tous ces noms pour le thé? Matcha, gyokuro, aracha, sencha, kukicha ... Allez, juste là maintenant je vais aller savourer un thé blanc!

Merci à l'éditeur.

Avis babelio,